Les Pays Baltes à vélo (LT, LV, EST)

Les Pays Baltes représentent une superbe destination pour les cyclistes curieux, amateurs de régions authentiques et d’histoire européenne, puisqu’on se trouve ici dans « l’Autre Europe », celle qui jusqu’en 1989 était séparée des terres de notre jeunesse par un mur, des barbelés, des espaces minés et des miradors.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle, même 30 ans après la chute du Mur, ces pays restent largement à l’écart des sentiers battus. Pas de tourisme de masse, donc, malgré une nature remarquablement préservée – dont les joyaux sont notamment la côte de la mer Baltique ainsi que les nombreuses forêts – des capitales dignes d’intérêt et des infrastructures d’hébergement bien réparties qui n’ont rien à envier à celles de « l’Ouest ».

Distance parcourue dans la région : 1830 km (185 km en Lituanie, 613 km en Lettonie et 1032 km en Estonie)
Année de voyage : 2019

Je n’ai roulé que dans les régions côtières des Pays Baltes, sur Eurovelo 10 / 13, par conséquent si vous projetez de voyager à l’intérieur il faudra chercher d’autres informations ailleurs.

pays baltes à vélopays baltes à vélopays baltes à véloLa faible densité de population dans les Pays Baltes rend les rencontres agréables et contribue sans doute au développement de relations humaines plus pacifiques que dans nos démocraties-hypermarchés pleines à craquer. De manière générale, les Baltes me sont apparus relativement réservés, voire timides à l’égard des étrangers, en particulier dans les campagnes où peu de gens connaissent l’anglais ou l’allemand. Par contre, dans les villes et les lieux d’hébergement, on communique très facilement en anglais et j’ai été marqué par la disponibilité, l’efficacité autant que l’amabilité de toutes les personnes avec qui j’ai été en contact. Quand une région n’est pas (encore) envahie par les hordes de touristes, on s’y donne de la peine pour accueillir chaleureusement les voyageurs.

Les cyclistes russophones seront aux anges au-delà de Tallinn, où le russe semble être la seule langue parlée par la population. On vous y donnera peut-être de grandes tapes amicales sur l’épaule, auxquelles vous répondrez avec force « karasho » ou « spasibo », même si vous ne savez rien dire d’autre, à part le nom de votre pays – pour ce qui me concerne Швейцария (Shveytsariya).

Que ces propos ne dissimulent toutefois pas les tensions qui persistent, au sein des populations baltes (non russes), vis-à-vis de l’ancien Empire, et dont on vous fera peut-être part, en particulier en Lettonie. Je me souviens aussi des propos de cette adorable famille polonaise (papa, grand-papa et 2 enfants) rencontrée sur l’île estonienne de Saaremaa où ils pédalaient quelques jours (corde attachée entre le vélo de papa, puis ceux des enfants à la queue-leu-leu, pour les baisses de régime momentanées) : ils étaient venus de Pologne en voiture en prenant soin de ne pas transiter par Riga, au motif que le grand-papa ne supportait pas cette ville « soviétique »…

En Estonie, on ne voyage presque jamais seul : les bergeronnettes nous précèdent de leur vol ondulant au-dessus de la chaussée, puis se posent à intervalles réguliers sur le bitume avant de s’envoler à nouveau pour nous accompagner un kilomètre plus loin. J’ai beaucoup apprécié cette compagnie silencieuse et itinérante. Au-delà de la route, ce sont les cigognes et les grues cendrées qui attirent notre regard vers les champs.

Les forêts baltes abritent de nombreuses espèces, parmi lesquelles des ours, des loups et des lynx, mais moi je n’ai vu que des tas de serpents écrasés sur les routes… Et de belles fourmilières systématiquement protégées par une barrière en bois sur l’Isthme de Courlande en Lituanie, un pays bien pacifique qui prend soin de ses insectes !

Enfin, l’un des attraits d’une échappée baltique réside dans le fait que de nombreux cyclistes à destination de l’Asie ou en route pour un tour du monde y transitent, pour rejoindre Moscou et le Transsibérien, via Saint-Pétersbourg. Du coup, c’est parfois l’occasion d’échanger avec des camarades le soir au camping, ou bien le long de la route.

