Via Francigena (Martigny – Rome)

De Martigny à Rome par le chemin des pèlerins et quelques tronçons routiers, en 13 jours. Alternance de parcours sur et hors de l’itinéraire officiel. VTT indispensable. Juin-juillet 2015.

La Via Francigena en bref
Description et photos de l’itinéraire
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La Via Francigena en bref

Pour ceux qui sont pressés, voici quelques informations essentielles, mais subjectives, sur ce voyage.

Meilleures sections :

  • le col du Gd St-Bernard (Orsières-Aoste)
  • les plaines du nord de l’Italie (Ivrea-Piacenza)
  • les Apennins (Fidenza-Pontremoli)
  • les collines de Toscane (San Miniato-Sienne et Buonconvento-San Quirico d’Orcia)
  • la rive occidentale du lac de Bolsena (hors VF)

Points forts :

  • hébergements de qualité, bon marché, et accueil chaleureux
  • pèlerins encore peu nombreux, atmosphère conviviale sur le parcours
  • quelques belles villes pour les amateurs de découvertes urbaines : Aoste, Vercelli, Pavia, Piacenza, Lucca, Sienne, Rome

Points faibles :

  • itinéraire compliqué, difficile à suivre à vélo, sections hors parcours officiel non balisées pour les vélos
  • absence de cartes routières de bonne qualité pour l’Italie, donc impossibilité de trouver des itinéraires alternatifs sur petite route
  • routes italiennes extrêmement dangereuses en raison du trafic, des habitudes de conduite et de l’absence de bordure de sécurité
  • peu de parcours dans la nature
  • retour depuis Rome compliqué en raison de la politique restrictive des Chemins de Fer italiens envers les voyageurs avec un vélo (voir ici)

 

Description et photos de l’itinéraire

Note préliminaire : j’utilise l’abréviation « VF » pour « Via Francigena » (parcours balisé officiel pour les piétons, selon le guide que l’on peut commander ici) et l’appellation « VF bici » pour désigner l’itinéraire cycliste non balisé téléchargeable .

L’itinéraire décrit ci-dessous comprend une alternance de parcours sur la VF, de tronçons « VF bici » sur petite route et de sections de liaison « inventées » au fil du chemin, parfois sur grande route, lorsque nous jugions celle-ci suffisamment sûre, et dont le but premier étaient de nous permettre d’avancer un peu plus vite.

Vous pouvez visionner un diaporama plein écran ici.

1. Le Col du Gd St-Bernard

Au départ de Martigny, je recommande vivement de prendre le train, car le tronçon de la route du Gd St-Bernard jusqu’à Sembrancher est extrêmement dangereux en raison d’un trafic important, incluant de nombreux poids-lourds, et de l’absence de tout aménagement pour les cyclistes. Orsières, à 900 mètres d’altitude et 27 minutes de train de Martigny, constitue un bon point de départ pour la Via Francigena, car le chemin balisé file tout de suite dans la forêt au-dessus du village, loin de l’affreuse route bruyante. En Suisse, la Via Francigena est signalée par des stickers vert et bleu portant le numéro 70, collés sur des panneaux directionnels jaunes (tourisme pédestre).

Sans échauffement préalable et avec le poids des bagages, l’organisme est mis à bonne épreuve sur le premier kilomètre en montée sur une jolie piste forestière. Il y a près de 1500 mètres de dénivelé jusqu’au Gd St-Bernard, alors mieux vaut y aller en douceur. Et en silence, pour avoir la chance de voir biches et chevreuils, apparemment nombreux dans la région, surtout aux petites heures du matin – et probablement aussi au crépuscule.

A Fornex (panneau indicateur), il ne faut pas suivre l’itinéraire 70 qui redescend vers la Dranse d’Entremont, car il conduit sur l’autre rive à un passage escarpé infranchissable avec un vélo. Prendre le sentier qui monte dans la forêt en direction de Vichères.

Via FrancigenaLe vélo doit être poussé par moments, en raison de la pente. On traverse de belles clairières, puis on roule sur un sentier facile avant de rejoindre le goudron au hameau de Vichères.

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Via FrancigenaLa route en descente nous emmène jusqu’à la Dranse qu’on traverse pour prendre immédiatement de l’autre côté une piste qui monte vers une petite usine hydro-électrique, sans passer par Liddes. Au-delà, on repasse sur la rive gauche et on roule sur un agréable chemin forestier le long de la rivière jusqu’à Bourg-St-Pierre, dernier village avant le col.

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Via FrancigenaIl y a quelques petits commerces au carrefour avec la route du Gd St-Bernard, pour ceux qui seraient à court de glucides. Revenir un peu en arrière sur la route du village. Après la pause, on trouvera derrière l’église la route conduisant au barrage des Toules, qui n’est goudronnée que jusqu’aux dernières maisons.

Via FrancigenaAu pied du mur, la piste fait un lacet et escalade le petit dénivelé jusqu’au sommet de barrage, où elle continue quelques centaines de mètres vers l’amont du lac.

Via FrancigenaOn quitte la piste pour un sentier qui s’en va traverser le Torrent de l’A sur un petit pont, lequel débouche sur le passage le plus « difficile » de la journée : une montée pierreuse raide et glissante. Mieux vaut décharger le vélo et monter les bagages dans un deuxième temps, car le risque est réel de voir monture et chargement finir au fond du torrent en cas de chute ou de glissade.

Via FrancigenaIl faudra sans doute encore pousser le vélo jusqu’au sommet de la butte sur laquelle se trouve une petite baraque et d’où l’on a une belle vue sur le barrage et la vallée en aval.

Via FrancigenaEnsuite, le sentier est magnifique et roulant, surplombant le Lac des Toules.

Via FrancigenaEn amont du lac, on retraverse la rivière pour rejoindre la route du col du Gd St-Bernard, débarrassée de la majorité de son trafic, car on se trouve juste après l’entrée du tunnel qui conduit en Italie. Pas besoin donc d’aller se fatiguer sur le sentier des pèlerins, qui n’est d’ailleurs probablement pas praticable à vélo. Il reste quelques kilomètres de montée jusqu’au col et si le retour sur le goudron facilite la progression, on doit néanmoins affronter une pente soutenue. L’environnement est alpin, car on est désormais au-dessus de la limite des arbres.

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Via FrancigenaÀ 2473 mètres d’altitude, le col du Gd St-Bernard constitue évidemment le point culminant du voyage. On y trouve côté suisse les habituels bazars à touristes, mais surtout l’Hospice fondé en l’an 1050 pour accueillir les voyageurs. Arrêtez-vous un moment pour rendre visite aux chanoines et les écouter parler de leur vie, ainsi que de l’histoire de l’Hospice, autour d’un thé bien chaud. Ceux qui le désirent peuvent y obtenir un tampon dans leur crédentielle.

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Via FrancigenaIl est alors temps d’enfiler tous les vêtements que l’on trimballe dans les bagages pour se lancer, juste après l’entrée en Italie, dans la longue descente vers Aoste, située 1900 mètres plus bas. Les premiers kilomètres s’effectuent dans un paysage alpin très ouvert, mais néanmoins surplombé de quelques belles parois rocheuses. La route SS27 est bonne et la pente modérée, ce qui nous évite de devoir nous agripper en permanence aux poignées de freins.

