Genève (CH) – Santiago de Compostela (Espagne)

De Genève à St-Jacques-de-Compostelle, puis au Cap Finisterre, en 25 jours (été 2009).

Cet itinéraire ne suit pas toujours, voire pas souvent, le parcours officiel du pèlerinage vers St-Jacques. Il oscille toutefois autour des axes de la Via Podiensis en France (Le-Puy-en-Velay à St-Jean-Pied-de-Port) et du Camino Frances en Espagne (Roncevaux – Santiago – Cabo Finisterre).

J’ai souhaité conserver ma liberté au fil du chemin, pour plusieurs raisons :

  • le GR65 est destiné aux marcheurs et il faudrait au moins un VTT pour s’y engager ;
  • s’il y a beaucoup de pèlerins à pied sur les chemins creux et les sentiers, nous les dérangeons avec nos vélos ;
  • s’il y a beaucoup de monde sur l’itinéraire officiel, ils me dérangent (j’aime le calme et le silence) ; le « business » autour du pèlerinage me gêne également (j’aime l’authenticité) ;
  • je voulais visiter certaines régions hors Camino Frances (par exemple le massif des Picos de Europa).

J’ai donc pris les petites routes en direction de St-Jacques, musardé ici et là dans des régions magnifiques, puis me suis mis dans les rails du Camino, avec la foule (!), à Astorga. Ce fut, bien sûr, un magnifique voyage dans le temps et l’espace ! Car à cheminer ainsi en silence vers Compostelle, quels que soient nos motifs, on finit par se sentir lié à toute cette humanité qui a depuis des siècles convergé à pied vers la capitale galicienne…

St-Jacques-de-CompostelleQuelques impressions en bref

Sur mon Camino, j’ai aimé :

  • le Massif central, de Tournon-sur-Rhône (Ardèche) à Laroquebrou (Cantal)
  • la vallée de la Dordogne
  • la Navarre et le Pays Basque, de Roncevaux au barrage de l’Ebre (Embalse del Ebro)
  • la Cantabrie et le massif des Picos de Europa, de ce même barrage à celui de Riaño (Embalse de Riaño), dans la province de León
  • la traversée du massif des Montes de León, entre Astorga et Ponferrada
  • quelques petites routes galiciennes dans les collines, ainsi que l’arrivée à Cabo Finisterre, au bord de l’océan.

Par contre, je n’ai pas aimé :

  • la foule sur le parcours espagnol, et plus particulièrement en Galice, où il faut se lever toujours plus tôt et partir en courant pour espérer trouver un hébergement abordable à la prochaine étape (en 2018, pas moins de 327’000 marcheurs, cyclistes et cavaliers ont retiré leur Compostela, dont 44% n’ont parcouru que les derniers 100 km, selon le bulletin Camino N°207 de novembre 2019) ; mais il faut reconnaître que j’ai voyagé au mois de juillet, sans doute la pire période de l’année pour ce qui concerne l’affluence sur le Camino…
  • l’approche de Santiago le long de la N-547
  • les routes galiciennes ultra-dangereuses

St-Jacques-de-CompostelleEn attendant que je trouve le temps d’écrire plus, vous pouvez voir un diaporama de photos géolocalisées en cliquant sur le lien suivant :

Flickr – Chemin de Compostelle

Par ailleurs, vous trouverez sans doute quelques informations utiles dans les commentaires au bas de cet article, ainsi que dans les Questions et réponses à propos du Chemin de Compostelle, publiées sur ce même site.

  • Carte(s)

    Note importante : certains tronçons de cet itinéraire ont été altérés sans aucune intervention de ma part, probablement à la suite de modifications des fonds de carte sur le site bikemap.net. J'ai tenté de ré-uploader une version sans erreur, mais sans succès pour l'instant. La carte reste toutefois utilisable. Plus d'informations ici.