 

Routes et voies cyclables

Les routes principales sont goudronnées, toutes droites et en excellent état, mais le trafic y est parfois important, incluant de nombreux camions – notamment sur les voies européennes : E67 en Lettonie, E20 en Estonie. Parfois, une bande d’arrêt d’urgence permet de rouler très légèrement à l’écart du trafic, mais elle finit par s’interrompre et il faut à nouveau pédaler avec les yeux dans le rétroviseur, puis se rabattre sur le bas-côté non goudronné à l’approche d’un poids-lourd.

pays baltes à véloQuant au réseau secondaire, il n’est généralement pas bitumé et la signalisation y est pauvre, voire inexistante, ce qui rend indispensable le recours au GPS. Les avantages en terme de sécurité et de silence y sont parfois remis en cause par la difficulté de rouler plusieurs dizaines de kilomètres dans le gravier (le passage des véhicules agricoles provoque la formation de « tôle ondulée » très pénalisante pour un vélo chargé), les nuages de poussière qu’il faut traverser suite au dépassement / croisement d’un véhicule ou les kilomètres de détour par rapport à la route principale.

pays baltes à véloDe manière générale, les Baltes conduisent de façon respectueuse et les routes y sont donc moins dangereuses que dans de nombreux pays situés plus au sud du continent.

Je suis allé dans les Pays Baltes pour Eurovelo 10 (route de la Baltique), qui coïncide ici comme en Allemagne et en Pologne avec Eurovelo 13 (route de l’Ancien Rideau de Fer). Si le tracé sur les cartes ou dans les guides semble déterminé, la situation est variable sur le terrain, selon les pays, en terme de réalisation (itinéraire, aménagements, site propre, signalisation).

La partie lituanienne, entre la frontière russe de Kaliningrad et la frontière lettone, est courte (105 km) et presque entièrement réalisée : nombreuses pistes cyclables, en particulier sur l’Isthme de Courlande, et balisage occasionnel jusqu’à Šventoji.

pays baltes à vélo

pays baltes à véloEn Lettonie, il n’y a pratiquement aucune signalisation autre que locale et même si le parcours longe logiquement la côte, je recommande d’emporter un guide ou des cartes, en plus du GPS, pour pouvoir choisir l’itinéraire le plus approprié lorsque, selon le guide, Eurovelo s’en va zigzaguer dans la brousse, la forêt… ou sur la plage de sable ! Ceci dit, les belles routes toutes droites, silencieuses, qui filent à travers la forêt à l’assaut du Cap de Kolka sont un véritable havre de paix.

pays baltes à vélo

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pays baltes à véloEn Estonie, le parcours Eurovelo est totalement réalisé et homologué, ce qui ne signifie pas que l’on roule toujours sur des pistes cyclables, mais que la route est définie et signalisée jusqu’à Narva, à la (vraie) frontière russe.

pays baltes à vélo

pays baltes à véloDe manière générale, Eurovelo privilégie toujours la sécurité et le parcours emprunte surtout des routes secondaires à faible trafic, parfois non goudronnées et éprouvantes, mais aussi des chemins agricoles ou forestiers, dont certains sont à éviter en raison de passages très sableux – en particulier en Lettonie.

Enfin, la traversée des grandes villes (Klaipéda, Riga, Tallinn) ne m’a posé aucun problème, mais j’ai fait largement usage de mon GPS et de l’application OSMAnd, incluant les pistes cyclables !

 

Hébergement

Malgré la faible affluence touristique, on trouve assez régulièrement des hébergements de bonne qualité le long de la côte baltique et il ne faut donc pas craindre d’avoir à affronter des étapes-marathon tous les jours. Par ailleurs, je n’ai pas remarqué de différence notable entre les 3 pays et les notes qui suivent concernent donc toute la région.

Les campings, même en bord de mer, n’ont rien à voir avec les usines bondées d’Allemagne ou de Pologne : généralement de petite taille, ils sont peu fréquentés et très calmes, ce qui permet un excellent repos – sauf peut-être à Nida (Lituanie), où le camping se remplit vite en été et où l’on m’a rapporté des nuits bruyantes.

pays baltes à vélopays baltes à véloComme en Scandinavie, les campings baltes sont souvent équipés d’une cuisine et d’une salle à manger où l’on peut préparer ses repas et manger assis, à table, au chaud, ce qui est très appréciable lorsque le temps est froid ou humide – et le cycliste fatigué ! Parfois, une machine à café permet d’envisager le démontage de la tente et le rangement du matériel avec un peu plus d’entrain. Quant aux installations sanitaires, je les ai toujours trouvées adaptées, confortables et parfaitement propres.

pays baltes à vélopays baltes à vélopays baltes à véloLe tarif moyen pour une personne et une tente est de 5 à 6 Euros la nuit, un peu plus à Nida (13 Euros) ou dans les capitales (9 à 17 Euros).