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Via FrancigenaAssez rapidement, on passe sous la grande route sortant du tunnel, mais fort heureusement le trafic de transit reste sur la voie rapide (E27), tandis que nous continuons la descente en toute tranquillité, sauf parfois lorsque des motards excités nous dépassent à haute vitesse – rangez-vous sur le bord ! On va retrouver le trafic juste en-dessous du joli hameau de St-Rhémy, mais seulement durant environ 500 mètres : guettez un intervalle plus calme entre deux vagues de poids-lourds et bagnoles et foncez, mais ne ratez pas la petite route à droite qui plonge en plusieurs lacets vers Cerisey.

De là jusqu’à Aoste, on roulera sur des petits chemins, des sentiers, des pistes forestières et par moments sur des routes secondaires. Avoir le guide officiel (« Via Francigena, Mappe dell’itinerario a piedi, Percorso ufficiale ») peut se révéler utile, car nous n’avons pas toujours vu le balisage sur le terrain – et personne ne voudrait rater un sentier pour risquer sa vie sur la SS27, désormais envahie par le trafic du tunnel. J’ai beaucoup aimé les passages le long des canaux d’irrigation, cousins des fameux bisses valaisans.

Via FrancigenaIl y a un camping assez tranquille et une épicerie à Gignod pour ceux qui ne désirent pas passer la nuit en ville. La fin de la descente vers Aoste est assez complexe et déroutante, car on ne peut pas toujours suivre le balisage pour piétons, en particulier lorsqu’il s’engage sur des sentiers en forte descente. Il faut donc un peu broder, mais on trouve des options à l’écart du trafic de transit pour arriver au fond de la vallée, à Variney, où l’on rejoint la SS27 quelques centaines de mètres avant de filer vers les vignes et de plonger par des chemins bien raides sur le centre d’Aoste.

2. La Vallée d’Aoste

Cela vaut la peine de traverser tranquillement la vieille ville d’Aoste, par les rues piétonnes. On y prendra pleinement conscience de l’arrivée dans un autre pays, avec l’avantage que la plupart des gens comprennent et parlent parfaitement le français (avec un bel accent italien) lorsqu’on s’adresse à eux dans cette langue.

Via FrancigenaLa Via Francigena descend ensuite tout le Val d’Aoste jusqu’à Ivrea, sur une distance d’environ 85 km. Si l’environnement naturel est la plupart du temps magnifique et largement moins défiguré qu’en Valais, de l’autre côté de la chaîne alpine, le parcours à vélo est souvent détestable, car il faut choisir entre un itinéraire officiel compliqué dont certains tronçons sont impraticables à vélo (impossible à déterminer à l’avance) et la SS26, surchargée de trafic et ultra dangereuse. Je recommande donc à tous les cyclistes disposant d’un GPS de choisir la troisième option : télécharger et suivre l’itinéraire « VF bici » (itinéraire officiel pour les vélos) qui emprunte la plupart du temps les routes secondaires de la rive droite de la Dora Baltea.

Si vous n’avez pas de GPS, mais une bonne carte routière (encore faut-il la trouver !), vous pourrez sans doute suivre facilement les routes secondaires de la rive droite. De nôtre côté, nous n’avions ni carte routière, ni GPS, seulement un smartphone avec les itinéraires téléchargés, mais difficilement utilisable sur le terrain (consommation élevée du récepteur GPS épuisant la batterie, réseau pas toujours disponible ni performant, etc.). Nous avons donc suivi le balisage (excellent !) de l’itinéraire officiel pour piétons, heureux dans le vignoble, moins sur les sentiers étroits, broussailleux et rocheux, et carrément dégoûtés lorsque nous devions parcourir quelques kilomètres sur l’infecte SS26, où l’on vous dépassera coûte que coûte, même lorsque du trafic arrive en face, et alors que l’on ne dispose d’aucune marge sur le bord de la route, ni bande cyclable ni bande d’arrêt d’urgence. Soyez-en prévenus ! Les pires sections sont : Chambave-Châtillon-Saint Vincent et Pont-Saint-Martin à Torredaniele, près de Quincinetto.

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Via FrancigenaAprès une nuit au camping Mombarone de Torredaniele (Settimo Vittone), nous avons poursuivi sur les petites routes de la rive droite (VF bici) jusqu’à Ivrea. Le trafic était très modéré et nous avons apprécié de progresser ainsi à bonne vitesse sans se prendre la tête pour trouver un itinéraire à la fois praticable et sûr. Autour de nous, les montagnes s’abaissent progressivement et on se retrouve tout d’un coup dans la plaine du Piémont, le changement de décor est radical.

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3. Les plaines du nord de l’Italie

Le trafic s’intensifie évidemment à l’approche d’Ivrea et il faut rester bien concentré pour ne pas se perdre et retrouver l’itinéraire officiel de l’autre côté de la ville. Comme en Angleterre sur la Route 1, c’est toujours facile de parvenir au centre-ville ; par contre, ça l’est beaucoup moins de trouver la « bonne » sortie, celle qui nous ramènera sur ces petits chemins campagnards que l’on aime.

Via FrancigenaD’Ivrea à Santhia, nous avons suivi la « variante romaine au sud du lac Viverone » proposée par l’AIVF et dont nous avions reçu la carte avec le guide Lepère. Cet itinéraire est partiellement balisé sur le terrain et n’est par conséquent pas toujours facile à suivre. Mais comme on est désormais dans la plaine, il est beaucoup plus facile de trouver des petites routes et le seul vrai « risque » que l’on prend, c’est de faire un long détour. Ceux qui souhaitent voir le lac devront quitter la piste forestière et franchir la colline (belle pente !) pour atteindre la rive à Masseria, où il y a une petite plage de galets (eau très chaude en été et peu de fond…).

Via FrancigenaAprès Alice Castello, on s’engage sur nos premiers chemins agricoles dans la plaine piémontaise plate comme un billard, roulant parmi les champs de céréales. Le gravier est parfois très anguleux et le risque de crevaison s’en trouve fortement augmenté si l’on n’a pas monté de pneus spéciaux, du genre Schwalbe Marathon Mondial…

Via FrancigenaAu-delà de Santhia, on entre dans le monde des rizières et c’est assez magique d’avancer sur ces chemins de terre au milieu de l’étendue vert fluo. Par moments, on a de la peine à se croire encore en Europe…

Via FrancigenaLe balisage reste excellent et facile à suivre.

Via FrancigenaQuelques kilomètres après San Germano Vercellese, nous avons toutefois quitté l’itinéraire officiel et pris la route SP11, à la suite de la première crevaison de Fabrice sur le gravier. La route est toute droite, donc la visibilité est bonne, mais attention : le trafic est rapide et dangereux ! La SP11 nous conduit ensuite directement au centre-ville de Vercelli, via le Corso Torino. Vercelli est notre dernière étape dans le Piémont : quelques kilomètres plus loin, nous entrons en Lombardie.