  • Connexions

    Cette route est interconnectée avec les itinéraires suivants :

    Clermont Ferrand - Carcassonne - Libourne, à Roannes-St Mary (Cantal) et à Villeneuve-de-Marsan (Landes).
    Genève - Alès - Le Puy en Velay, à St-Martin-de-Valamas (Ardèche) et à Chambonnet (Haute-Loire).
    Genève - Avignon, à Tournon-sur-Rhône (Ardèche).
    Genève - Calatayud - Hendaye, au Lac du Bouchet (Haute-Loire), à Damazan (Lot-et-Garonne), entre Villeneuve-de-Marsan (Landes) et St-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques), et entre Santa Cruz de Campezo (País Vasco) et Puente la Reina (Navarra).
    Genève - Mt Mézenc - Mt Aigoual - Montpellier, au carrefour entre les routes du col de la Croix des Boutières et du col de la Clède (Mt Mézenc, Ardèche).
    Genève - Mt Mézenc - Mt Ventoux - Lubéron, dans la montée vers le col des Boutières (Mt Mézenc, Ardèche).
    Genève - Mt Mézenc - Pierrelatte, au Mt Mézenc (Ardèche).
    Genève - Perpignan par le Massif Central, à Carennac (Lot).
    Genève - Saintes Maries de la Mer - Nîmes, à Tournon-sur-Rhône (Ardèche).
    Genève - Sevilla, entre Issigeac (Dordogne) et Cardayres (Lot-et-Garonne), et à Estella (Navarra).

  • Données numériques

    Valeurs enregistrées par un compteur Ciclomaster CM434, comprenant un altimètre barométrique. Le trajet de retour du Cap Finisterre à Santiago est inclus.

    Distance totale : 2405 km
    Temps de parcours : 155 heures (sur 25 jours)
    Dénivelé positif total : 28’000 m
    Distance moyenne quotidienne : 96 km
    Ascension moyenne quotidienne : 1120 m
    Vitesse moyenne : 15.5 km/h

    La distance totale mentionnée ici comprend tous mes déplacements au cours du voyage : parcours quotidiens, visites de villes, déplacements pour acheter à manger et suppléments indésirables dus à un problème d'orientation. Cette valeur est donc naturellement supérieure à celle calculée par bikemap.net, mais elle représente un ordre de grandeur bien plus réaliste que la distance minimale entre le point de départ et l'arrivée.

    Liste des cols et montées :

    Dingy-Murcier (Mont de Sion), Haute-Savoie, 615 m
    La Bridoire-Montferrat, Isère, 560 m
    Col de Nonières, Ardèche, 671 m
    Col de la Croix des Boutières, Ardèche/Haute-Loire, 1508 m
    Lac du Bouchet/Monts Devès, Haute-Loire, 1250 m
    St Roch, Haute-Loire/Lozère, 1309 m
    Col des Palombières, Pyrénées-Atlantiques, 337 m
    Puerto de Ibañeta, Navarra, 1057 m
    Puerto de Azaceta, Pais Vasco, 896 m
    Puerto de Palombera, Cantabria, 1260 m
    Puerto de Carmona, Cantabria, 611 m
    Collado de Ozalba, Cantabria, 560 m
    Collado de Hoz, Cantabria, 658 m
    Puerto de San Glorio, Cantabria/Castilla y Leon, 1609 m
    Puerto de Foncebadon, Castilla y Leon, 1500 m
    Puerto de Pedrafita do Cebreiro, Castilla y Leon/Galicia, 1099 m
    Puerto de Poyo, Galicia, 1337 m

  • Références

    Informations générales :
    A VTT sur les chemins de Compostelle, une mine d'infos sur le site de Dominique (jusqu'en 2015)
    Le camino pratique, infos et conseils pratiques collectés auprès d'anciens pèlerins et d'hébergeants du Camino
    Les Chemins de Compostelle, sur Wikipédia
    Nos chemins de Compostelle, blog d'un couple de marcheurs lausannois
    Partir vers Compostelle à vélo (ou VTT), quelques infos pratiques

    France :
    La France à vélo, sur ce même site.
    Carte Michelin Départemental N° 333 (Isère, Savoie), 1:150'000.
    Carte Michelin Départemental N° 331 (Ardèche, Haute-Loire), 1:150'000.
    Carte Michelin Départemental N° 330 (Cantal, Lozère), 1:175'000.
    Carte Michelin Départemental N° 329 (Corrèze, Dordogne), 1:175'000.
    Carte Michelin Départemental N° 336 (Gers, Lot-et-Garonne), 1:150'000.
    Carte Michelin Départemental N° 342 (Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), 1:150'000.
    Compostelle à vélo - La voie du Puy aux Pyrénées, guide par Philippe Calas, Rando Éditions, 2017