Autre avantage de nombreux campings baltes, la possibilité d’y passer la nuit dans un bungalow ou une chambre lorsqu’on ne souhaite pas monter la tente ! Compter entre 30 et 34 Euros pour un bungalow, puisqu’on doit payer pour 2 personnes, et 20 à 25 Euros pour une chambre.

pays baltes à vélopays baltes à véloLe seul point négatif que j’ai relevé est le goût ferreux de l’eau du robinet sur la côte – bien qu’elle reste néanmoins potable. Si vous ne supportez pas ce goût, vous finirez peut-être comme moi par acheter des bouteilles d’eau minérale – ce que je ne fais jamais le reste du temps, car il s’agit d’une véritable absurdité du point de vue de l’impact écologique.

A Riga et Tallinn, les campings sont saisonniers et globalement moins confortables que dans le reste du pays, pour un tarif évidemment plus élevé…

pays baltes à véloDans les grandes villes, je recommande les auberges de jeunesse (hostels), toutes équipées d’une cuisine où l’on peut préparer son repas, voire d’un salon et d’une salle à manger. Un lit dans un dortoir coûte entre 15 et 25 Euros et il y a généralement 4 lits dans une chambre. Notez que les dortoirs sont mixtes dans les Pays Baltes, ainsi qu’en Finlande : ainsi, à Klaipeda, une jeune lituanienne dormait dans la même chambre que moi et deux solides ouvriers ukrainiens. Je n’ai toutefois jamais ressenti la moindre tension et j’ai passé des nuits très reposantes dans les auberges de jeunesse baltes. Hors des villes, vous aurez la plupart du temps la chambre pour vous tout seul.

pays baltes à véloSi vous le pouvez, réservez vos nuits dans les capitales, car les hébergements y sont parfois complets et ce n’est pas du tout pratique de faire plusieurs réceptions en laissant le vélo avec les bagages dans la rue… Pour ma part, j’ai eu recours à l’application mobile Hostelworld et je réservais généralement la veille au soir, lorsque je pouvais être sûr de ma prochaine étape.

J’ajouterai que l’accueil a toujours été efficace et chaleureux, quel que soit l’hébergement. Quant au vélo, il a passé toutes les nuits urbaines en sécurité, que ce soit à l’intérieur du bâtiment ou dans une cour surveillée par des caméras, et bien évidemment cadenassé à un support fixe.

Enfin, le wifi est omniprésent et parfaitement fonctionnel dans tous les hébergements – et c’est la première destination dans laquelle je fais ce constat. Tout juste vous faudra-t-il parfois vous déplacer un peu dans le camping pour avoir un meilleur signal.

 

Alimentation

Les commerces d’alimentation sont ouverts du lundi au samedi, parfois également le dimanche dans les villes, mais ne vous attendez pas à ce qu’on y parle ou comprenne l’anglais. Les supermarchés ont des horaires étendus et ressemblent aux nôtres : il y a tout et même plus, c’est à dire beaucoup trop. Par contraste, vous devrez parfois vous contenter de peu dans les épiceries de campagne. Le vrai pain est une rareté en dehors des grandes villes et l’alternative consiste en pain tranché sous plastique, dont l’avantage est qu’il se conserve longtemps et ne devient pas sec.

En Lituanie, on ne peut pas acheter d’alcool dans les commerces après 20 heures. Donc si vous arrivez tard, il faudra aller au bistrot pour boire une bière.

 

Transports publics

Les ferries estoniens entre le continent et les îles effectuent des traversées fréquentes pour un prix modeste. Plus d’infos et les horaires sur le site de la compagnie Praamid. Pour la liaison Triigi-Sõru, entre les îles de Saaremaa et Hiiumaa, voyez ici.

pays baltes à vélopays baltes à vélo

pays baltes à véloEn été, on ne peut emporter son vélo dans le train Tallinn-Narva (Estonie) que les lundis-mardis-mercredis et jeudis, d’après les informations que j’ai obtenues au guichet à Tallinn. Si vous voyagez en fin de semaine, demandez quand même, car mes interlocutrices ne semblaient pas très sûres de leur réponse. Il y a une dizaine de crochets à vélo par train et les wagons sont bien remplis sur cette ligne à la mi-journée. Plus d’infos sur le site de la compagnie ferroviaire estonienne : Elron

pays baltes à vélopays baltes à véloJe n’ai personnellement testé aucun autre transport, mais il y a également des trains en Lettonie et en Lituanie, ainsi que de nombreuses lignes de bus – reste à savoir s’ils transportent les vélos.