De Vercelli à Robbio, nous avons roulé sur le parcours officiel, toujours au milieu des rizières. On a une paix royale sur ces chemins agricoles, mais il y a aussi des inconvénients : outre le risque de crevaison mentionné plus haut, il est presque impossible d’y faire une halte, car on est aussitôt attaqué par un nuage de moustiques ! Par moments, le chemin devient un sentier étroit courant au milieu des herbes, en bordure de champ, ou traverse un ruisseau sur un pont avant d’enchaîner par un escalier où il faut décharger les bagages pour passer…

Via FrancigenaLa région est peuplée et on traverse régulièrement des villages. On y trouve évidemment presque toujours une terrasse où boire un bon café, quoique en été on recherche plutôt la relative fraîcheur de l’intérieur des bâtiments. Car oui, il fait une chaleur étouffante dans ces plaines ! Mieux vaut donc se lever très tôt et rouler dès l’aube.

Via FrancigenaLes meilleurs moments, c’est quand on roule sur de petites routes secondaires, car on n’a à se préoccuper ni de la trajectoire, ni du risque de crevaison, ni enfin du trafic. En outre, il y a moins de moustiques sur le goudron.

Via FrancigenaDe Mortara à Tromello, la VF s’en va « tricoter » dans les champs et nous avons par conséquent choisi de rouler sur la SS596, toute droite – et évidemment sans autres intérêts que de nous permettre de gagner du temps et d’épargner nos chambres à air.

Quelques kilomètres avant Pavia, on longe la rivière Ticino. Il y a une plage à Canarazzo pour ceux qui veulent se rafraîchir, mais il faut rester prudent, car le courant est assez rapide.

Via FrancigenaLe chemin officiel suit un sentier plus ou moins au bord de l’eau, mais à vélo mieux vaut rouler sur la SP80 au sommet de la digue jusqu’à Borgo Ticino, où l’on traverse le Ticino par le vieux pont couvert pour arriver à Pavie. Ne manquez pas d’y faire un tour dans la vieille ville !

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Via FrancigenaEntre Pavie et Belgioioso, nous avons suivi l’itinéraire officiel et nous en sommes écartés ensuite pour éviter des détours et avancer un peu plus vite sur la SP234, jusqu’à Santa Cristina e Bissone. À la sortie de ce village, la signalisation était mauvaise et on a dû chercher notre chemin pour aller à Miradolo Terme. Un peu plus loin, à Camporinaldo, la VF traverse la voie de chemin de fer et s’engage sur un chemin poussiéreux avant de finir à travers champs…

Via FrancigenaOn a désormais quitté le pays des rizières (et du risotto) pour traverser celui de la polenta : la céréale dominante est le maïs.

Au refuge municipal d’Orio Litta, aménagé dans un magnifique bâtiment historique, nous avons été accueillis par Pierluigi… le maire de la ville, et un verre de blanc ! Qu’il est bon de sortir des sentiers battus ! Il est peu probable de bénéficier de ce genre d’accueil sur le Chemin de Compostelle, mais le Camino a bien d’autres atouts…

On quitte Orio Litta par une route étroite et tranquille conduisant à Corte Sant’Andrea, au bord du Pô, où certains pèlerins embarquent sur un bateau pour traverser le fleuve jusqu’à Soprarivo (réservation obligatoire par téléphone au 0523 771607). Nous avons préféré rouler sur la digue en rive gauche jusqu’à Piacenza : route sans trafic, puis piste cyclable.

À la sortie de Piacenza, la VF suit la Via Emilia (SS9) qui file tout droit vers Parme. C’est évidemment une route désagréable avec beaucoup de trafic, mais nous avons néanmoins décidé de la suivre jusqu’à Cadeo, car nous ne voulions pas aller faire trop de détours dans la brousse jusqu’à San Giorgio Piacentino. À Cadeo, nous avons pris à droite la SP29 pour rejoindre l’itinéraire officiel, lequel traverse à gué deux petits cours d’eau (attention en cas de pluie) avant d’arriver à Fiorenzuola d’Arda.

L’étape suivante traverse l’autoroute A1 à deux reprises et se compose la plupart du temps de petites routes goudronnées sans trafic, plus un tronçon d’environ 2 km sur gravier entre Stramaglia et Castione Marchesi (gonflez vos pneus à bloc !).

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4. Les Apennins

Après avoir traversé Fidenza du nord au sud, on s’en va attaquer les premières collines des Apennins sur des chemins agricoles parfois caillouteux et comportant quelques sections plutôt raides. Selon l’heure et la météo, vous vous rappellerez de ce passage ! Nous y étions en milieu d’après-midi, par une journée caniculaire (comme les autres), et avons beaucoup transpiré dans ces montées. Cela fait néanmoins plaisir de retrouver du relief autour de soi.

Via FrancigenaAu sommet de la colline qui suit le passage à Costamezzana, on découvre le prochain défi :

Via FrancigenaConstatant sur le guide officiel qu’une petite route un peu plus à l’est permet de rejoindre la VF au sommet de la colline tout en restant sur le goudron, nous nous sommes épargnés la piste agricole – mais pas la montée. Après la ferme sur la crête, on retrouve un chemin de terre et on finit à travers champs, pour une descente un peu secouante le long d’un bois. Ne reste qu’une courte montée avant de parvenir à Medesano, bourg traversé par une route fort bruyante (SS357).

Fort heureusement, nous n’aurons pas à y affronter le trafic comme le laissait prévoir le guide officiel, puisqu’une véritable piste cyclable (!) a été aménagée jusqu’au carrefour de La Carnevala, où l’on prend à gauche la Via Lino Marchi pour atteindre sans danger Felegara. Après le passage sous l’autoroute suivent 2-3 km très agréables sur une piste sinueuse courant le long de la rivière Taro dans un environnement naturel.

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Via FrancigenaEnviron 1.5 km après le pont ferroviaire, on atteint le pont routier pour traverser la rivière, sur le trottoir, et arriver à Fornovo di Taro. Si le lit de la rivière est large, il y a bien des chances pour que le débit d’eau soit, en été en tout cas, fort réduit.

Via FrancigenaÀ Fornovo débute l’une des étapes de la VF que j’ai préférées : le franchissement des Apennins par le col de la Cisa. On roulera tout le long sur des routes, dont une Statale, mais sans y rencontrer de trafic : un vrai bonheur !

On peut s’épargner la montée sur la colline qui surplombe Fornovo en allant prendre la petite route qui en fait le tour et rejoint la VF à Respiccio. La SP39 remonte ensuite la vallée et traverse quelques villages très calmes, dont Sivizzano. Après Villanova, on quitte la SP39 pour prendre à droite la route qui monte vers Bardone. La pente s’accentue rapidement et atteint jusqu’à 12% sur certains passages au-dessous de Terenzo.

Via FrancigenaAprès Terenzo, on oblique au nord et continue de monter au flanc d’une colline bien boisée, mais la pente s’est adoucie, et l’on atteint finalement la route du col de la Cisa, la SS62. Elle nous conduira jusqu’en Toscane, à l’écart du trafic de transit qui emprunte l’autoroute A15 dans la vallée du Taro et qu’on aperçoit de temps en temps beaucoup plus bas.

