Google a détruit Panoramio et volé nos données

Article mis à jour le 26 février 2018.

Le 4 novembre 2016, Google a détruit la plupart des fonctionnalités du site de partage d’images Panoramio, dont je suis membre depuis 2007, ne laissant que nos photos, en sursis pendant une année jusqu’à la fermeture totale du site.

Panoramio

En quelques instants, les 4 millions d’utilisateurs du site ont perdu leurs mots-clés (tags ou étiquettes), statistiques, commentaires et, surtout, coordonnées géographiques. Si les stats et commentaires n’ont pour moi pas de grande valeur, il en va tout autrement des tags et de la géolocalisation exacte, enregistrés manuellement pour chaque image au prix de dizaines d’heures de travail pour un total de 1204 photos mises en ligne.

Un message publié uniquement en anglais informait les utilisateurs de la fermeture prochaine de Panoramio, tout en assurant que nous pourrions exporter toutes nos données jusqu’au 4 novembre 2017 si nous ne souhaitions pas les voir transférées dans les sous-produits Google de remplacement dont je dirai un mot plus loin : « If you choose, you can also export all your data and take it somewhere else. » et « Although you’ll no longer be able to create new accounts, upload your photos, comment or like other content in Panoramio after November 4, 2016, you’ll still have access to your photos and be able to export your data until November 2017. »

Force est de constater aujourd’hui que cette promesse est restée vaine et que le message posté par Google n’était que pur mensonge : nos données, à l’exception des photos elles-mêmes, ont bel et bien été volées ! Et nos heures de travail avec. Les nombreux messages postés sur le Forum témoignent du dépit et de la colère des utilisateurs, mais n’auront néanmoins pas suffi à susciter la moindre réponse de Google…

Et pourtant, qu’est-ce que cela leur aurait coûté de montrer un minimum de respect à une « communauté » active qui a elle aussi contribué au succès du géant du web en enrichissant Google Maps et Google Earth de millions d’images de qualité (49 milliards de vues dans Google Earth et plus de 75 milliards de vues au total) ?

Évidemment dégoûté, j’ai tout de même réussi à récupérer dans les jours qui ont suivi les données de plus de 75% de mes images grâce à Waybackmachine et les archives Google Cache – mais cela m’a à nouveau pris des heures.

Il me reste maintenant à ré-uploader ailleurs 225 photos et refaire 743 liens dans mes routes et articles. Comme je n’ai plus aucune confiance dans les sites de partage, je vais sans doute uploader ces images dans la bibliothèque média de WordPress, en basse définition (800×600), puis sélectionner les meilleures pour des diaporamas en plus haute résolution qui seront présentés à l’aide du logiciel open source Piwigo. Enfin, si je trouve le temps… car les journées dans la nature sont largement prioritaires !

Encore un mot sur les solutions de remplacement proposées par Google aux utilisateurs de Panoramio. La première est Google Maps : une interface pourrie et une géolocalisation massacrée, pour faire court. Pas le quart du dixième des fonctionnalités de Panoramio en matière de publication d’images.

La deuxième est Local Guides : « Local Guides est une communauté mondiale composée d’utilisateurs curieux qui aiment partager leurs découvertes sur Google Maps. Aidez d’autres personnes à trouver les meilleures adresses de la ville, faites-vous de nouveaux amis et bénéficiez d’avantages exclusifs par la même occasion. » (logorrhée by Google). En d’autres termes : photographiez votre assiette au resto, publiez-là, faites la pub du bistrot et gagnez des superpoints Google, puis recommencez chez votre coiffeur, la toiletteuse de votre toutou… Mais cela va encore plus loin avec les concours organisés pour les gentils Local Guides : voici pour ceux qui comprennent l’anglais un exemple récent d’un concours de pub avec le partenariat d’un géant des cosmétiques – sur lequel je n’écris rien de plus, car je ne veux pas devenir grossier. Telle est donc l’une des solutions de remplacement que Google propose aux utilisateurs de Panoramio – pour la plupart grands amoureux de nature et de paysages. Peut-on faire preuve de plus de bêtise ? De plus d’arrogance ?

