Stop aux investissements dans les énergies fossiles : agissons !

Mis à jour le 12 janvier 2018.

Ce n’est hélas pas une surprise : les rencontres internationales sur le climat se succèdent sans aboutir à aucune décision concrète. Depuis la très médiatique COP21 à Paris en 2015, deux autres éditions de ce grand bal politico-médiatique ont été organisées, durant lesquelles on s’est grosso modo entendu sur les actions qu’il conviendrait peut-être de mettre en œuvre plus tard.

Pendant ce temps, la concentration de CO2 dans l’atmosphère atteignait les 407,22 parties par millions en novembre 2017 (source : NASA), compromettant grandement les chances de maintenir l’élévation de la température moyenne mondiale en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Par ailleurs, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, c’est bien le recours aux énergies fossiles qui constitue le principal moteur de la croissance des émissions de gaz à effet de serre (source : GIEC, 2014).

énergies fossilesDepuis une année, la perspective est devenue encore plus alarmante suite à l’élection d’un climatosceptique à Washington. Désormais, la question de l’avenir de la planète ne dépend plus seulement de l’immobilisme de la classe politique : l’activisme en faveur des énergies du passé dans la première économie du monde nous garantit une belle envolée des taux de concentration de gaz à effet de serre.

énergies fossilesFace à ces constats accablants, nous n’avons pas le choix : le changement doit venir d’en bas. Ainsi, depuis le début des années 2010, des mouvements citoyens se sont développés, d’abord aux Etats-Unis, puis dans le reste du monde, avec pour objectif de faire diminuer les financements en faveur des énergies fossiles. Armés d’un solide argumentaire n’éludant pas les questions économiques, les promoteurs du désinvestissement effectuent un patient travail de lobbying et organisent de temps à autre des journées d’actions ainsi que des blocages des sites d’extraction (voir par exemple Ende Gelände et cet article).

énergies fossilesOn trouvera des informations intéressantes et détaillées à propos du désinvestissement sur Wikipedia (en anglais) et sur 350.org (en français).

désinvestissementNous ne pouvons certainement pas tous participer à ces actions de désobéissance civile. Par contre, nous avons la possibilité d’agir en faveur du désinvestissement en demandant à nos caisses de pension ou de retraite de retirer leurs placements financiers dans le secteur des énergies fossiles. Et cette mobilisation est efficace, puisqu’en décembre 2016, environ 700 institutions avec un volume de placement de 5460 milliards de francs suisses avaient opté pour le désinvestissement des énergies fossiles (source). Autant d’argent qui ne servira pas à l’exploration, ni au forage, ni à l’extraction, ni à la fracturation hydraulique, ni au raffinage, ni à la rémunération de certaines élites corrompues du Sud ou du Nord…

désinvestissement des énergies fossilesEn Helvétie, c’est l’Alliance climatique suisse qui coordonne la mobilisation. Rassemblant une septantaine d’ONG ainsi que des partis politiques, elle mène des actions de lobbying auprès de la BNS, des caisses de pension et des institutions financières.

Comment agir ?

C’est très simple.

Si vous résidez en Suisse, il suffit de s’inscrire sur le site Retraites sans risques, ce qui déclenchera l’envoi de lettres standard de pétition à la caisse de retraite que vous aurez sélectionnée. Par la suite, l’Alliance climatique suisse contactera les signataires de chaque caisse de pension pour constituer des groupes et lancer une deuxième action plus personnalisée.

désinvestissement des énergies fossilesSi vous habitez en France, vous pouvez soutenir le mouvement en faveur du désinvestissement en suivant ce lien : Zéro Fossile France.

Merci pour votre engagement en faveur de l’avenir et d’une planète… vivable.

Actualité 12 janvier

Bonne nouvelle : le maire de New York Bill de Blasio a annoncé mercredi 10 janvier sa décision de désinvestir les fonds de pension des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz. Il a également annoncé intenter un procès contre quelques-unes des plus grosses compagnies d’énergies fossiles (BP, Chevron, ConocoPhillips, ExxonMobil et Shell) pour les dommages causés par le changement climatique.

Plus d’infos :
350.org (en anglais)
Reporterre
Les Echos

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