Via FrancigenaOn franchit assez rapidement un col sans nom à une altitude de 890 mètres, avant de redescendre un peu jusqu’au village de Cassio. Il y aura une nouvelle montée, pas longue, puis une autre descente vers Berceto, avant d’attaquer finalement le col de la Cisa. La pente reste modérée tout le long et, avec un sommet à 1041 m d’altitude, le passage de ce col n’est vraiment pas une grosse affaire. Il faudra d’ailleurs s’en contenter, car c’est l’avant-dernier relief important du voyage vers Rome.

Au col, il y a quelques bâtiments, dont un petit kiosque et une chapelle. On quitte ici l’Émilie Romagne pour entrer en Toscane.

Via FrancigenaLa descente jusqu’à Pontremoli est aussi agréable que l’a été la montée, sur une route très calme. La température augmente sensiblement à mesure que l’on descend dans la vallée : prenez votre souffle, car il risque bien de faire très chaud jusqu’à Rome. Pontremoli est un bourg animé, les jours de marché en tout cas.

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5. La Toscane du nord

Le voyage se poursuit via l’itinéraire « VF bici » sur une petite route de la rive droite du « fleuve » Magra. Après Ponte Magra, on monte dans la forêt vers le village silencieux de Lusuolo, sa rue unique et son château à l’air un peu sinistre qui surplombe la route, avant de replonger vers le fleuve par un chemin raide plein de gravier (roulez doucement).

On retrouve la (vraie) route à Barbarasco et elle nous emmène par quelques tronçons de piste cyclable jusqu’à Aulla, petite ville coincée entre collines, rivière, autoroute et route à grand trafic – passez votre chemin, mais sans oublier de remplir votre bidon, car une belle montée vous attend (550 mètres de dénivelé).

On continue sur la « VF bici » qui emprunte d’abord la SS63 pour quitter Aulla : attention au trafic sur ce tronçon d’environ 3 km ! Immédiatement après le pont sur le torrente Aulella, prendre à droite la petite route qui franchit la voie de chemin de fer et… se réjouir, car on a quitté le trafic. On suit d’abord plus ou moins le cours d’une rivière, avant de virer à droite et d’aborder une montée. La route SP57 est très étroite et la pente parfois soutenue (jusqu’à 15%), mais le silence, les premières plantations d’oliviers et les quelques passages forestiers à l’ombre (!) rendent cette étape physique plutôt agréable. Profitez-en, car l’arrivée sur le littoral méditerranéen, de l’autre côté, inaugurera la pire étape du voyage, tant en terme de parcours que d’environnement.

Via FrancigenaPeu avant le sommet, on traverse le village, lui aussi silencieux, de Ponzanello. Si vous voyagez en été, il est fort probable que vous vous y jetterez dans la fontaine… ou à tout le moins vous y aspergerez copieusement d’eau fraîche. Moins de 2 km plus loin, on atteint la crête et on aperçoit la mer pour la première fois.

C’est toujours un moment émouvant lorsqu’on vient d’un pays situé « au milieu » du continent, même si la distance n’est pas énorme. Rouler à vélo de Genève jusqu’à l’Atlantique (Presqu’île de Fouras, Charente-Maritime) fut l’un de mes tout premiers objectifs lorsque j’ai commencé à voyager à vélo en 2005. Deux mois plus tard, je me retrouvais à Séville…

Au sommet donc, vous aurez le choix de prendre à droite (« VF bici ») ou à gauche pour descendre vers la plaine côtière. Nous avons pris à gauche, soucieux de prolonger au maximum notre parcours en hauteur et à distance d’une foule qu’on imagine nombreuse là en bas – et nous n’avions pas tort !

En plaine, nous avons décidé de rejoindre la côte au plus vite et de trouver une place dans un camping (tous moches, pas besoin de se fatiguer à choisir), histoire de pouvoir faire quelques brasses dans la Méditerranée.

Via FrancigenaLes routes sont également toutes plus ou moins désagréables, à cause du trafic et du bétonnage de la région, mais il s’agit surtout de ne pas rester sur la Via Aurelia (SS1), qui est dangereuse. La route côtière est une option raisonnable entre l’embouchure de la Magra et Marina di Pietrasanta, car le trafic n’y est pas rapide, la chaussée toute droite et les sections de piste cyclable nombreuses – mais prenez garde aux piétons.

À Marina di Pietrasanta, on oblique à gauche pour aller rejoindre l’itinéraire officiel. Cette route toute droite est dangereuse et à l’arrivée à Pietrasanta le trafic est totalement chaotique. Dommage, parce que la ville a du charme.

Via FrancigenaEnsuite, le parcours se complique, filant dans les collines via des pentes raides, mal balisé et empruntant une ou deux sections impraticables à vélo. Nous nous sommes ainsi retrouvés un peu perdus juste en-dessous de Monteggiori et avons décidé de redescendre vers Capezzano Pianore et la SR439. La « VF bici » semble faire un détour de l’autre côté de la SR439 et constitue sans doute une meilleure option, sans montée au soleil inutile et épuisante.

Au-delà de Capezzano Pianore, on est obligés de rouler environ 1 km sur la SP1 : c’est une route étroite bordée d’arbres, surchargée de trafic, dont des poids-lourds, et par conséquent extrêmement dangereuse. Heureusement qu’on peut en sortir rapidement en empruntant à gauche la rue d’accès à Camaiore (Via dello Stadio).

L’itinéraire officiel prend ensuite ses distances d’avec la route et bien qu’il comprenne des passages sur sentier, il est facilement praticable à vélo jusqu’au premier virage en lacet de la montée vers Montemagno. Malheureusement, on ne peut pas rester sur la VF, car la dernière partie de la montée s’effectue sur un sentier étroit et raide, enserré par la végétation et débouchant sur un escalier (si mes souvenirs sont bons). On est donc plus ou moins obligés de reprendre cette saleté de SP1 sur environ 2 km de montée. Nous y étions vers midi : la température était évidemment étouffante, mais le trafic nettement moins important que plus tôt dans la matinée, avant Camaiore.

Nous avons donc profité de ce répit dans le flot des bagnoles et camions pour poursuivre, car il reste environ 5 km à faire sur la SP1, une distance qui sera rapidement parcourue puisqu’une partie est en descente. Quand on quitte enfin la SP1 pour monter à travers la forêt vers Piazzano, on peut se réjouir : on vient d’en finir avec la section la plus détestable de la Via Francigena à vélo (Sarzana-Valpromaro).

À Ponte San Pietro, on traverse le Serchio et s’engage sur une voie verte qui longe sa rive gauche jusqu’à Lucca. En chemin, on passe près d’une (modeste) chute d’eau artificielle qui attire les baigneurs.

Via FrancigenaLa vieille ville de Lucca est magnifique, quoique touristique, et la VF la traverse de part en part.

Via FrancigenaDe Lucca à Pontremoli, nous avons suivi l’itinéraire officiel plus ou moins bien balisé selon les endroits, via Capannori et Porcari. C’est de la route tout le long, à travers un environnement sans intérêt, mais le parcours ne présente pas de danger lié au trafic.