    Espagne (attention à la date d'édition !) :
    Carte Michelin Régional Espagne N° 573 (Pais Vasco/Euskadi, Navarra, La Rioja), 1:250'000.
    Carte Michelin Régional Espagne N° 572 (Asturias, Cantabria), 1:250'000.
    Carte Michelin Régional Espagne N° 575 (Castilla y Leon, Madrid), 1:400'000.
    Carte Michelin Régional Espagne N° 571 (Galicia), 1:400'000.
    Compostelle à vélo - Le camino francés, guide par Philippe Calas, Rando Éditions, 2018
    The French Way by bicycle (en anglais), brochure informative générale et description des étapes.

    Dans la littérature :
    François Dermaut, Carnets de Saint-Jacques de Compostelle, Glénat, 2003
    Jean-Christophe Rufin, Immortelle randonnée - Compostelle malgré moi, Folio, 2013

  • Transports

    Retour en car de St-Jacques-de-Compostelle à Irun, près de la frontière française. Un départ le matin et un le soir avec la compagnie ALSA, durée 13 heures. Il faut démonter les pédales, tourner le guidon et bien emballer le vélo avec du plastique à bulles (papel de burbuja) et du carton, car il peut bouger durant le voyage dans la soute à bagages. Les cartons à vélo peuvent être obtenus chez les vélocistes de Santiago, dont certains peuvent se charger de réaliser l'emballage. Attention : il faut ensuite porter le vélo et les sacoches jusqu'à la station de bus ! Personnellement, j'ai préféré me rendre à l'avance à la gare routière et emballer le vélo sur place, avant de monter dans le bus de nuit.

    Les trains longue-distance espagnols n'acceptent que les vélos démontés et rangés dans un sac spécial, ce qui ne nous est d'aucune utilité. Il est théoriquement possible de prendre des trains régionaux (Media distancia) de ville à ville, mais le trajet sera compliqué et nécessitera de nombreux changements de train. Plus d'infos sur le site de la RENFE.

    Irun - Hendaye (F) à vélo : 4.7 km

    Hendaye à Genève en trains TER, en 2 jours :
    1) Hendaye - Bordeaux - Périgueux - Limoges - Montluçon
    2) Montluçon - Clermont Ferrand - Vichy - Roanne - Lyon - Genève.

    Note : les informations sur le parcours français en TER datent de 2009 et cet itinéraire n'est peut-être plus possible aujourd'hui. Renseignez-vous auprès de la SNCF.

  • Hébergements

    Au cours de ce voyage, j'ai eu recours aux hébergements suivants :

    - campings (18 nuits)
    - albergues de peregrinos (dortoirs, 3 nuits)
    - hôtels ou chambres d'hôtes (6 nuits)
    - amis ou famille (4 nuits)

  • Téléchargements

    Vous pouvez télécharger cet itinéraire aux formats suivants :

    Fichier GPS (.gpx)
    Fichier Google Earth (.kml)

    Brochure Le Chemin Français à bicyclette, informations générales et description des étapes du parcours officiel (Xunta de Galicia, 2010)

  • Remerciements

    Merci à Richard et Happy (Haute-Savoie), ainsi qu'à Fabrice et sa famille (Cantal) de m'avoir accueilli lors de ce magnifique voyage.