Le site de la compagnie lettone de chemin de fer : Latvijas Dzelzceļš
Le site de la compagnie lituanienne de chemin de fer : Lietuvos Geležinkeliai

 

Climat

Dans les régions côtières, le climat estival des Pays Baltes est généralement doux et humide en raison de l’influence maritime. En 2019 toutefois, le mois de juillet a été plus frais que la norme sur le nord-est de l’Europe, comme le montre cet article de Météosuisse. Dans la réalité, après une semaine de grande chaleur en juin en Lituanie et Lettonie, j’ai vécu en Estonie une douzaine de jours plutôt frais avec des températures moyennes autour de 15 degrés et un minimum légèrement sous la barre des 10 degrés lors du principal épisode pluvieux. Et 9.9 degrés par vent fort, lorsqu’on est humide à cause de la transpiration causée par les habits imperméables, ce n’est pas agréable.

Toutefois, avec un après-midi de forte pluie et quelques averses ou moments de bruine au cours de 3 journées bien grises, pour un total de 19 jours, je considère avoir eu de la chance lors de mon voyage.

Et quelle que soit la couleur du ciel, le long de la Baltique il faut composer avec le vent – parfois dans le bon sens, souvent non !

Pour plus de détails sur le climat des Pays Baltes, comprenant des tableaux de températures moyennes, précipitations et ensoleillement, je vous propose quelques liens (en anglais) :

Lithuania climate
Latvia climate
Estonia climate

 

Budget indicatif (taux de change juillet 2019)

Je n’ai pas noté de différences de prix entre les 3 pays, dans lesquels voyager coûte nettement moins cher que de l’autre côté de l’ancien Rideau de Fer. Même si vous passez la moitié des nuits dans une chambre (auberge de jeunesse, hostel, bungalow, B&B), 35 Euros ou 40 Francs suisses par jour suffiront. Environ 45% de votre budget ira à l’hébergement et moins de 10% aux frais de transport (train, ferries). Le reste, c’est l’alimentation. La cannette de bière (0.5 litre) coûte en moyenne 1 Euro au supermarché et ça tombe bien, car on en apprécie bien une ou deux après une journée en selle le long de la Baltique.

 

Divers

Si vous êtes amateur de terrasses de café et redoutez la fraîcheur du soir, sachez que l’on vous fournira toujours une couverture dans les Pays Baltes.

Si vous êtes très grand, vous apprécierez les bancs pour géants installés le long de la piste cyclable Klaipeda-Nida, en Lituanie.

De nombreuses zones forestières du Nord-est de l’Europe sont infestées de tiques. Je recommande donc vivement de se faire vacciner contre l’encéphalite à tiques, dont les conséquences peuvent se révéler dramatiques. Anticipez, car le vaccin nécessite 3 injections sur une période minimale de 7 mois. Vous serez ensuite protégé pendant 10 ans, mais pas contre la maladie de Lyme (ou borréliose), du coup il faudra quand même faire attention à ne pas se faire piquer – il existe des lotions anti-tiques qu’on peut appliquer sur les parties vulnérables, soit les jambes et les bras, avant les étapes sur chemins forestiers bordés de hautes herbes. Inspectez votre corps après les parcours exposés et retirez le plus rapidement possible toute tique, car le risque d’infection ne survient que plusieurs heures après la piqûre.

 

Liens utiles

True Lithuania, site d’information sur la Lituanie (en anglais)

Visit Estonia, site officiel de l’office du tourisme d’Estonie (en anglais)

France-Estonie, site associatif consacré à l’Estonie et à l’actualité culturelle estonienne en France (en français)

BaltiCCycle.eu, site assez ancien et peu pratique, mais vous y trouverez peut-être quand même des informations sur les parcours cyclables reliant les capitales des 3 pays (en anglais)

Cycling in Latvia, brochures d’information sur les parcours cyclables en Lettonie, cartes en ligne et autres infos touristiques (en anglais)

 

Les Pays Baltes en quelques chiffres

Lituanie (Lietuvos Respublika)
Superficie : 65 303 km2
Population : 2 793 284 habitants (2018)
Densité : 43 hab./km2

Lettonie (Latvijas Republika)
Superficie : 64 559 km2
Population : 1 928 600 habitants (2018)
Densité : 30 hab./km2

Estonie (Eesti Vabariik)
Superficie : 45’339 km2
Population : 1 315 635 habitants (2017)
Densité : 29 hab./km2