Le gîte municipal pour pèlerins d’Altopascio est avantageusement situé au coeur du vieux bourg, dans un joli bâtiment bien rénové, mais il ne dispose d’aucun emplacement sécurisé pour les vélos : on vous proposera de parquer vos montures dans la cour, ce qui n’est pas acceptable, d’autant plus qu’un espace inutilisé à l’intérieur, au bas des escaliers, permettrait de garer 2-3 vélos en toute sécurité et sans causer de gêne à quiconque. Nous avons tourné dans toute la ville pour trouver une solution et avons finalement laissé nos vélos cadenassés dans le jardin clôturé de la caserne des carabiniers, avec leur accord. Il a juste fallu que l’officier de garde du matin suivant passe quelques coups de téléphone pour qu’on puisse les récupérer…

Via FrancigenaDepuis Altopascio, ne restent qu’une trentaine de kilomètres avant les collines et donc – on l’espère – un environnement moins urbain, plus intéressant. À la sortie de la ville, nous n’avons pas vu le chemin à gauche filant sur Villa Campanile, mais nous y sommes quand même arrivés après un petit détour (sortir d’Altopascio par la Via Valico aurait été plus malin). Nous avons continué sur la petite route, plutôt que de chercher le sentier officiel, jusqu’à Galleno. Là, nous avons retrouvé le balisage VF et l’avons suivi jusqu’à Ponte a Cappiano ; cette section sur des chemins parfois ravinés passe dans la forêt et est par conséquent bien agréable.

Via FrancigenaÀ Ponte a Cappiano, nous avons pris la route toute droite vers Fucecchio, pour gagner du temps, sans toutefois prendre de risque. Peine perdue : il nous a fallu tourner en rond un bon moment dans Fucecchio, bourg modeste où personne ne semble connaître la Via Francigena, pour retrouver l’itinéraire officiel qui s’en va traverser l’Arno par la Viale Antonio Gramsci. De l’autre côté du fleuve, il s’agit de bien suivre le balisage VF pour éviter de se retrouver sur la SR436, qui est une saleté de route dangereuse. Après le passage sous-voie, on longe d’abord la route, puis on s’en va faire quelques détours dans la campagne jusqu’à parvenir à San Miniato Basso.

Suivre encore la signalisation VF et monter jusqu’à San Miniato, joli bourg accroché au sommet d’une colline.

6. Les collines de Toscane

Ici commence une belle étape à travers un environnement plus rural, durant laquelle on roulera alternativement sur de petites routes tranquilles et les fameux « chemins blancs », des pistes carrossables poussiéreuses mais la plupart du temps moins encombrées de graviers pointus que dans la plaine du Pô. Par ailleurs, le balisage est fiable et efficace (règle générale : en l’absence de signalisation, continuer tout droit à chaque intersection).

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Via FrancigenaLa VF suit d’abord une ligne de crête dans les collines jusqu’à Pieve di Coiano, où on trouve de l’eau, une aire de repos ainsi que des pruniers chargés de fruits (!) derrière l’église. Nous avons décidé de continuer sur la route pour avancer un peu et sommes descendus dans la vallée par la SP108 pour rejoindre la SP46 – très peu de trafic. Après 3-4 km sur la SP46, nous avons retrouvé la VF et continué sur les pistes à travers un bel environnement de parcelles d’oliviers et champs de céréales.

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Via FrancigenaÀ Borgoforte, on rejoint la SP4 qui nous conduit en montée jusqu’à Gambassi Terme. Ayant décidé d’y faire étape, nous avons pu profiter le soir du spectacle de la formation d’un gros cumulus – mais hélas aucune goutte de pluie n’est tombée et la température n’a par conséquent pas fléchi d’un quart de degré…

Via FrancigenaLe parcours qui suit jusqu’à Sienne est celui que j’ai le plus apprécié en Toscane. Depuis Gambassi Terme, on suit une piste qui descend de plus de 200 mètres avant de remonter sur une colline où on aperçoit encore en arrière la petite ville d’où l’on vient. Alternance de champs de céréales, de vignes et de bosquets boisés, en particulier au fond des vallons.

Via FrancigenaOn rejoint ensuite la Via Pancole goudronnée où l’on découvrira au loin la silhouette caractéristique de San Gimignano, avec ses nombreuses hautes tours. La Via Pancole débouche sur la SP69 qui conduit à la petite ville. Il y a évidemment pas mal de touristes à San Gimignano, donc mieux vaut y passer tôt le matin, avant la grosse affluence. Nous y étions dès 8h45 et avons pu profiter d’y déambuler en toute tranquillité.

Via Francigena

Via FrancigenaOn quitte la ville par une petite route (Strada di Santa Lucia) sur la crête d’une colline où l’on a une belle vue en arrière vers San Gimignano.

Via FrancigenaAprès avoir longé un camping, on prend à droite un chemin qui plonge vers la vallée où l’on traversera à gué un premier petit cours d’eau : de grosses pierres permettent de passer à pied sec, mais mieux vaut passer dans le lit avec un vélo. On a envie de s’attarder un peu dans ce recoin ombragé, car la température y est plus supportable. Le sentier remonte de l’autre côté parmi les vignes et les oliviers, avant de redescendre vers un nouveau gué. En cas de pluie, j’imagine que certains passages peuvent se révéler boueux.

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Via FrancigenaAu passage de la colline suivante, on contourne sans la voir une petite retenue d’eau et il faut rester bien attentif au balisage, car il est plutôt lacunaire en cet endroit. On va encore traverser le Torrente Foci à gué, près des ruines de Molino di Aiano, avant de suivre ce cours d’eau jusqu’à déboucher sur une petite route, la SR68.

Comme nous avions besoin de ravitaillement, nous sommes montés à Campiglia par la SR68 et avons ensuite poursuivi jusqu’à Le Grazie, où nous avons pris à droite la SP27A qui nous a ramenés sur la VF au village de Quartaia. L’itinéraire file à nouveau dans la brousse, via quelques passages un peu chaotiques encombrés de gros rochers, pour aller longer un petit cours d’eau offrant, peu avant d’arriver à Gracciano d’Elsa, ou ou deux spots pour la baignade.

Désireux d’avancer, nous avons pris la route jusqu’à Monteriggioni, via Strove : SP541, SP101, SP74, SP5, puis SS2 – attention au trafic sur cette dernière route (Via Cassia) en montée qui contourne la colline de Monteriggioni. Si vous souhaitez faire un tour dans le bourg médiéval fortifié, vous pouvez éviter ce passage dangereux en poussant votre vélo sur le chemin des pèlerins. Si vous avez pris la Cassia, il n’est pas nécessaire de monter à Monteriggioni, car ce n’est qu’un piège à touriste complétement dénaturé. Continuez vers Sienne sans remords, vous ne ratez rien. D’ailleurs, je n’y ai pris aucune photo…

Après avoir parcouru environ 2 km de plus sur la Cassia, pour « tester », nous avons résolument pris le parti de la sécurité et obliqué à droite afin de rejoindre la VF qui court à flanc de colline un peu plus au sud. Par endroits, on roule sur une bonne piste dans un véritable tunnel de verdure où résonne le chant assourdissant et cadencé des cigales, mais on finit toujours par déboucher en plein soleil pour griller à petit feu…

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Via FrancigenaÀ Castello della Chiocciola, suffocant dans la chaleur de l’après-midi, nous avons décidé de reprendre la route, afin que la vitesse nous procure un peu d’air. Nous sommes donc allés chercher la SP101 tout près de la Via Cassia et y avons roulé jusqu’à Casalino, où nous avons retrouvé le parcours officiel qui s’en va vers Sienne par les bois.

