Longue rando VTT au départ du col de la Vue des Alpes, proche de La Chaux-de-Fonds, et à destination de Nyon. Alternance de routes secondaires goudronnées, pistes forestières, sentiers et traversées de pâturages. Quelques tronçons balisés sur la Jura Bike (Suisse à VTT 3), la Route du Jura (Suisse à vélo 7), la Route de la plaine de l’Orbe (Suisse à vélo 487) et la Route du pied du Jura (Suisse à vélo 50). Diaporama ici.
Le départ est facile, puisqu’on atteint pratiquement sans effort le point culminant de la journée, derrière Tête de Ran : 1328 m. Vers le nord, on aperçoit une petite partie de La Chaux-de-Fonds, mais on n’ira pas en ville : à la fin de la piste agricole, on se lance vers l’ouest à travers le pâturage, en descente bien sûr.
Sous le pâturage, on rejoint une petite route qui va nous conduire jusqu’à La Sagne, par la sombre Combe des Quignets – où tôt le matin il fait bien frais…
La Sagne est un village allongé et silencieux qui borde la route. On a une belle impression d’espace au milieu de la vallée dont le fond est aussi plat et lisse qu’un billard.
C’est à La Sagne qu’on croise pour la première fois l’itinéraire officiel Route du Jura (Suisse à vélo 7), dont le parcours complet relie Bâle à Nyon. Mais il file tout de suite à l’ombre, en rive droite, et s’y cantonne jusqu’aux Pont-de-Martel. Comme il n’y a pas beaucoup de trafic sur la route et que la température matinale est fraîche fin septembre, j’ai préféré rester au soleil. On roule le long de la voie de chemin de fer, avec une partie du majestueux Creux-du-Van en ligne de mire.
Il y a une boulangerie aux Ponts-de-Martel, pour les petits creux précoces. Quittant la route cantonale qui file vers le col de la Tourne en direction de Neuchâtel, on poursuit vers l’amont de cette vallée au relief si doux.
Au bout de la Combe Pellaton, on a le choix, pour gagner Couvet, entre la Route du Jura goudronnée et la Jura Bike qui monte tout droit dans la forêt sur une piste caillouteuse humide, donc glissante. Il y aura assez de goudron plus loin, je prends donc les cailloux !
La pente est assez prononcée et on passe plusieurs « carrefours » forestiers sans indications – ceux qui n’aiment pas perdre du temps à tourner en rond quand la destination est encore si éloignée se réjouiront d’avoir emmené la carte cycliste et/ou leur GPS. Si vous prenez trop à droite, vous finirez à La Brévine…
Au sommet, la route se termine en cul-de-sac devant une ferme : il faut descendre à gauche par la piste à travers le pâturage. Ne reste qu’à plonger jusqu’à Couvet, où les affamés trouveront les derniers commerces avant Ste-Croix, un bon bout plus loin.
Après Couvet, cet itinéraire quitte la Jura Bike pour un moment, car il fallait que j’avance plus vite. J’ai donc pris la route qui monte en direction du Soliat et du Creux-du-Van – attention au trafic les dimanches ensoleillés ! J’ai ensuite laissé cette route et pris à droite au lieu-dit Le Couvent, en direction de Mauborget. Il y a beaucoup moins de trafic de ce côté et j’avais déjà parcouru cette section agréable à travers combes et pâturages au printemps (voir cette route).
Cette fois, j’ai repris à La Combaz l’itinéraire Jura Bike en direction du Chasseron et de Ste-Croix et donc bifurqué à droite avant d’atteindre Mauborget. Suit un intéressant tronçon jusqu’à Bullet, qui alterne parties goudronnées et les uniques sentiers de la journée.
Le balisage officiel n’est pas toujours présent ou sans équivoque, par conséquent le GPS pourra se révéler utile pour la deuxième fois de la journée. En certains endroits, le chemin se perd dans les pâturages… et on perd donc du temps.
Aux Rasses, j’ai à nouveau quitté la Jura Bike qui grimpe dans la montagne et ai pris la route jusqu’à Ste-Croix, pour gagner du temps. Je l’ai toutefois retrouvée juste après la pause pique-nique, pour aller jusque sous le Mont de Baulmes. Sur cette piste forestière facile, on bénéficie par endroits d’un superbe panorama sur le lac de Neuchâtel.
La Jura Bike remonte ensuite sous les Aiguilles de Baulmes en direction du Suchet et de Vallorbe. J’avais projeté de continuer par là, mais l’heure avancée m’a fait changer d’avis : je ne parviendrais jamais avant la nuit à Nyon, via la Vallée de Joux et le col du Marchairuz, sur un itinéraire VTT. Je suis donc descendu directement à Baulmes, puis ai emprunté la Route de la plaine de l’Orbe (Suisse à vélo 487) jusqu’à Romainmôtier et sa belle abbatiale.
Depuis là, on peut prendre la Route du pied du Jura (Suisse à vélo 50), mais j’aime beaucoup « mon » parcours habituel et suis donc remonté jusqu’à Juriens, puis La Praz avant de poursuivre vers Mont-la-Ville, Montricher, Mollens, Ballens, St-Livres, Aubonne et le vignoble de La Côte jusqu’à Nyon – où la nuit m’a jeté dans le train. Un mois plus tôt dans la saison, j’aurais atteint Genève sans problème.