Un été sur la route et les sentiers (3550 km)

La saison est en train de filer doucement.

On aimerait la retenir un peu, on regrette le lent rabotage de minutes de précieuse lumière, mais la perspective des senteurs d’automne, de la vendange et, plus tard, du coup de feu de la forêt laissent présager de nombreuses belles journées sur les chemins, avant de monter les pneus neige…

Et puis, l’été n’a pas été perdu. N’est pas passé en vain. Il fut même particulièrement clément sur la route du Nord, en Scandinavie, durant mon voyage d’un mois entre Copenhague, la Laponie suédoise et le sud-ouest de la Finlande : 7 jours avec de la pluie (jamais continue) sur 28 au total. Les Scandinaves n’étaient pas les derniers à s’en réjouir, après un « été » 2012 catastrophique qui a laissé des marques dans l’esprit des gens que j’ai rencontrés.

Année « Nord », donc. J’avais le projet de faire le tour d’une partie de la mer Baltique, au départ de Copenhague. Après de nombreuses et longues recherches sur internet, j’ai fini par trouver le « Sésame » de ce voyage : « Sverigeleden », un réseau d’itinéraires cyclistes à travers toute la Suède, que j’ai suivis sur plus de 1400 kilomètres. Sur place, j’ai découvert l’indispensable complément pour la côte sud, entre Helsingborg et Göteborg : « Ginstleden Cykelspåret », plus de 300 km. Pour ce qui concerne le Danemark et la Finlande, je savais que j’y trouverais facilement routes et cartes cyclistes.

J’ai donc pris le train de nuit jusqu’à Copenhague, pour débuter cette nouvelle magnifique aventure de 2500 km, dont l’itinéraire a été publié sur le site.

SuèdeNe restait au retour qu’à aller se confronter quelques temps à la verticalité des Alpes pour rompre la douce monotonie de ces paysages nordiques essentiellement plats. Après un bon coup d’éponge sur mon vénérable vélo de voyage, totalisant désormais 41’643 km, j’ai donc changé de monture et suis parti avec un ami faire le parcours du Grand Raid entre Verbier et Grimentz (Valais, Suisse). Un truc de fou qui monte et descend sans arrêt, et que nous avons modestement parcouru en 2 jours – contre 6 heures et 8 minutes pour Urs Huber, vainqueur de l’édition 2013 de cette course mythique… Passer la nuit dans une pension au milieu du parcours permet de réaliser la 2e étape, Hérémence-Grimentz, dans les conditions de la course, mais sans la foule des autres participants. Une bonne occasion d’estimer son envie (et sa capacité ?) de participer à l’événement lors d’une prochaine édition…

Un été à véloA la suite de Verbier-Grimentz, j’ai profité d’être en Valais pour effectuer de nombreuses autres randos à VTT dans l’amont du Val d’Hérens. Certaines, à destination de Ferpècle (glacier du Mt Miné) et du Glacier d’Arolla ont été publiées sur le site et doivent encore être illustrées.

Comme à chaque retour de voyage, j’ai de nombreux projets pour le site – et sans doute pas assez de temps pour les réaliser. L’un de ces projets est de publier des séquences vidéo montées en rapport avec certains itinéraires, afin de rendre la documentation encore plus « vivante » et engageante. Durant l’été, j’ai capturé plusieurs moments sur la route du Nord, ainsi que sur le parcours du Grand Raid. Pour l’instant, je n’ai d’autre moyen que mon appareil photo et dois donc le tenir à la main pour filmer tandis que je conduis de l’autre. Pas vraiment pratique ! Ni stable : les images de Scandinavie bougent beaucoup, parce que je n’avais pas découvert la fonction de stabilisation disponible sur mon appareil photo. Pour le Grand Raid, c’est déjà beaucoup mieux, grâce à la stabilisation. Néanmoins, je ne peux filmer qu’au plat ou en montée, car conduire à la descente avec une seule main n’est pas une bonne idée… A l’avenir, je pourrais acquérir une GoPro.

Grâce à Fabrice Cortat, qui m’a accompagné entre Verbier et Grimentz, une courte séquence vidéo est déjà disponible et illustre l’étape la plus marquante du Grand Raid : l’arrivée au Pas de Lona, à 2787 m, après un passage plutôt physique. A voir sur vimeo.

J’espère aussi trouver un moment pour rédiger les pages relatives à chaque pays traversé par l’un des itinéraires, ainsi que publier quelques notes sur des sujets en lien avec le vélo et qui me sont venus à l’esprit… sur la route !

Enfin, au chapitre des statistiques, la saison a été riche avec le passage quelque part en Suède des 40’000 km pour mon vélo de voyage (un tour de Terre à l’équateur), ainsi que celui des 50’000 km pour moi lorsqu’on additionne le kilométrage de mes deux vélos. Un cap symbolique plutôt sympathique, mais déjà franchi depuis longtemps, puisque je ne compte pas les distances parcourues quotidiennement avec mon vélo de ville.

un été à véloun été à véloAllez, c’est parti pour les 100’000 ! Avec enthousiasme 🙂

Belle fin d’été à tous.