L’approche de Sienne ne pose aucun problème : le balisage est excellent et nous emmène au centre-ville sans danger – mais au prix d’une dernière montée exténuante (17 %). Cela vaut la peine d’arriver pas trop tard, afin de pouvoir faire un tour dans cette ville magnifique. Si vous souhaitez y séjourner plus longtemps, il faudra accepter d’y côtoyer les hordes de touristes… moi, je préfère repartir.

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Via FrancigenaLe lendemain était un dimanche : levés très tôt, nous avions le projet d’essayer de rester sur la Via Cassia, toujours pour les mêmes raisons – avancer et bénéficier du supplément d’air qu’offre une vitesse plus élevée. La sortie de Sienne est à peine plus compliquée que l’entrée et il faut rester bien attentif au balisage. Roulant sur la crête de la colline au début, dominant les cultures de céréales, on finit par descendre dans le vallon.

Via FrancigenaOn traverse quelques faubourgs sans intérêt, tout en restant confortablement à l’écart du trafic, puis on longe une voie ferrée dans une petite zone industrielle avant de franchir les rails et de déboucher sur la Via Cassia (SS2) à Isola d’Arbia. Après quelques minutes d’observation, constatant le flot très réduit de véhicules circulant sur la Cassia, nous nous y sommes engagés et y avons roulé une vingtaine de kilomètres jusqu’à la sortie de Buonconvento, à l’exception de la traversée de Monteroni d’Arbia, que nous avons effectuée par la ville. Il y a de nombreux tronçons tout droits et la visibilité y est par conséquent très bonne – nous n’avons donc pris aucun risque.

Via FrancigenaPeu avant Monteroni d’Arbia, nous avons célébré en passant le premier panneau indiquant Rome : 209 km ! Et sans doute pas mal plus pour nous avec tous les détours de la VF. Au-delà de Buonconvento, nous avons lâché la Cassia pour profiter sur l’itinéraire officiel d’un chouette parcours dans les collines jusqu’à Torrenieri – mais gare aux graviers pointus !

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Via FrancigenaOn voit bientôt émerger au loin le Monte Amiata, un volcan éteint de la chaîne des Apennins culminant à 1738 mètres. On en gravira le pied plus tard dans la journée, jusqu’à une altitude de 920 mètres.

Via FrancigenaIl y a une boulangerie sympathique à Torrenieri qui permet de se mettre à l’ombre quelques minutes et de laisser se reposer les chevaux poussiéreux…

Via FrancigenaUne petite route franchissant une colline nous emmène ensuite à San Quirico d’Orcia. Comme il n’y avait toujours pas de trafic sur la via Cassia (SS2), nous l’avons reprise pendant une vingtaine de kilomètres, jusqu’à la bifurcation vers Bagni San Filippo. On roule ici à travers de vastes étendues de champs jaunis par le soleil, parmi lesquels s’élance parfois une piste bordée de cyprès et conduisant à une ferme ou une belle villa. Toujours pas d’ombre en vue – il fait très chaud sur le goudron !

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Via FrancigenaLe revêtement de la Cassia est excellent, mais il n’y a la plupart du temps pas de bande d’arrêt d’urgence ni aucun espace de sécurité sur le bord de la chaussée. Par conséquent, je déconseille vivement de rouler sur la SS2 les jours ouvrables, lorsqu’il y a du trafic.

Nous souhaitions pour notre part continuer sur la Cassia et franchir le tunnel sous le Monte Nebbiali pour sortir de la vallée du Formone, mais la route était barrée en raison de travaux sur un pont. Deux possibilités s’offraient à nous : l’une par Radicofani et la SP478, rejoignant l’itinéraire officiel, l’autre par Abbadia San Salvatore, sur le versant oriental du Monte Amiata (SP61, puis SP18). Nous avons choisi le Monte Amiata et la pente s’est accentuée dès que nous avons quitté la SS2. Les sources d’eau chaude de Bagni San Filippo sont connues depuis l’Antiquité et attirent pas mal de monde, comme nous l’avons constaté en traversant le village. La dernière montée importante du voyage s’effectue ensuite dans un bel environnement forestier et s’achève aux environs de 900 mètres lorsqu’on rejoint la SP18, près de Zaccaria.

Via FrancigenaLa route se poursuit à plat sur le flanc du Monte Amiata et traverse les modestes localités d’Abbadia San Salvatore et Piancastagnaio avant de dévaler sur 600 mètres de dénivelé jusqu’au Fiume Paglia, où l’on a retrouvé la via Cassia. Quelques kilomètres plus loin, on quitte la Toscane pour entrer au Latium (Lazio, en italien), la province de Rome. Désormais, il s’agit d’avancer, car le parcours n’est plus vraiment passionnant…

7. Le Latium

C’est une via Cassia largement défoncée qui nous accueille au Latium et l’on doit par conséquent slalomer entre les énormes nids de poules – heureusement qu’il n’y a toujours pas de trafic en cette fin de dimanche. La route suit la vallée du Paglia avant de remonter sur la colline d’Acquapendente, où l’on trouve l’un des meilleurs hébergements de la VF : la Casa di Lazzaro, aménagée dans un ancien couvent, au sommet de la colline. Quel calme, là-haut !

Via FrancigenaAyant repéré sur la carte une petite route longeant la rive occidentale du lac de Bolsena, nous avons décidé de poursuivre à l’écart de l’itinéraire officiel (qui passe sur la rive orientale). Il restait toutefois 8 km à parcourir sur la Cassia, jusqu’à San Lorenzo Nuovo – et nous n’étions plus dimanche… Nous sommes donc partis très tôt, découvrant le paysage noyé dans un épais brouillard qui limitait la visibilité à une cinquantaine de mètres, voire moins localement. À l’heure où les premiers camions commencent à circuler, c’était totalement inconscient de se lancer sur la SS2 dans de telles conditions. Et si avant de voir déboucher les premiers monstres dans mon rétroviseur j’ai apprécié cette ambiance quasi irréelle, j’ai vite regretté de me trouver sur cette route mortelle : mes deux lampes arrière clignotantes et mon gilet fluorescent semblaient bien dérisoires face aux camions lancés à 80 km/h dans la purée de pois, sur une route étroite où ne circule sans doute jamais aucun vélo…

Via FrancigenaCe brouillard s’est toutefois dissipé lorsque nous sommes arrivés à proximité du lac de Bolsena et nous avons beaucoup apprécié de rouler le long de la rive sur une petite route sans trafic et par endroits non goudronnée.

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Via FrancigenaNotre plaisir n’a évidemment pas survécu au retour sur la SP8, un peu avant Capodimonte, sur la rive sud : c’est une route dangereuse, donc détestable. On peut l’éviter partiellement en passant à travers les localités de Capodimonte et Marta. Pour en sortir définitivement, il faut prendre à gauche vers Montefiascone – c’est toujours la SP8, mais la plupart du trafic reste sur la grande route qu’on quitte (SP7). Ça monte bien jusqu’à Montefiascone, où l’on rejoint la VF. Ne pas manquer le beau panorama sur le lac depuis une grande terrasse proche de la vieille ville.

