Tour d’une journée dans les montagnes du Haut-Jura et l’amont de la vallée de la Valserine. Départ de La Givrine, facilement accessible en train depuis Nyon, et retour à Genève par St-Cergue, la route d’Arzier, le pied du Jura jusqu’à Divonne, puis les bois de la Versoix.
Le début du parcours, jusqu’à Morez, est décrit ici.
Au centre de Morez, prendre la route de St-Claude (D69) qui monte sur la rive gauche de la Bienne et permet de découvrir un joli point de vue sur la ville et les viaducs ferroviaires. Il y a peu de trafic sur la D69, mais il y en a encore moins sur la petite route qui conduit au hameau des Lattes – la prendre à gauche peu après le « belvédère ». La pente est très soutenue, c’est l’occasion de profiter du calme et des chants d’oiseaux dans cette belle hêtraie.
On finit par rejoindre la D69 juste avant La Mouille et on roule plus au moins au plat jusqu’à Longchaumois. Preuve que nous sommes ici en brousse : trois chevreuils ont traversé la route à une cinquantaine de mètres devant moi, cool !
J’ai ensuite fait un petit détour pour aller voir le camping des Baptaillards et en ai profité pour suivre un itinéraire VTT balisé. J’aurais bien continué cette boucle jusqu’à Longchaumois par la forêt, mais un chien très agressif, non surveillé et non attaché m’en a dissuadé au lieu-dit Le Souillet – je n’avais pas de fusil, dommage !
Les tables de pique-nique au centre de Longchaumois invitent à la pause, sauf en été j’imagine, car il n’y a pas d’ombre.
Pour rejoindre Lamoura, on traverse de jolies combes jurassiennes très typiques. La route monte et descend plusieurs fois, mais le dénivelé reste modeste : Longchaumois est à 896 m et l’on atteint au maximum 1170 m sur cette section. Par ailleurs, le trafic est pratiquement inexistant. Les nombreuses petites routes et pistes forestières qui sillonnent sur la carte cette belle région laissent entrevoir pour l’été de multiples possibilités de balades à VTT, hors du goudron. Quand j’y étais à fin mars, la neige m’a forcé à rebrousser chemin alors que je tentais de faire un détour par la forêt.
Lamoura est une petite station sans grand intérêt, mais l’on y trouvera sans doute du ravitaillement et le petit lac proche de la route des Rousses (D25), à environ 2 km, peut fournir l’occasion d’une deuxième pause.
On roule ensuite vers Lajoux, autre station jurassienne. Peu avant de l’atteindre, on aperçoit les sommets de la Haute Chaîne qui nous séparent du bassin lémanique : Grand et Petit Montrond, Colomby de Gex, Crêt de la Neige, etc. Mais pour franchir ce dernier obstacle, il faut d’abord plonger en quelques beaux lacets dans la vallée de la Valserine.
Il existe trois options pour rentrer à Genève, chacune présentant des inconvénients.
A Mijoux, on peut écourter l’itinéraire en empruntant le col de la Faucille, mais il faudra faire attention au trafic souvent important sur la D1005.
Hors saison enneigée, je conseille de passer par le col de Combe Blanche : cette route forestière déserte débute à environ 1 km du croisement entre la D936 et la D1005, en direction des Rousses. Elle redescend sur Divonne.
Le parcours présenté ici remonte la vallée de la Valserine jusqu’à son « sommet », près de Tabagnoz. A fin mars, après avoir été bloqué par une épaisse couche de neige plus tôt dans la journée aux environs de 1200 m d’altitude, j’ai pensé que la route du col de Combe Blanche (1390 m) serait impraticable même en poussant, surtout avec mes chaussures à clips basses. Par ailleurs, je ne voulais pas affronter le trafic de la Faucille.
Au départ de Mijoux, on fait quelques kilomètres dans l’Ain avant de retourner dans le département du Jura, sur la rive droite de la Valserine. Les routes D50, puis D313 sont très calmes et l’environnement enchanteur, malgré les pelouses peu naturelles d’un golf qu’on dépasse rapidement.
La vallée se resserre dans la partie supérieure et on débouche hélas sur la D1005 (route de la Faucille) à Tabagnoz. Ne souhaitant pas rouler dans le trafic jusqu’à La Cure, puis La Givrine, j’ai coupé à travers les pâturages à partir de la station de ski des Dappes, visant le restaurant de Cuvaloup-de-Crans, côté suisse, qu’un panneau annonce « Ouvert toute l’année ».
J’ai poussé le vélo à la montée en évitant autant que possible les plaques de neige pour découvrir que le bistrot était fermé et la petite route d’accès non déneigée… Il m’a ensuite fallu un bon moment pour rejoindre le goudron aux Pralies, 3 ou 4 km plus loin. Notez bien que lorsqu’il n’y a pas de neige, ce parcours ne pose aucun problème.
Des Pralies à St-Cergue, on prend l’ancienne route (Chemin de la Beurière) pour éviter le trafic parfois important sur la route de la Givrine et c’est la même raison qui me pousse à préférer la route d’Arzier à celle de Nyon.
Fin de parcours très agréable via Trélex, Grens, le lac de Divonne, les bois de la Versoix, Bossy, Ornex, Meyrin et ma route habituelle pour entrer/sortir de l’agglomération genevoise côté Jura.