    17 réflexions sur « Genève (CH) – Santiago de Compostela (Espagne) »

      • Bonjour.
        Je viens de tester et ai pu télécharger sans problème les 2 fichiers. J’utilise une version à jour de Firefox (90.0). Vous devez autoriser la connexion « non sécurisée » http pour pouvoir télécharger ces traces. Si cela ne fonctionne toujours pas, vous pouvez vous inscrire gratuitement sur bikemap et télécharger les fichiers depuis la page de l’itinéraire (cliquez ici pour aller à cette page). Si cela ne marche toujours pas, je peux vous les envoyer par email…
        Meilleures salutations,
        Raphaël

    1. Bonjour Raphaël,
      Je consulte ton site avec beaucoup de plaisir.
      Dans tous les cas bravo pour ce partage, riche et plein de côtés positifs dans ces moments décidemment compliqués.
      Je quitte ma vie professionnelle cet été et je souhaite « couper » avec l’expérience Genève à St-Jacques-de-Compostelle et pourquoi pas jusqu’au Cap Finisterre.
      Je pense faire dans les grandes lignes un copié/collé de ton itinéraire. Après plus de 10 ans cela te semble-t-il toujours le bon compromis ?
      et quel système GPS préconises-tu ?
      Je ferai le périple avec un TX800 de Fahrrad équipé de 4 sacoches en autre.
      Dans l’attente de lire, merci encore pour ton super site.
      Cordialement
      Bruno

      • Bonjour Bruno, merci pour ton message gratifiant !
        Je ne sais pas si nous pourrons voyager cette année, mais St-Jacques reste évidemment une destination magique pour une longue échappée cycliste – à condition que ce ne soit pas durant les mois de juillet-août, ou que tu aies prévu de faire quelques détours à l’écart du Camino Francés en Espagne, et en particulier en Galice. Pourquoi ? Parce que j’imagine mal qu’on décide de voyager à vélo pour se retrouver au coeur du troupeau…
        Douze ans après ma déambulation vers Compostelle, je n’ai aucune idée des changements qui ont pu intervenir sur ce parcours. Du coup, je ne peux que le recommander. J’ai entendu pas mal de gens parler du Camino Norte, nettement moins fréquenté, mais ne sais pas ce qu’il en est de cet itinéraire à vélo. C’est peut-être une alternative à considérer ?
        Pour ce qui concerne le GPS, je n’en avais pas jusqu’en 2016, et depuis j’utilise l’excellente application OSMAnd sur mon téléphone : bien plus lisible et utile qu’un Garmin, d’après moi. Et mille fois moins coûteuse ! La version payante (environ 7 euros) permet de télécharger autant de cartes qu’on veut et ainsi de s’affranchir des données mobiles en voyage. Bien sûr, il n’est pas possible de rester en mode navigation toute la journée, car la batterie ne tient pas, mais si l’on n’active l’écran qu’aux intersections, lorsqu’il y a plusieurs chemins possibles, cela va très bien. OSMAnd affiche les itinéraires cyclables et parfois même les sentiers, ainsi que de nombreuses infos utiles, comme les magasins d’alimentation, hébergements, offices du tourisme, distributeurs de billets, transports publics, etc. Il permet bien sûr d’importer une trace gpx et de la suivre.
        GPS ou OSMAnd ne suffisent de toute façon pas : il faut emporter des cartes routières, ou les acheter au fur et à mesure. Les Michelin étaient à l’époque le meilleur choix pour l’Espagne et je pense que c’est toujours le cas. Échelle entre 1:250’000 et 1:400’000, parfait pour un pays à moitié désert.
        Quant au véhicule, tu as une Rolls, aucun souci !
        J’imagine que tu as lu les questions & réponses que j’ai publiées (lien dans l’article).
        J’espère que ces quelques éléments te seront utiles.
        N’hésite pas à me recontacter si tu as d’autres questions.
        Bon printemps,
        Raphaël

    2. Bonsoir Raphaël,
      j’ai lu votre récit de voyage avec délectation. J’ai déjà marché sur la partie Lectoure – Saint-Jean-Pied-De-Port du GR65 en septembre 2018 et, désormais, j’envisage de me lancer dans une nouvelle aventure: partir de la Côte Saint-André jusqu’à Conques, soit 410km, avec un Brompton M6L (pneus Schwalbe Marathon plus). Je suis une randonneuse aguerrie mais une cycliste débutante qui pense faire 50 km par étape 😉
      Pensez-vous que le chemin soit praticable avec ce type de vélo sur le chemin ?