En redescendant de Montefiascone sur l’itinéraire officiel, on arrive rapidement sur un tronçon bien conservé de la via Cassia antica, la voie romaine antique ! C’est très émouvant de rouler à VTT sur les mêmes dalles de pierre que nos ancêtres d’il y a deux mille ans. Évidemment, c’est aussi assez inconfortable…

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Via FrancigenaJusqu’à Viterbo, on va rouler sur des chemins agricoles poussiéreux, traversant notamment des plantations d’oliviers. Il n’y a toujours pas beaucoup d’ombre sur le parcours, mais une petite halte aménagée sous un arbre est la bienvenue pour la pause. Le paysage alentours est plutôt plat et très sec, on pourrait presque s’imaginer en Afrique.

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Via FrancigenaComme c’est le cas lors de chaque traversée urbaine, quitter Viterbo n’est pas aisé. Une fois le balisage VF retrouvé, vous pouvez faire l’économie du détour compliqué vers le Ponte Camillario et la tombe étrusque, vraisemblablement fermée lorsque vous y passerez : restez sur la Strada Signorino au lieu de prendre la Strada Freddano. Après un passage sous-voie, on s’en va longer la SS675, tout heureux de ne pas devoir y rouler malgré que notre parcours à proximité soit tout à fait inintéressant. Quelques zigzags pas toujours efficacement balisés nous attendent encore, dont une partie sur des chemins en graviers très pointus (!), avant l’arrivée à Vetralla, où les bonnes solutions d’hébergement ne semblent pas légion…

Pour cette dernière étape avant Rome, je recommande de suivre autant que possible l’itinéraire VF bici pour éviter les routes dangereuses (via Cassia !) et les détours de l’itinéraire officiel. De toute façon, le meilleur de la VF est passé et l’intérêt majeur de ces 70 kilomètres-là est de nous rapprocher au maximum de notre but. Néanmoins, la (trop courte) traversée d’une chênaie peu après Vetralla offre un répit tout à fait inhabituel et apprécié : qu’est-ce qu’on est bien, à l’ombre !

Via FrancigenaOn se perd ensuite dans un dédale de chemins agricoles jusqu’à Vico Matrino, puis, virevoltant de part et d’autre de la voie ferrée, Capranica. Pas de balisage ici, il faut un bon sens de l’orientation – et éventuellement un GPS !

Via FrancigenaPassé Capranica, on peut rester sur la Strada Crognano jusqu’à Sutri où l’on n’a d’autre choix que de prendre la via Cassia, ainsi qu’une autre route à trafic important, sur environ 3 km. Prenez garde, c’est une section dangereuse.

On s’en va ensuite longer un golf jusqu’à Monterosi, seule localité de l’itinéraire où on ne trouve que de l’eau payante. N’y dépensez par conséquent pas un centime et passez votre chemin en vitesse – ce bled prétentieux est tout juste bon pour les golfeurs.

Un peu plus loin, on passe près des cascades du Monte Gelato (ne cherchez pas de montagne), une série de chutes minuscules qui n’impressionneront personne mais qui semblent néanmoins à l’origine de la construction de divers aménagements touristiques et de loisir – parmi lesquels une « plage » à accès payant ! N’empêche, les pèlerins cuits à point apprécieront peut-être de pique-niquer à l’ombre au bord du cours d’eau, le Teja, voire de s’y tremper – mais il faudra vous mettre à plat ventre dans le courant pour avoir de l’eau plus haut que le genou…

Le parcours se poursuit dans un vallon surchauffé non loin d’un circuit automobile – espérez vous y trouver pendant la pause des pilotes. On arrive à Campagnano di Roma par une rampe très raide au pied de hauts murs et il faut pousser le vélo sous un soleil impitoyable. Autant dire que la fontaine du village ne coulera pas en vain.

La petite route qui nous emmène à Formello enchaîne une montée et une descente dont la déclivité ne laisse pas indifférent, mais elle est par ailleurs très tranquille. À Formello, mangez quelque chose et encouragez-vous : il reste une petite dizaine de kilomètres détestables jusqu’à La Storta, si vous les parcourez hors VF.  La via Formellese est dangereuse, puis débouche sur la via Cassia. Fort heureusement, comme on se trouve dans une zone urbaine (bien laide), le trafic est lent et l’on parvient sans encombre à la gare de La Storta.

Les courageux, les puristes et les éventuels afficionados de chaos routier continueront jusqu’au centre de Rome, à environ 20 kilomètres de là. Nous avons préféré nous épargner cette étape que les guides annoncent délicate et avons donc sauté dans le train à destination de Roma Ostiense, achevant ainsi notre périple de 13 jours sur la Via Francigena.

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Via FrancigenaVous avez bien mérité votre Testimonium : rendez-vous au bureau des pèlerins sur la place Saint Pierre pour l’obtenir.

Via FrancigenaVous trouverez encore quelques impressions de voyage et des images ici.

  • Carte(s)

    L'itinéraire est subdivisé en 2 cartes, en raison de l'instabilité et de la lenteur du site bikemap.net lorsqu'on trace un long parcours. Les valeurs de dénivelé calculées par bikemap sont fausses.

  • Connexions

    Cette route est interconnectée avec les itinéraires suivants :

    Route du Rhône, à Martigny (parcours cyclable recommandé pour se rendre au départ de la Via Francigena publiée ici).

    En Italie, train et ferry permettent de se rendre de Rome à Olbia, où débute ma route Sardaigne et Corse.

  • Données numériques

    Valeurs enregistrées par un compteur Ciclomaster CM434 et un compteur SIGMA BC 14.12, comprenant chacun un altimètre barométrique.

    Distance totale : 1057 km
    Temps de parcours : 70h30 (sur 13 jours)
    Dénivelé positif total : 10'500 m
    Distance moyenne quotidienne : 81 km
    Ascension moyenne quotidienne : 800 m
    Vitesse moyenne : 14.9 km/h

    La distance totale mentionnée comprend tous mes déplacements au cours du voyage : parcours quotidiens, visites de villes, déplacements pour acheter à manger et suppléments indésirables dus à un problème d'orientation. Cette valeur est donc naturellement supérieure à celle calculée par bikemap.net, mais elle représente un ordre de grandeur bien plus réaliste que la distance minimale entre le point de départ et l'arrivée.

    Liste des cols et montées principales :

    Col du Grand St-Bernard, 2430 m (alt. max.)
    Passo della Cisa, 1041 m
    Ponzanello - Fosdinovo, 620 m
    San Quirico d'Orcia, 390 m
    Bagni San Filippo - Abbadia San Salvatore, 920 m

  • Références

    Mise à jour 2021 : les guides et l'application officielle sont disponibles sur cette page. Les informations détaillées qui suivent ont également été mises à jour en août 2021.

    Guide "La Via Francigena, le chemin de Sigéric en Italie", par Adélaïde Trezzini, Yvette Terrien et Céline Heckmann, Éditions Lepère, 2012. Description textuelle très détaillée de l'itinéraire à pied, cartes sommaires des étapes, informations historiques et culturelles, liste d'hébergements (demander la très utile mise à jour gratuite par courrier électronique). Guidage textuel inutilisable pour les cyclistes, mais donnant de bonnes infos sur l'étape et les difficultés éventuelles si lu à l'avance. Une nouvelle édition de ce guide a été publiée en 2020 par Céline Heckmann ; on peut la commander auprès des Éditions Lepère ou d'autres distributeurs dont je ne ferai pas la publicité. Les personnes qui ont la version de 2012 peuvent demander une mise à jour sous forme de fichier pdf aux Éditions Lepère.