13 réflexions sur « Les Pays Baltes à vélo (LT, LV, EST) »

  1. Merci pour ce beau récit. Mon projet est de partir de Wien, traverser Tchéquie, Pologne, puis Lituanie et Lettonie. Je voulais aller jusque Tallinn, mais je bute sur les itinéraires. Je suis en vélo de route, je voyage léger car je fais hôtel chaque soir (voir mon récit sur FB et mes parcours sur Komoot).
    Jusque Riga, ça le fait, pistes cyclables, et petites routes, mais l’Estonie me semble très compliquée à traverser, ton récit le confirme. Soit routes fréquentées, soit pistes sableuses. Je commence à penser que je vais m’arrêter à Riga. Tes infos sur les températures me sont également trés utiles.
    Merci encore et bravo
    Jean Pierre Bouillard

    • Bonjour Jean-Pierre, merci pour ton commentaire.
      C’est un beau projet de voyage. Il est vrai que le tronçon entre Zvejniekciems et la frontière estonienne est moins cool, car si on ne veut pas aller dans le sable on doit rouler sur la A1/E67 pendant une soixantaine de km – en 3 heures c’est réglé. A part ça, je n’ai pas le souvenir que la partie estonienne soit beaucoup plus compliquée : en fait, l’Estonie est le seul des pays baltes dans lequel Eurovelo 10/13 est totalement balisé, même si il faut quand même rester attentif et avoir un GPS pour ne pas se paumer. Ceci dit, ça me semble vraiment dommage de s’arrêter à Riga après tant de kilomètres depuis Vienne, et les îles sont vraiment cool…
      Réfléchis bien, et pars avec de bons pneus : on roule aussi hors goudron ça et là en Lituanie et Lettonie, par exemple sur la fabuleuse plage à partir d’Apšuciems 🙂
      Si tu publies ta route ailleurs que sur FB, tiens-moi au courant.
      D’ici-là, je te souhaite un bel hiver.

  2. Joli blog! Merci beaucoup pour le partage d’information. Tu mentionnes les tiques mais pas les moustiques… tu as fait ce voyage à quelle période?
    Je planifie un voyage dans le pays baltes en juin. Est-ce qu’il y aura beaucoup de moustiques à ce moment là? Est-ce que la situation serait meilleure en mai? Bonne route et merci de ta réponse!

    • Bonjour François, merci pour ton message.
      J’ai traversé les Pays Baltes entre le 25 juin et le 13 juillet. N’ai pas eu de problème avec les moustiques sur la côte, où le vent souffle en permanence. Rien à voir avec la Scandinavie ou d’autres contrées nordiques forestières, mais il faut dire qu’il s’agissait d’une saison plutôt sèche. Je ne sais pas ce qu’il en aurait été après des semaines de pluie…
      Quoiqu’il en soit, ce ne sont pas des foutus moustiques qui vont nous empêcher de vivre ce genre de belle aventure, hein ?!
      Tu verras, c’est une destination magique (mais ne le dis pas trop).
      Bonne préparation.

  3. Bonjour et Merci pour tous ces renseignements très complets. Je projette de partir début juillet pour faire le tour de la mer baltique par EV10 en partant de l’Est de la France. Nous sommes bien d’accord qu’il n’est pas possible de passer par la Russie notamment Kaliningrad, il faut contourner, ou peut être qu’il y a des ferries depuis la Pologne jusqu’en Lituanie???. Je précise que je suis en vélo couché trike c’est à dire plus large qu’un vélo classique environ 85 cm de large donc les sentiers à une seule trace sont généralement difficiles à rouler.
    Je compte privilégier les bivouacs, as-tu des recommandations particulières à ce niveau, emplacements, faunes,…..
    Encore merci pour ton compte rendu.
    Michel