      • Bonjour Anne-Sophie,
        merci pour votre message. Je pense que votre itinéraire à travers le Massif Central vous apportera encore plus d’émerveillement que le tronçon que vous avez déjà parcouru dans le sud-ouest : la nature y est plus sauvage, le relief tourmenté, les espaces vastes, notamment dans l’Aubrac… Étant sportive, vous n’aurez à mon avis aucun problème à couvrir des étapes quotidiennes de 50 km, sur le goudron en tout cas. Vous devez néanmoins vous attendre à affronter un dénivelé non négligeable à partir de l’Ardèche ou de la Haute-Loire, selon votre itinéraire au départ de l’Isère. Pour ce qui concerne votre question à propos du « chemin », vous aurez noté que j’ai moi-même roulé la plupart du temps sur de petites routes, plus ou moins au voisinage du GR65 ou de ses variantes. Je ne connais donc pas l’état du GR65 et ne sais pas si l’on peut y rouler à vélo, encore moins sur un vélo avec des roues de 16 pouces chargé de bagages. Vous devrez par conséquent chercher cette information ailleurs, peut-être auprès des offices de tourisme des régions traversées, ou bien des associations jacquaires. Ceci dit, on est très bien sur les départementales désertes du Massif Central !
        Voici encore quelques liens qui pourront vous être utiles :
        http://www.chemin-compostelle.info/pratique/compostelle-a-velo.php
        http://www.chemindecompostelle.com/CaminoPratique.html
        http://vtt.compostelle.pagesperso-orange.fr/accueil.htm
        Je vous souhaite une bonne préparation et une bonne route sur la Via Podiensis.
        Meilleures salutations.

    3. Bonjour Raphaël,
      Merci pour votre itinéraire, très intéressant! Je comptais descendre de Toulouse vers Porto cet été (pour un mariage). Comme j’ai une dizaine de jours et que j’aimerais en profiter pour grimper un peu, en passant notamment le Tourmalet même si ce n’est pas vraiment la route, je laisse le vélo de rando à la maison et je pars léger (vélo de course, sac de selle et éventuellement de cadre, nuitées en warmshowers ou refuge).
      La courte durée implique que je saute quelques sections en prenant le train: quelles seraient vos suggestions? Je regarde les lignes disponibles sur Remfe mais votre avis sur les sections « moins intéressantes » m’éclairerait.
      Merci à vous et bravo pour le site,
      /Mathieu

      • Bonjour Mathieu, et merci pour le commentaire enthousiaste.
        Votre question me plonge dans l’embarras, pour deux raisons : il s’agit d’un itinéraire d’un mois que j’aurais bien de la peine à raccourcir et je ne connais pas le trajet Toulouse-Tourmalet-Porto…
        Ceci dit, dix jours c’est évidemment très peu pour une telle distance et je comprends la nécessité de faire des choix. Notez tout d’abord qu’à ma connaissance il est impossible d’emporter un vélo dans les trains longue-distance espagnols – à moins peut-être que vous ne consentiez à le démonter et le mettre dans une housse (à vérifier sur le site de RENFE).
        Vous me demandez quelles sont les « sections les moins intéressantes ». Si partiez comme moi de Genève, je dirais sans hésiter l’Aquitaine, mais cela ne vous concerne pas au départ de Toulouse… Du coup, j’en reviens au Camino à partir de St-Jean-Pied-de-Port que j’imagine vous allez rejoindre via les petites routes du piémont pyrénéen. Et là, nous ne sommes pas vraiment avancés, puisque j’ai apprécié tout le trajet jusqu’à St-Jacques, avec une petite réserve pour le parcours en Galice en raison de la foule, d’un parcours pas toujours bien balisé et de routes ultra-dangereuses – mais cette partie ne vous intéresse guère puisque vous allez au Portugal…
        Le reste, c’est la Navarre et le Pays Basque (partiellement hors Camino), la région des Picos de Europa (hors Camino), et un petit bout de Castille. Mais je suis malheureusement incapable de vous préciser quelles sections on peut éviter, car ce sont tout au plus quelques dizaines de km ici ou là qui m’ont moins plu. L’exercice est d’autant plus difficile qu’il faut faire coïncider les étapes avec des gares ferroviaires (à supposer que vous puissiez prendre votre vélo dans le train).
        Par conséquent, je ne vois qu’une possibilité : prenez 3 semaines et faites tout le trajet depuis Toulouse ! Avec mes détours ou en restant sur le Camino officiel jusqu’à l’endroit d’où vous bifurquerez vers le Portugal. Et essayez de contacter quelqu’un qui a roulé au Portugal, car je crains que les routes y soient également très dangereuses.
        Désolé de ne pas pouvoir vous être plus utile et n’hésitez pas à me recontacter si vous avez des questions précises sur les itinéraires publiés.
        J’espère que vous trouverez ailleurs les informations que je ne peux pas vous donner.
        Bonne préparation,
        Raphaël

