NON à la RIE III le 12 février

Mis à jour le 13 février 2017

Une fois de plus, les serviteurs du capital financier transnational qui siègent au Conseil Fédéral nous ont préparé un joli hold-up : la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), ou comment offrir des rabais fiscaux généralisés à ceux qui brassent le plus d’argent, les multinationales.

Prenez 4 minutes pour visionner cette vidéo, diffusez le lien autour de vous et appelez à voter NON à la RIE III le 12 février. Merci.

RIE IIIAvez-vous remarqué que chaque scrutin, dans notre si démocratique Confédération, fait l’objet d’un chantage ? Cette fois-ci, c’est Ueli Maurer qui s’en charge. Le 27 novembre dernier, c’était le tout petit patron d’AXPO qui nous menaçait d’une requête astronomique en dommages-intérêts dans le cas où les citoyen-ne-s (le peuple souverain) auraient accepté l’initiative pour la sortie du nucléaire.

La multiplication de ces chantages lamentables démontre clairement quels sont les intérêts en jeu et qui détient le pouvoir dans nos sociétés qui ont cessé d’être démocratiques depuis que les lobbies des grandes entreprises ont mis « nos » élus dans leur poche… Cette fuite en avant néolibérale, de même que le recours généralisé aux mythes du Grand Marché et de la croissance comme uniques facteurs d’avenir – rien n’existe hors du Marché – sont les principaux obstacles au développement de sociétés solidaires, pacifiques, saines… et heureuses.

Allons-nous continuer à nous laisser entraîner dans le mur ? Voulons-nous vraiment plus d’entreprises dans nos régions, plus de monde, plus de trafic, plus de bruit, plus de pollution – mais aucun appartement à loyer abordable, moins d’enseignants, moins de personnel soignant, moins de crèches ?

Non ? Alors, commençons par désarmer les apôtres de l’injustice fiscale en votant NON à la RIE III le 12 février.

Plus d’infos :
http://www.non-rie3.ch/
https://www.sp-ps.ch/fr/thema/usr-iii

Mise à jour 13 février 2017

Pour une fois, le peuple suisse n’a pas cédé aux multiples chantages et à la coûteuse communication¹ des partisans de la RIE III : il a rejeté à plus de 59% des voix le projet du Conseil Fédéral, de la droite et des milieux économiques. Une vraie claque !

Mouché, le ministre des finances Ueli Maurer, déjà précédemment grand perdant de la votation sur l’achat de nouveaux avions de combat, n’a pu que bredouiller deux ou trois phrases qui ne veulent rien dire – en tout cas en français. Et bien sûr, il n’a pas mis à exécution sa menace d’un plan d’austérité : « Si le non l’emporte, je lance dès le lendemain un programme d’économies de plusieurs milliards de francs pour les prochaines années. » (publié dans La Tribune de Genève du 15 janvier 2017). Une preuve de plus de la duplicité d’élus qui ne représentent depuis longtemps plus les intérêts de la population.

Réjouissons-nous de cette belle victoire contre les intérêts des globalisateurs et autres aliénés de la croissance. Et répondons à ceux qui nous annoncent la fuite des entreprises vers des cieux où les populations sont plus soumises : qu’elles partent donc ! Nous aurons peut-être un peu moins de fric (une belle opportunité : avec une empreinte écologique moyenne valant près de trois équivalents planète, on ne peut pas dire que la richesse nous rend intelligents ni responsables), mais nous trouverons des logements, nous déplacerons aisément et respirerons un air moins pollué !

Profitons également de cette matinée au parfum de révolte pour saluer la belle lucidité des citoyens des Grisons qui ont pour la deuxième fois signifié leur refus d’accueillir la foire commerciale des JO dans leur canton. Et parions que les Valaisans, grands partisans du bétonnage de la montagne, ne saurons faire preuve de la même clairvoyance… Plus d’infos ici.

 

¹ Selon Bilan, les partisans de la RIE III ont « diffusé près de huit fois plus d’annonces dans la presse que les opposants au projet. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.