    Cartes "Via Francigena, Mappe dell'itinerario a piedi, Percorso ufficiale", sous la forme de deux petit guides : "Colle del Gran San Bernardo - Passo della Cisa" et "Passo della Cisa - Roma". Format pratique qui peut se glisser facilement dans la pochette de carte sur le guidon. Très utile, malgré une lisibilité assez médiocre et quelques erreurs cartographiques. Attention : ces cartes décrivent l'itinéraire piéton, qui ne peut pas toujours être parcouru à vélo, même avec un VTT. Ces guides ne sont plus disponibles en 2021 et remplacés par celui-ci, que je ne connais pas.

    Cartes Michelin Local au 1:200'000 :
    - N° 351 Piemonte, Valle d'Aosta
    - N° 353 Lombardia
    - N° 357 Emilia-Romagna
    - N° 358 Toscana
    - N° 360 Lazio
    Attention : en 2015, la qualité de ces cartes Michelin n'avait rien à voir avec celle que l'on connaît pour la France ou la Suisse. Elles ne permettaient généralement pas de déterminer avec assurance les parcours sûrs, à l'écart du trafic dangereux de la plupart des routes italiennes. J'ignore si des rééditions de meilleure qualité ont été réalisées.

    Site de l'Association Internationale Via Francigena pour la valorisation culturelle et touristique des routes de pèlerinage vers Rome (AIVF). Cette association a cessé ses activités fin 2019, mais son site internet est toujours en ligne à l'été 2021 et donne accès à de nombreuses informations historiques et culturelles.

    Via Francigena - Road to Rome, le site officiel de l'AEVF (Associazione Europea Vie Francigene), à laquelle l'AIVF a décidé de transférer ses ressources en ligne. Vous y trouverez toutes les informations essentielles : les conseils de préparation, les transports, les cartes, les listes d'hébergements, les guides papier, l'appli et la Crédenciale, les actus Covid, une FAQ, etc.

    La Via Francigena in bicicleta, site en italien et en anglais. Description des étapes, traces GPS, infos utiles, lien pour commander le carto-guide officiel. Attention : d'après l'AEVF, cet itinéraire aurait été balisé en 2016 (il ne l'était pas en 2015), mais il n'a pas été entretenu depuis. L'AEVF conseille donc de télécharger l'application officielle que vous trouverez ici.

    L'Italie à vélo, sur ce même site.

  • Transports

    Pour éviter des tronçons dangereux, nous avons pris les transports publics suivants :

    - au départ, train régional Martigny - Orsières. Un train par heure, durée 26 minutes, tarif 11 CHF (titulaires demi-tarif CFF) ou 22 CHF (plein tarif), vélo inclus ;

    - à l'arrivée, train régional La Storta - Roma Ostiense (env. 20 km). Tarif 5 EUR, vélo inclus.

    Attention : si vous souhaitez revenir en Suisse ou en France depuis Rome, renseignez-vous à l'avance, car la politique des Chemins de Fer italiens envers les voyageurs transportant un vélo est très restrictive, en particulier pour ce qui concerne les lignes à grande distance. Plus d'informations sur le site de trenitalia.

  • Hébergements

    Durant ce voyage, nous avons eu recours aux hébergements suivants :

    - campings (4 nuits)
    - gîtes municipaux (3 nuits)
    - gîtes tenus par des religieux (4 nuits) ; généralement la meilleure option !
    - hôtel (1 nuit)
    - bed & breakfast (1 nuit)

  • Téléchargements
  • Remerciements

    Merci à Fabrice, qui a notamment géré les télécommunications et la navigation "connectée" de cette aventure en terres latines.

    Merci à Laurent et à sa famille à Monthey, ainsi qu'à mon père à Martigny, pour leur accueil comme toujours chaleureux lors du prélude chablaisien de ce voyage (Vevey-Martigny).

    Merci également à Mmes Margot Collins et Adélaïde Trezzini de l'Association Internationale Via Francigena (AIVF) pour leur engagement en faveur des pèlerins et les informations et conseils qu'elles mettent à disposition de ceux qui entreprennent la route vers Rome.

    Merci enfin à toutes celles et ceux qui nous ont accueillis avec tant de gentillesse et de simplicité sur le chemin, nous rappelant le vrai sens de l'hospitalité.

    7 réflexions sur « Via Francigena (Martigny – Rome) »

    1. Bonjour
      Je voudrai emprunter le parcours piéton en vtt
      D apres vous est ce faisable même si il y a quelques passages en montagne
      Merci
      Franck

      • Bonjour Franck,
        Merci pour votre message. La réponse courte est « oui », avec les réserves suivantes : si vous êtes chargé, il faudra pousser le vélo ici et là, dans les passages plus étroits ou caillouteux ; nous n’avons pas testé toutes les sections de la VF des piétons, loin de là, roulant aussi sur la « VF bici » et certaines routes. Enfin, comme je viens de le répondre ci-dessous à Serge, il y a bien des chances que certaines choses aient changé en huit ans, et je ne peux pas vous renseigner à ce propos. Je vous invite à lire la suite dans ma réponse à Serge.
        Bonne préparation et bon printemps !

    2. Bonjour,
      Nous allons partir en vélo de Turin pour rejoindre la Via Francigena à Pavie et ensuite continuer jusque Rome.
      Votre itinéraire suit-il le parcours « randonnée » ou le parcours « vélo »?
      Merci d’avance et bravo pour votre reportage.
      Cordialement,
      Serge

      • Bonjour Serge,
        Merci pour votre commentaire. Comme indiqué dans l’introduction, notre parcours suit alternativement des sections de la Via Francigena des pèlerins (VF, parcours piéton), de la VF cycliste (nommée « VF bici » en 2015), ainsi que des tronçons sur route, lorsque nous jugions celle-ci pas trop dangereuse et voulions avancer plus vite. Je pense que la lecture du long descriptif permet de comprendre de quel type de tronçon il s’agit. Toutefois, huit ans après notre voyage, il y a bien des chances que certaines choses aient changé et je ne peux pas vous renseigner à ce propos. Consultez les liens mentionnés dans l’article et préparez-vous de toute façon à adapter votre itinéraire au quotidien, en fonction des conditions : météo (je me souviens que certains secteurs de la VF empruntent des gués), trafic et sécurité (!!!), signalisation défectueuse et envies du moment… Comme souvent, un GPS efficace pourra se révéler utile si vous ne désirez pas emporter un wagon de cartes routières – d’autant plus que, de mémoire, celles concernant l’Italie ne sont pas d’une grande précision.
        Enfin, si vous partez en été, ne sous-estimez pas la grande difficulté que représentent les périodes caniculaires : il y a très peu d’ombre sur le parcours et on ne se repose pas la nuit (pas de ventilateurs dans les hébergements, moustiques déchaînés, bruit quasi permanent…).
        Meilleures salutations.

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