    • Bonjour Michel, merci pour ta visite.
      Je ne pense pas avoir écrit qu’il était impossible d’obtenir un visa russe pour traverser le territoire de Kaliningrad. J’ai rencontré sur ma route des cyclistes qui avaient transité sans encombre par cette exclave russe. Mais la procédure est compliquée et très peu pratique pour un voyageur à vélo, étant donné qu’il faut déterminer un jour précis d’entrée sur le territoire – ce qui est difficile lorsqu’on voyage sur de grandes distances, à moins de prévoir d’ennuyeux jours d’attente en Pologne orientale parce qu’on s’est donné de la marge.
      Ceci dit, je ne sais pas du tout ce qu’il en est aujourd’hui, alors que la pandémie de Covid n’est pas terminée et que le variant delta se propage dans certaines régions russes. Il est toutefois hautement probable que les restrictions sanitaires compliquent encore l’affaire…
      Lorsque j’ai préparé mon premier voyage vers la Baltique en 2018, j’ai espéré comme toi qu’il existe une ligne de ferry entre Gdansk et la Lituanie, mais ce n’est pas le cas – en tout cas rien n’apparaît sur le web. C’est la raison pour laquelle j’ai fait deux voyages là-bas : Lübeck-Gdansk, puis ferry vers la Suède (où j’adore rouler), et Klaipéda-Narva, puis ferry de Tallinn à Helsinki. Lors du 2e voyage, j’ai pris le ferry de Kiel (D) à Klaipéda, pour le départ.
      Le contournement terrestre de Kaliningrad mesure environ 450 km entre Braniewo (PL) et Šiluté (LT), si tu restes au plus près de la frontière. Sur des routes polonaises et lituaniennes dont je ne connais pas la condition (si tu lis l’article sur la Pologne à vélo, tu verras que je n’ai pas apprécié de rouler sur les routes polonaises avec trafic).
      Concernant ton vélo couché, je ne pense pas que sa largeur de 85 cm posera beaucoup de problèmes, car la plupart des (nombreux) secteurs hors goudron sont des pistes carrossables, rarement des sentiers. Par contre, tu devras pousser comme tout le monde dans le sable, et il faut donc que tu disposes d’appuis suffisamment hauts pour le faire sans devoir te plier en deux.
      Je ne peux répondre que vaguement à ta question relative au bivouac, puisque je m’arrête dans les campings officiels ou les auberges de jeunesse, à la fois pour la douche et la sécurité. Il y a bien sûr beaucoup de campagne et de nature/forêt, mais je ne connais pas le degré de tolérance de la population à propos du camping sauvage. Le site suivant te renseignera sur l’aspect législatif pour chaque pays : https://www.caravanya.com/fr/camping-sauvage-en-europe/.
      Dans les Pays Baltes, les campings officiels étaient toujours comme je les aime : petits, peu fréquentés, très bon marché, souvent équipés d’une cuisine bien pratique pour préparer son repas ou manger au chaud et au sec par mauvais temps… Je me souviens de l’existence, en certains points de la côte lettonne ou estonienne, de places de pique-nique avec abris en bois qui pourraient tout à fait convenir pour un bivouac. En Estonie, il y a ici et là des aires naturelles aménagées pour le camping (« Telkimisala »), et elles apparaissaient sur la carte de mon application OSMAnd+. Toujours en Estonie, sur l’île de Saaremaa, les innombrables abribus multiforme et multicolores invitent à la pause, surtout lorsqu’il pleut, mais leur toit n’est pas toujours étanche, et je ne sais pas s’il est autorisé d’y passer la nuit.
      Enfin, malgré une nature omniprésente et de grandes régions forestières, surtout dans les Pays Baltes, je n’ai guère rencontré de faune sauvage le long de la Baltique, hormis les cigognes, les grues cendrées, les bergeronnettes… et des tas de serpents écrasés.
      J’espère avoir répondu à quelques-unes de tes interrogations et te souhaite une bonne préparation, puis un magnifique voyage sur les côtes baltiques.

  4. Merci pour ces informations précises, pratiques, et pour les belles photos. Je suis en train d’envisager d’aller dans les pays baltes depuis Genève. Encore à l’état de projet pour le moment. Mais vos informations, oh la la, comme elles donnent envie de partir tout de suite!!! Le Corona virus essaie de freiner mon enthousiasme…

    • Merci pour votre message. Vous avez un magnifique projet, c’est plus fort que n’importe quel virus ! Projeter aide à envisager l’avenir autrement que sous le seul angle de la catastrophe en cours, tant sanitaire qu’environnementale. La saison ne se prête pas à une vadrouille cycliste le long de la Baltique (même si ça doit être très beau en hiver aussi), mais dans quelques mois…

    • Bonjour Christine,
      Finalement êtrs-vous partie de Genève jusqu’à Tallinn et comment ça s’est passé?
      Et par où êtes-vous passée?
      Avec-vous pris le chemin le plus court?
      Combien de km et de temps vous a-t-il fallu?
      Merci d’avance pour votre réponse.
      Bien cordialement.
      Jac

  5. Bonjour,
    Merci pour ces Informations très exhaustives et très agréables à lire.
    J’envisage, j’envisage…Et ça me fait du bien.

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