Ce n’est pas le pays auquel on pense en premier lorsqu’on projette de partir voyager à vélo. Et pourtant, la Tchéquie est à la fois proche, peu onéreuse et ses itinéraires cyclables bien développés, ce qui ne signifie pas nécessairement toujours confortables.

De manière générale, la population tchèque se montre réservée, parfois même intimidée devant l’étranger, comme s’il subsistait encore une certaine modestie ou simplicité héritée de l’époque communiste, quand les Tchèques vivaient dans une autre Europe. Sans doute aussi, la rare maîtrise d’une langue étrangère parmi la population rurale rend-elle les contacts plus compliqués. Continuer la lecture →

Vous êtes curieux de savoir à quoi ressemble un pays évolué sur le plan de la mobilité ? Vous aimez aussi les mers qui ne sont pas irrémédiablement bleues ? Vous ne craignez ni le vent ni les gens qui ne s’expriment pas en français ? Vous construisiez des barrages dans les ruisseaux quand vous étiez enfant et continuez d’aimer les digues, au point de vous sentir capable d’en longer durant des centaines de kilomètres ? Vous pouvez vivre quelques semaines loin des montagnes ? Vous supportez les populations qui ne passent pas leur temps à crier, à s’écouter parler ou à faire du cinéma ?…

Si vos réponses sont affirmatives, il est grand temps d’aller pédaler aux Pays-Bas ! Continuer la lecture →

Les Pays Baltes représentent une superbe destination pour les cyclistes curieux, amateurs de régions authentiques et d’histoire européenne, puisqu’on se trouve ici dans « l’Autre Europe », celle qui jusqu’en 1989 était séparée des terres de notre jeunesse par un mur, des barbelés, des espaces minés et des miradors.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle, même 30 ans après la chute du Mur, ces pays restent largement à l’écart des sentiers battus. Pas de tourisme de masse, donc, malgré une nature remarquablement préservée – dont les joyaux sont notamment la côte de la mer Baltique ainsi que les nombreuses forêts – des capitales dignes d’intérêt et des infrastructures d’hébergement bien réparties qui n’ont rien à envier à celles de « l’Ouest ». Continuer la lecture →

Cet article résulte de deux voyages en Pologne : le premier sur l’itinéraire Eurovelo 10 (Baltic Sea Cycle Route), lequel est identique à Eurovelo 13 (Iron Curtain Trail), le deuxième sur Eurovelo 4 (véloroute de l’Europe Centrale). Par conséquent, il faudra chercher vos informations ailleurs si vous souhaitez rouler dans d’autres régions de ce grand pays : des liens sont disponibles plus bas.

J’ai toujours été bien accueilli en Pologne, où les contacts se révèlent fort chaleureux dès lors qu’on parvient à s’affranchir d’une barrière linguistique non négligeable : apprendre le polonais n’est pas une option pour un séjour de quelques jours et seule une partie de la population semble capable (ou désireuse ?) de s’exprimer en anglais. De toute façon, le visiteur francophone n’a pas le choix, car la seule chose dont il peut être sûr est qu’il ne rencontrera aucun compatriote en Pologne, sauf peut-être dans quelques grandes villes touristiques, comme Gdansk ou Cracovie…

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Avec sa capitale Copenhague régulièrement classée au premier ou deuxième rang des villes les plus « cyclophiles » du monde, sa côte ouest battue par les vents de la mer du Nord et ses 11’000 kilomètres de routes cyclistes nationales et régionales, le Danemark mérite bien un (ou plusieurs) voyage(s) !

Dans cette extrémité méridionale de la Scandinavie, la population se montre généralement un peu moins réservée qu’en Norvège et surtout qu’en Suède. La communication est facile, car la plupart des gens parlent aussi l’anglais. Dans les hébergements situés le long des itinéraires officiels, il n’est pas rare de croiser des cyclistes étrangers, y compris des camarades « latins », les uns attirés par le côté (modestement) nordique, les autres par un réseau cyclable balisé et quasiment plat (mais ils oublient le vent) ou encore la possibilité de faire le tour du pays en 2 ou 3 semaines… Continuer la lecture →

L’Allemagne est un grand pays cycliste doté d’excellentes infrastructures pour la mobilité douce – reléguant la Suisse et la France au rang de contrées arriérées. La signalisation est de grande qualité la plupart du temps, les hébergements relativement disponibles sur tout le territoire et le coût de la vie plutôt bas. Toutefois, si de nombreuses villes méritent le détour, les campagnes m’ont parues dans l’ensemble plutôt abandonnées et la nature sauvage n’est pas souvent au rendez-vous, sauf peut-être sur les côtes et dans les « montagnes » de Bavière.

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La France est selon moi LE pays du cyclotourisme en Europe, en raison de la variété des environnements naturels qu’on rencontre du nord au sud et d’est en ouest, de l’existence de vastes régions montagneuses peu peuplées, et de la grande densité de son réseau routier secondaire, dont une partie est pratiquement dépourvue de trafic.

D’un point de vue plus citoyen toutefois, le creusement des déséquilibres territoriaux à la suite de deux décennies de politique néolibérale rend les expériences de voyage moins positives – et condamne irrémédiablement les régions les plus rurales. Est-ce parce que l’on comprend mieux un pays dont on parle la langue, ou bien parce que les changements sont réellement plus préoccupants qu’ailleurs ? Bien informé sur les évolutions de la société française grâce à la radio de service public (Radio France), je reste souvent abasourdi devant l’incapacité toute française de se remettre en question, d’être attentif et ouvert à ce qui se fait ailleurs en Europe, de se départir de la conviction que la France fait tout mieux que les autres, depuis toujours. De plus, j’ai beaucoup de peine avec l’omniprésence d’une publicité commerciale agressive et particulièrement stupide, que ce soit dans l’espace public ou les médias.

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Les cyclistes qui ne craignent ni la pluie ni le vent apprécieront de découvrir ce pays atlantique vert fluo où la population est des plus accueillante, les routes de campagne désertes (mais gare à l’orientation) et les péninsules du sud-ouest fascinantes. Ceux qui souhaitent faire le tour de l’île s’en donneront le temps : compter environ 2200 kilomètres.

Cet article concerne essentiellement la République d’Irlande, mais je mentionne également quelques informations sur l’Irlande du Nord. Continuer la lecture →

Il m’a fallu des années avant de partir à vélo en Italie, terre de la moitié de mes aïeux. J’anticipais sans doute que ce pays très peuplé, où la culture de la bagnole est une véritable institution, ne réserverait pas que des bonnes surprises au cycliste étranger. Et je n’avais pas tort : sur la route, l’Italie est un véritable enfer – on n’y croise d’ailleurs presque jamais quelqu’un à vélo, hors des villes. Mais si on a le temps, si on parvient à dénicher des cartes routières détaillées et lisibles (!) ou si on se lance sur un itinéraire balisé à l’écart du trafic, l’aventure mérite d’être entreprise. Continuer la lecture →

Avec une densité de seulement 23 habitants au kilomètre carré, la Suède est une destination de rêve pour tous ceux qui apprécient le calme et les grands espaces. Si comme moi vous allez en Suède pour la forêt, notez qu’elle commence au nord des grands lacs (Vänern et Vättern). Continuer la lecture →