Mandelon : comme un pèlerinage

On a tous nos coins fétiches, des lieux dans lesquels on se sent vivre pleinement et où l’on se débarrasse, momentanément en tout cas, des fardeaux de la vie urbaine aliénante du XXIème siècle. La montagne de Mandelon est de ceux-là pour moi, comme plusieurs autres endroits silencieux autour de Genève – notamment la haute chaîne du Jura. Située entre les vallées d’Hérémence et d’Hérens en Valais, la montagne de Mandelon n’est pas habitée (la nuit, tout est noir au-dessus d’Euseigne) et très peu parcourue par les touristes, ce qui en fait une destination idéale pour les amoureux de silence et de grands espaces.

octobre

C’est en septembre 2011 que j’ai découvert cet endroit magique, alors que je suivais pour la première fois à petite allure le parcours balisé du Grand Raid. Et depuis, je ne cesse d’y retourner jusqu’à ce qu’une neige trop profonde m’en empêche jusqu’à l’année suivante : en comptant les 3 Grand Raids auxquels j’ai participé, j’ai fait à ce jour 23 fois le trajet Mandelon-Chemeuille-Evolène et mon passage le plus « tardif » s’est déroulé un 8 novembre – ensuite, je suis malheureusement bloqué en ville jusqu’à Noël, quand les versants nord et est deviennent infranchissables, sauf à porter des raquettes aux pieds et le vélo sur le dos…

L’été est cool, car on peut faire des randonnées-marathon sans trop se presser : il fait jour très tard. Mais l’automne et fin octobre en particulier ont ma préférence, en raison des couleurs magiques que revêt la montagne. Ça sonnera un peu cliché aux oreilles des inconditionnels du goudron et de la foule, mais pour moi la beauté du monde (de la nature !) est une des clés du bonheur, rien de moins.

Je ne souhaite pas écrire toute une tartine, juste partager quelques lumières de la montagne avec mon entourage, invité ici, ainsi que les visiteurs qui auront atterri sur l’Europe à vélo au hasard d’une navigation sur la toile.

Les images commencent à l’alpage de Mandelon (2065 m), soit au bout du goudron que l’on emprunte pour monter à partir de Praperrot. Ce 26 octobre, j’y étais vers midi et demi, juste la bonne heure pour le pique-nique au soleil sur le banc devant un vieux chalet, avec le chat ronronnant à côté et 27 degrés au soleil…

Ensuite, j’ai pris mon temps et traîné autant que possible sur le sentier, poussant le vélo bien plus souvent qu’à l’habitude, profitant du panorama grandiose et du silence total en l’absence ce jour-là de ces saloperies de F/A-18 dans le ciel valaisan. Quand je suis arrivé à Chemeuille, le soleil se couchait déjà en bas dans la vallée, à Evolène – mais j’ai réussi à le rattraper plus loin, en remontant vers Volovron, le soleil !

octobreA part celui de Mandelon, pas un chat sur tout le parcours de 70 km, trop cool !

Les photos sont là : bonne respiration et merci pour la visite !

8 réflexions sur « Mandelon : comme un pèlerinage »

    • Merci pour ton mot, c’est vrai qu’on étouffe un peu en ville, surtout sous le couvercle comme aujourd’hui. Très heureux si je parviens à t’inspirer (peut-être) l’envie d’y remonter pour de bon (dans la montagne)…
      Bises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.