Depuis peu, j’ai changé de moteur de recherche et utilise désormais uniquement ecosia. Je vais évidemment retirer mes photos de Google Maps et m’affranchir autant que possible de l’infect Big Brother du 21ème siècle.

A ceux qui doutent, à ceux qui emmerdent Google et les autres saloperies de grosses boîtes du web, je recommande la lecture des ouvrages d’Eric Sadin et de Bernard Stiegler. De nombreux enregistrements audio de ces deux auteurs sont également disponibles sur le net.

Mise à jour 26 février 2018

Comme cet article suscite de l’intérêt à la suite de la fermeture définitive de Panoramio début 2018, j’ajoute quelques informations et corrections sur la fin de mon histoire avec cet excellent site de partage massacré par Google, ainsi que sur les éventuelles options disponibles pour ceux qui souhaitent s’affranchir de l’arrogant empire de Mountain View CA.

Pour ce qui concerne l’exportation des images originales de Panoramio vers mon ordinateur¹, ainsi que des données qui ont survécu au hold-up du 4 novembre 2016 (à savoir le titre, la description, la date de publication et le nombre de jours), j’ai utilisé l’excellent petit programme PanoramioExport mis à disposition par l’utilisateur TibX. Dommage que j’aie fait confiance à la promesse de Google de maintenir nos données disponibles un an au-delà du 4.11.16 : si j’avais utilisé PanoramioExport avant cette date fatidique (et non quelques jours plus tard), j’aurais récupéré 100% de mes données en quelques instants et sans effort !

Outre les images, PanoramioExport fournit un fichier htm ainsi qu’un tableau csv, dans lesquels sont répertoriées les données mentionnées dans le paragraphe précédent, avec en plus une vignette dans le fichier htm. Ces 2 fichiers, modifiés, m’ont été très utiles pour toute la suite du processus : récupération des marqueurs géographique (voir paragraphe suivant), re-publication des images, modification des liens dans mes articles – un processus qui n’est pas achevé à ce jour.

PanoramioDans les mois qui ont suivi le 4 novembre 2016, je me suis occupé de rechercher les données de géolocalisation volées par Google à l’aide de Waybackmachine et des archives Google Cache. Après de très nombreuses heures de travail, ce ne sont pas 75% comme je le mentionnais plus haut, mais 99.8% de mes geo-tags que je suis parvenu à récupérer : il m’en manque 2 pour 1204 images !

Très satisfait de ce résultat, j’ai commencé à ré-uploader les images qui étaient en lien sur mon site, afin qu’au moment où je les supprimerais des vestiges fumants de Panoramio les photos ne disparaissent pas de mes articles. Cela a concerné 753 liens et juste un peu moins d’images.

J’ai eu de la peine à me déterminer au sujet des alternatives à Panoramio, car encore aujourd’hui, il n’existe rien de mieux, ni rien de qualité approchante. Cette indécision s’est traduite dans le recours à trois solutions (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) : la bibliothèque médias de WordPress (ce site), le logiciel gratuit et open-source Piwigo, hébergé sur le même serveur que l’Europe à vélo, ainsi que mon compte Flickr.

Chacune de ces solutions présente des avantages et des inconvénients :

  • La bibliothèque médias de WordPress se remplit, rend le site très lourd, les sauvegardes énormes et il n’existe apparemment pas d’extension permettant une gestion efficace d’une grande quantité de fichiers médias ; par contre, l’insertion d’images dans un article est facilitée.
  • Piwigo semble être un projet durable et le logiciel fonctionne bien pour l’instant ; open-source, gratuit et relativement simple, il peut être amélioré, notamment au niveau de la présentation de la galerie, avec quelques extensions ; il nécessite toutefois un hébergement – soit sur Piwigo.com, soit sur votre propre serveur – et donc la publication de vos images ne sera pas gratuite.
  • Quant à Flickr, site de belle présentation, il fait planer sur notre travail les même dangers que feu Panoramio : personne ne peut garantir que Yahoo ne cassera pas tout un jour ou l’autre comme les idiots de G. Si vous souhaitez ensuite publier les vignettes ou les images dans les articles de votre blog, ni Piwigo ni Flickr ne vous faciliteront la tâche et il faudra manipuler des petits bouts de code.