        • Bonjour Raphaël,
          Merci pour votre retour. En poussant les murs, je vais rouler 2 semaines en sautant le Tourmalet (qui est certes très beau mais ne « va nulle part », ou du moins pas là où je veux). Donc ce sera par le Pourtalet, ensuite sauf deux sections d’une centaine de km chacune en train régional, ce seront 15 jours de vélo via Pampelune, Léon, Ourense puis finalement Porto.
          J’avais juste une petite question concernant le vent: on m’a dit que la partie sud de la cordillera Cantábrica pouvait s’avérer très venteuse: si ma géographie n’est pas trop nulle, ça correspond au trajetque vous avez pris. Qu’est-ce que vous avez pensé du vent dans cette région?
          Merci,
          /Mathieu

          • Bonjour Mathieu,
            autant que je me souvienne, il y a toujours du vent en Espagne, comme en attestent les éoliennes omniprésentes dans le paysage. Je me rappelle en particulier de ce vent violent qui soufflait en Navarre, parallèlement à la chaîne pyrénéenne, et bien sûr dans le sens contraire à mon déplacement. Comme dans bien des endroits d’Europe, il me semble que les vents dominants sont de secteur ouest à nord-ouest, donc grosso modo presque toujours contraires pour les voyageurs à destination de la Galice ou, dans votre cas, du Portugal.
            Du coup, je crois qu’il faudra faire avec, mais comme vous n’aurez pas un vélo lourd, ni des sacoches qui offrent une grande prise au vent, vous avancerez plus vite que moi…
            Et puis, prenez une voile, pour le cas où le vent tournerait à l’est !
            D’ici-là, bons entraînements et meilleures salutations.
            Raphaël

    4. Bonjour,

      Comme chaque été, je planifie un voyage à vélo. J’avais d’abord pensé faire la route du Rhin mais des intuitions de dernière minute m’ont réorienté vers le Chemin de Compostelle. Habitant en Suisse, je partirai de Genève et je dispose d’un mois complet pour réaliser cette expérience. Ma principale interrogation est la monture adéquate à ce périple : Jusqu’ici j’ai toujours voyagé en vélo de route, fourche avant fixe et pneus de route plutôt fin de 28 pouces. A priori, les chemins de St-Jacques, aussi nombreux soit-ils, nécessitent un VTT ou en tout cas un VTC équipé de roues tout-terrains et une fourche téléscopique ? Je souhaiterai avoir votre avis sur la possibilité de faire ce voyage avec un vélo de route et sur les difficulté type de ce tracé.

      Merci de vos précieux conseils.

      Jean-Philippe

      • Bonjour Jean-Philippe, et merci pour votre message que je trouve au retour de mon voyage en Italie, Sardaigne et Corse.

        Si par « vélo de route » vous entendez vélo de course, je vous dirai que cela me semble assez difficilement réalisable. Il vous faut au moins un VTC.

        J’ai fait le chemin de Compostelle avec un VTC équipé de roues 28 pouces et sans fourche téléscopique (vous en trouverez une description sur le site). Je n’ai toutefois pas suivi le chemin « officiel », mais plutôt des petites routes aux alentours, voire carrément en dehors du parcours lorsque j’en avais marre de la foule des pèlerins ou souhaitais traverser des régions plus intéressantes – comme par exemple le massif des Picos de Europa.

        Si toutefois vous voulez rester en permanence sur le parcours balisé pour les piétons, alors oui, vous serez plus à l’aise avec un VTT peu chargé. Mais il vous faudra quand même le pousser ou le porter sur certaines sections, voire faire un détour par la route pour passer les tronçons totalement impraticables à vélo.

