Longue boucle VTT à destination de la haute chaîne du Jura, par la piste forestière du col de Crozet. Ambiance canadienne dans la montée au col de Combe Blanche : forêts de sapins à perte de vue. Juste avant le col, une piste facile conduit en Suisse, via le chalet de la « Grande Grand » – oui, c’est un nom curieux, mais si on m’offrait les clés de cette bâtisse située dans un endroit magnifique (et quelques stères de bois de chauffe), je ne les refuserais pas !
Après être descendu dans la belle combe, on prend à droite vers la ferme de Sonnailley au Prince, où le goudron brièvement retrouvé s’arrête. Un sentier continue à travers le pâturage, puis dans la forêt et la pente s’accentue. A la belle saison, la montée jusqu’à la tranchée du télésiège de la Dôle peut toutefois se faire en selle avec une petite vitesse – compter une quinzaine de minutes depuis le portail. En hiver, il faudra pousser et cela prendra 5 à 10 minutes de plus selon l’épaisseur de la neige. Depuis le télésiège, on rejoint les surfaces laides et caillouteuses de la piste de ski pour descendre rapidement jusqu’à Cuvaloup-de-Crans.
Lorsqu’on passe sous le télésiège, le sommet de La Dôle semble tout proche, mais les apparences sont trompeuses : il y a 200 mètres de dénivelé jusque là-haut ! Il est toutefois possible de monter en poussant le vélo si l’on ne redoute pas les pentes raides et l’absence de sentier (voir la deuxième carte ci-dessous). Le panorama sur le bassin lémanique et la chaîne des Alpes vaut largement l’aventure physique ! Et puis on pourra descendre en selle (sur la caillasse de la piste) jusqu’au café de Cuvaloup-de-Crans où l’on retrouvera le goudron après la bière sur la terrasse au coucher du soleil.
Descente à St-Cergue par l’ancienne route, donc hors du trafic de la Givrine. En saison froide, couvrez-vous dès que vous quittez Cuvaloup : le vallon de St-Cergue, à l’ombre des sommets de la Barillette et la Dôle, est un véritable piège glacé.
La route d’Arzier est moins fréquentée que la route de Nyon, c’est la raison pour laquelle je l’ai privilégiée. Par ailleurs, elle est un peu plus exposée au soleil et permet de rejoindre l’itinéraire Route du Jura (Suisse à vélo n°7) à Le Muids, qui nous conduit sans danger jusqu’à Nyon, où on peut sauter dans le train pour Genève ou continuer par la bande cyclable de la route suisse.
Lorsqu’il n’y a pas de neige, cela vaut la peine de descendre de St-Cergue à Givrins par les sentiers forestiers (voir la troisième carte ci-dessous). Quitter la route d’Arzier à la sortie de St-Cergue et descendre par la petite route jusqu’à la Chèvrerie. Le départ n’est pas très facile à trouver, derrière les villas. Après la traversée de la voie de chemin de fer, on débute sur un single forestier. En fait, il y a de nombreux sentiers et pistes forestières sur ce versant – j’y ai effectué ma première descente au GPS (guidage vocal), en choisissant au fur et à mesure ma trace, alternant les singles et la piste carrossable lorsque le sentier me semblait trop creusé. Minutes magiques dans la forêt, en particulier lorsqu’on parvient sous les chênes. Les singles sont très roulants et ne présentent pas de difficulté particulière. Cette variante continue ensuite jusqu’à Divonne, en partie par la forêt, plutôt que Nyon.
Il est également possible de rouler jusqu’à Genève par le pied du Jura, Divonne, les bois de la Versoix et Meyrin, un parcours plus agréable que la route de Suisse et son trafic entre Nyon et Genève (voir la quatrième carte ci-dessous, qui propose en outre une meilleure alternative au départ, entre Flies et Crozet village).
Vous trouverez encore quelques impressions hivernales sur ce magnifique parcours (et d’autres) dans ces articles de décembre 2016 et novembre 2017.