Novembre 2017 approchait et il était hors de question que je laisse mes images sur Google – Plus, Maps, Earth, Local Guides ou n’importe laquelle de leurs saletés. J’ai donc commencé à détruire une à une les 1204 photos que j’avais patiemment, avec enthousiasme, publiées sur Panoramio. Ce fut un moment détestable, mais nécessaire. Et aujourd’hui, comme je l’ai déjà écrit ailleurs, je me réjouis du minuscule chaos que la disparition de mes photos entraîne sur le web, en multipliant les liens morts sur tous les sites qui avaient choisi d’illustrer leurs publications avec mes images – et donc aussi dans les résultats de recherche sur Google…

Il me reste aujourd’hui 207 photos à re-publier pour offrir aux visiteurs de l’Europe à vélo les mêmes ressources qu’avant la destruction de Panoramio (diaporamas illustrant certains longs itinéraires).

Voilà, c’est la fin d’une histoire de 9 années et de centaines d’heures de travail perdues à cause de l’arrogance et de l’aveuglement d’une multinationale et de ses équipes de robots décérébrés. J’espère juste que ces 432’000 clics sur mes images ont encouragé quelques personnes à (re-)partir à la découverte de notre planète magnifique. Et pas besoin d’aller loin, ni d’émettre des tonnes de CO2 : la magie est là, aux portes de la ville !

 

¹ J’ai bien sûr une sauvegarde des ces images en format original HD, mais je tenais à récupérer le lot en basse résolution (800×600) de Panoramio dans l’éventualité d’une re-publication ailleurs sous ce format réduit.

32 réflexions sur « Google a détruit Panoramio et volé nos données »

  1. Bonjour, pour ma part je retrouve mes photos sur mapio;net en tapant mon pseudo et la localisation, vu que j’ai été dans des coins ou personne n’est jamais allé avec un APN numérique en 2000

  2. Heureux de tomber sur ce témoignage qui me fait bien penser à mon expérience avec Panoramio…
    Beaucoup de travail perdu par les photographes, et du contenu de qualité disparu pour les utilisateurs.
    J’avais aussi décidé de retirer mes photos de Google a ce moment là, et c’était une petite revanche de voir mes photos vides sur Maps et Earth ! Malgré toutes les pétitions signées, Google n’aura pas eu d’égards a fermer ce site qu’il avait racheté… Ce qui me manque le plus est la communauté, découvrir des photographes de qualité qui m’inspirent, échanger avec eux, …

    • Oui, nous sommes beaucoup à faire le même constat, et il est bien clair depuis le début que les arrogants de la Silicon Valley n’ont que faire de notre opinion. Mais rien ne dure pour toujours : le jour arrivera où cette saleté de grosse boîte disparaîtra, peut-être par la grâce d’un petit malin qui aura pondu un bout de code génial… D’ici-là, il est tout aussi évident que nous n’envions pas la vie que mènent les mutants de Mountain View dans leur no man’s land artificiel surchauffé, nonobstant les bataillons de climatiseurs (qui réchauffent le climat) et malgré tout le foutu fric qu’ils peuvent amasser…
      Merci pour votre commentaire et bon été.