        Il est facile, tant en France qu’en Espagne, de trouver des routes secondaires calmes : procurez-vous les cartes Michelin mentionnées dans l’article sous la rubrique « Références ». La seule région délicate, du point de vue de la sécurité, sera la Galice : les routes sont dangereuses et les conducteurs se fichent totalement des cyclistes !

        Et surtout : mettez des pneus anti-crevaison !

        Bonne préparation et bonne route – mais si vous le pouvez, attendez qu’il fasse moins chaud…

        Buen camino,
        Raphael, de retour de la Via Francigena

        • Bonjour Raphaël,

          Merci pour vos conseils. Je viens de faire équiper mon vélo de type « crosswave » (Merida S-Presso 300), et je l’ai modifié en changeant de potence, de pneus et d’une tige de selle amortissante. J’ai déjà parcouru 700km avec ce vélo l’année passée et je n’ai pas eu de problèmes majeurs si ce n’est que le guidon, trop bas, m’a procuré des douleurs dans la nuque et les bras. Concernant la route, je me suis procuré un guide que l’on ma conseillé : « La voie du Puy à vélo et le Camino Frances par vélo guide, de Marie-Hélène et Pierre Costes ». Conseillé par une amie qui l’a faite à vélo, je crois que ce guide propose des alternatives intéressantes aux chemins et sentiers destinés aux marcheurs…. On verra bien, mais après étude du sujet, je crois que mon vélo est suffisamment bien équipé pour affronter le voyage. Certes, à terme je projette d’acquérir une vraie randonneuse équipée pour des trajets qui, force d’apprécier de plus en plus ce genre d’expéditions, se font de plus en plus long…

          Merci et bonne route pour votre prochain départ !

          Jean-Philippe

    5. Bonjour
      je vous félicite pour toutes les informations importantes que vous mettez à disposition .
      Je souhaite faire le chemin de St Jacques, départ de Moudon.
      au mois de septembre, ( en 3 semaines,2000km possible? ) je pratique le VTT environ 80Km par semaine,
      J’ai encore beaucoup de choses à régler, choix du Vélo, pneu,
      cartes, j’ai un GPS garmin 800. chargeur solaire! merci d’avances pour les tracés, et vos précieuses informations.
      Salutations

      Philippe Meier

      • Bonjour Philippe, et merci pour votre commentaire indulgent (il y a encore beaucoup de travail pour rendre ce site complet et efficace, mais je prefere rouler).
        Vous avez un tres beau projet. Ce voyage a ete pour moi l’un des plus memorables. Je pense que c’est realisable en 3 semaines, mais cela signifie 100 km par jour et pas d’arret plus long qu’une nuit, sur un parcours plutot accidente (voir les valeurs de denivele sur cette page). A vous de voir. Personnellement, je pense qu’il vaut mieux ne pas se mettre la pression en terme de delai, car on voyage a velo pour se liberer du stress et non pour en accumuler davantage… Donc, soit etendre votre periode, soit ne pas se fixer de destination finale, et vous verrez bien ou vous arriverez en 20 jours.
        Notez bien que le parcours que j’ai effectue ne correspond pas exactement au trace « officiel » de Chemin de St-Jacques (voie du Puy-en-Velay GR65 et Camino Frances). Si vous souhaitez parcourir le chemin « officiel », vous pouvez vous procurer les guides necessaires dans une librairie. Par ailleurs, seul un VTT vous permettra d’emprunter le sentier pedestre, et encore pas partout, surtout si vous avez des bagages – mais je ne pourrai pas vous renseigner, puisque j’etais la plupart du temps sur la route goudronnee.
        Pour les pneus, si vous optez pour un velo de randonnee (roues 26″ ou 28″), un seul choix : Schwalbe Marathon Mondial. Cher. Mais increvable.
        Bonne preparation !
        Raphael, de Göteborg, Suede (en route pour le Nord)

      • Bonjour Monsieur Meier,

        Je suis aussi moudonois et je souhaite revenir de Hendaye à Vélo. Pouvez-vous me donner quelques conseils? Martial CHERIX

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