  3. J’ai tant profité de toutes vos photos, elles m’ont permis de voyager au dessus de tous ces déserts qui me font rêver, de trouver des lieux magiques qui me font palpiter, de m’approcher de ce bonheur du voyage et de la découverte, merci à tous, un immense merci, c’était un bonheur quasi quotidien. Du fin fond de ma chère campagne. Je visitais le monde, il était à ma portée, la géologie vue du ciel était illustrée, et je recherchais les ruptures de terrain, me demandant quel paysage ou quelles vies pouvaient exister là, et j’avais souvent la réponse, grâce à vous tous j’étais émerveillée. Vous me manquez..
    Maintenant, Google Earth ne m’attire plus, ne me renseigne plus, je ne le visite plus.

    • Merci beaucoup pour ce vibrant témoignage dédié à l’ensemble de la communauté Panoramio. Nul doute qu’il sera fort apprécié par tous les anciens membres qui passent par ici – et ils sont nombreux puisque cet article semble être devenu au fil des mois la stèle francophone d’une belle aventure assassinée, par cupidité, bêtise et arrogance.
      Bravo également pour votre boycott d’un produit Google. Espérons que nous serons de plus en plus nombreux à priver ces aliénés du trafic lucratif de nos précieuses données.

  4. je voulais manifester ma grande déception de ne plus avoir accès à toutes ces photos postées par vous tous et qui étaient une source d’informations, incroyable. je me régalais lorsque je consultais toutes vos photos de qualité attachées à un lieu géographique. les photos actuelles n’ont aucun intérêt. Google s’est permis d’utiliser le travail de chacun d’entre vous et de le détruire. c’est déplorable.

  5. Merci pour toutes ces réflexions allumées. Je suis au Québec, plus près de Silicon Valley mais n’en partage pas moins votre désarroi. Avant de partir en Chine en mars, j’avais consulté avec un certain succès sur Google Earth les photos d’une région que je souhaitais explorer pour le canyoning. À mon retour, c’est avec horreur que je viens de voir disparaître des dizaines de photos dans un seul secteur de quelques kilomètres carrés. Avec le gentil message de Google Earth précisant que Panoramio est fermé. Tabarnak!

    Pas besoin de guerre nucléaire pour perdre nos connaissances chèrement accumulées! Un vrai bond en arrière! Il faudra tout de même qu’une initiative reprenne cette tâche un jour… Même si notre génération est choquée, lassée et peut-être fatiguée. Temporairement j’espère. J’ai bien d’autres raisons d’être optimiste et je me console en regardant mes bibliothèques garnies de romans et de magnifiques livres pour faire rêver. Les GAFAs ne me les enlèveront pas sans me passer sur le corps!

    • Merci Marc de nous rappeler qu’au Nouveau-Monde aussi on regrette la fermeture de Panoramio et se révolte contre l’arrogance des GAFAs.
      Tout comme vous, je me réjouis que les livres existent et continuent de nous offrir d’innombrables heures de liberté. Déconnectée !

  6. Je fréquente beaucoup Google Earth comme utilisateur, mais c’était surtout à cause de la base de données photo qui y était associée, ça m’était très souvent utile au niveau professionnel, avant et après des visites de terrain. Maintenant il ne reste que la photo aérienne, qui a quelque usage mais bien moins d’utilité (et je laisse de côté le plaisir des yeux!) pour moi. Les sottes photos publicitaires qu’on y voit maintenant sont souvent d’ailleurs très mal géo-référencées et de qualité moins que médiocre (couleurs saturées…). Et il ne semble pas qu’une nouvelle initiative vienne prendre le relais, pour les pauvres utilisateurs comme moi, qui n’avons pas notre propre source de photos de qualité…

    • En effet, la géolocalisation exacte a été massacrée puisque les photos doivent désormais être liées à un POI de Google – en tout cas, c’était le cas lorsque j’ai pris la décision de retirer toutes mes images de cette saloperie d’usine à gaz.
      Merci pour votre message.

  7. Nous sommes la première génération victime de Google. Je pense après cette nouvelle leçon , que nous devons protéger nos enfants de l’emprise de Google, Facebook et Twitter. Les Chinois l’ont bien compris en bloquant Google et les,VPN, , ils ont sans doute dès le début stockés les clichés Panoramio . Ces clichés ont une valeur militaire considérable, ils ne doivent pas être utile à un quelconque adversaire. Voilà je pense , l’origine de la disparition de Panoramio pour le public et sans doute sa permanence pour le Pentagone , la Chine et la Russie. Quel cadeau !

    • Pas besoin de force militaire quand on contrôle aussi facilement les (in)consciences qu’aujourd’hui, notamment via les écrans. Je ne crois donc pas que la décision de fermer Panoramio ait quoi que ce soit à voir avec une quelconque valeur stratégique de nos images. Par contre, je vous suis lorsque vous dites qu’il faut protéger nos enfants de ces saloperies de GAFAS – les grands gourous de la Silicon Valley l’avaient d’ailleurs bien compris, eux qui interdisaient les écrans à leurs enfants !

  8. Merci à vous ! Je me sens un peu vengé des centaines d’heures passées et des photos anciennes géolocalisées, annotées, datées, le tout mis à la poubelle par cet ignare rejeton de l’ inculture nord-américaine. L’ iconographie maintenue nous montre le but recherché : un catalogue d’agence de voyage normalisé, banalisé, aseptisé. Beurk.
    Quant à l’espoir de voir un jour l’Europe se réveiller… Vu le temps qu’il a fallu pour lancer Galileo !
    Seule consolation, si l’on peut dire: le défunt Panoramio était à ses débuts un logiciel espagnol, racheté par Google si mes souvenirs sont exacts

  9. Ai trouvé ce site en cherchant à comprendre ce qui avait bien pu décider Google à supprimer toutes ces photos. D’un clic dans google Earth, elles me permettaient d’avoir une très bonne idée de ce à quoi ressemblait le lieu. Je navigue et était particulièrement intéressé par les côtes et surtout les ports. J’ai perdu 80% de l’intérêt que j’avais d’utiliser G Earth. Rejoindre la « communauté des guides » ou qquechose comme cela ne m’intéresse pas si c’est pour cautionner les restaurants, hôtels et autres sources de business publicitaire. Combien de milliers de personnes sont actuellement impactées par cette décision absurdes de Google ,

    • Merci pour votre réaction.
      Les méga-boîtes à la Google n’ont d’autre objectif que le fric et le pouvoir. Elles n’ont pour leurs utilisateurs pas plus de considération que, disons, Trump à l’égard du climat…
      Ce qui me sidère, c’est que sur les 4 millions d’utilisateurs que comptait Panoramio, seuls quelques dizaines (centaines ?) ont manifesté leur déception voire leur colère sur le forum dédié (https://groups.google.com/forum/#!forum/panoramio-questions-support).
      Cela prouve qu’on peut faire ce qu’on veut contre les gens aujourd’hui, par exemple foutre leur travail en l’air sans même leur laisser le temps de récupérer leurs données, et personne ne dit rien.
      Bien sûr, on peut faire largement pire aussi : bombarder des populations civiles pendant des jours et des semaines, et personne ne s’y oppose réellement…
      Ce sont les magnifiques accomplissements auxquels nous parvenons après 3 millions d’années d’évolution – et 20 ans de régression.
      Mais heureusement, nous autres privilégiés n’avons pas besoin des mutants numériques pour continuer de faire ce que nous aimons, pour continuer d’aimer ce que nous faisons – voguer, pédaler, marcher, voler, vivre !
      Alors, bonnes navigations, au large, si possible.

  10. Merci pour les informations. Grâce à vous je me retrouve : c’est exactement ça. Et j’en suis profondément écoeuré, dégoûté et en colère : quelle culture du vol et de la médiocrité US. Panoramio c’était juste un outil de découverte fantastique et unique… Un vrai gâchis! Et pour quoi finalement? Quel est le mieux de cette destruction?
    Une question demeure : pourquoi l’Europe avec toutes ses universités n’a t’elle pas encore réussi avec son potentiel unique à créer une base de donnée culturelle à l’image de Wikipedia. Si nous devons être l’esclave de google c’est aussi dû à l’inaction de l’Europe et sa soporifique locomotive, la France!

    • Merci pour votre commentaire.
      Quel avantage ? Google et consorts se réjouissent de l’avènement d’une humanité mutante qui CONSOMME en ligne quand leurs gentils prédécesseurs se contentaient de rêver, de découvrir et d’aimer leur monde…
      Enfin, c’est un point de vue. Il y en a d’autres, sans doute.
      Espérons qu’un jour la base de données à vocation culturelle dont vous parlez existera. Et dans l’attente, quittons Google.

  11. Bonjour,
    c’est la guerre nous avons perdu une bataille,
    fini les jolies photos du monde entier,
    il nous reste les merdes en basse définition de Google,
    absolument sans intérêt,
    Encore une fois l’Amérique nous déçoit !

    • Bonjour,
      nous les perdrons toutes, les batailles,
      mais les mutants de Google,
      aveuglés par l’argent facile et l’hyperconsommation,
      ont depuis longtemps perdu bien plus : lucidité, discernement et intelligence,
      bref une bonne partie de ce qui faisait d’eux,
      jusque-là,
      des êtres humains.
      Du coup, j’ai retiré toutes mes photos de Google avant la destruction ultime de Panoramio. Et me réjouis dans mon coin des milliers de liens morts que cela a engendré : un tout petit peu de chaos citoyen contre l’arrogance des maîtres du monde…
      Merci pour votre commentaire.

    • Je n’ai reçu aucun message de Google si ce n’est un premier mail en date du 23/01/18 rien avant et tout en anglais langue que je ne parle et ne comprend pas …! Malheureusement je n’y ai pas prêté attention. Mon compte Panoramio était lié à mon compte Google mais aujourd’hui je constate avec dépit que toutes mes photos ont disparu ! C’est le vide intersidéral. Pensez-vous que j’aie encore un recours ?
      Merci.
      Serge de Dijon

      • Bonjour Serge,
        encore un témoignage sur l’arrogance du staff de Google qui n’est même pas foutu d’envoyer un message dans la langue du destinataire – bien sûr, le français n’est qu’un idiome local pour ces crétins-là. Voici donc le message qui apparaît sur la page défunte de Panoramio : « If your Panoramio profile was linked with your Google account, then all your Panoramio photos are being copied to your Google Album Archive at full resolution (this could take a few weeks). All other data has been permanently deleted. » Et sa traduction : « Si votre profil Panoramio était lié à votre compte Google, toutes vos photos seront copiées en résolution originale de Panoramio vers votre Google Album Archive (cela pourrait prendre plusieurs semaines). Toutes les autres données ont été détruites ». L’info qui compte, c’est la durée du processus, et si Google ne ment pas (ce qui n’est évidemment pas garanti), vous devriez retrouver vos photos prochainement sur votre compte Google. Je ne peux rien dire de plus, sinon que je vous recommande vivement de trouver un autre hébergement pour vos images. Un hébergement honnête, open source et durable, quitte à devoir payer un peu pour l’hébergement – dans le genre, Piwigo est certainement la meilleure solution, réalisée en plus par des Français et donc disponible dans la langue de Molière…
        Un exemple avec ma mini-gallerie Piwigo, hébergée sur le même serveur que l’Europe à vélo.

        • Bonsoir Raphaël,
          Merci pour ces infos. Je vais essayer d’être patient et je verrai si mes photos sont liées ou non à mon compte Google. Mais je ne me fais pas trop d’illusions. Merci également pour vos conseils je vais me rendre sur Piwigo comme vous me le conseillez.
          Bon week-end à vous,
          Bien cordialement.

          Serge

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