Après une longue interruption d’un mois, pour cause de pollution puis de séjour dans les Alpes, j’ai été très heureux de remonter sur mon VTT le 7 janvier, pour une nouvelle année de découvertes sur les chemins de traverse.

Vers la mi-décembre, je n’en pouvais plus de rester enfermé en raison des concentrations toxiques de particules fines et attendais avec une grande impatience le moment de filer dans les Alpes pour les vacances. Ce fut comme une libération, d’autant plus que je déteste la période précédant Noël et son cortège de comportements imbéciles.

En montagne, les pentes sont restées vertes jusqu’au 25 décembre : l’occasion de faire quelques siestes au soleil, sur l’herbe, dans des pâturages silencieux.

Puis la neige est tombée en abondance entre le 25 et le 26 décembre : environ 30 cm à 1300 mètres, bien plus au-dessus. J’ai attrapé mes raquettes et suis parti dans la forêt, vers les mayens puis les alpages. J’adore marcher dans le blanc, ébloui par le scintillement des cristaux de neige qui se détachent des arbres et restent en suspension dans l’air.

C’est par ailleurs assez magique de redécouvrir sous la neige des itinéraires que je parcours également, pour la plupart, à VTT en été et en automne.

La pente est souvent soutenue, donc mon sac à dos se remplit rapidement de vêtements humides et je termine l’ascension en T-shirt. Mieux vaut avoir du change avec soi (et un bon Thermos de thé chaud), car lors de la pause pique-nique, même au soleil, on se refroidit vite.

Rando raquettes La Forclaz – Mayens de Bréona (2200 m) – La Forclaz – Les Haudères – Evolène (1400 m) :

Départ depuis le parking à La Forclaz. Montée à travers une belle forêts de mélèzes, tantôt sur sentier, tantôt sur la route forestière. La montée se poursuit à travers les pâturages d’altitude jusqu’aux mayens de Bréona. La plupart du temps, on profite d’un magnifique panorama sur le fond du Val d’Hérens, ses sommets (Dent Blanche, Dent d’Hérens, Dents de Veisivi) et ses glaciers.

Descente par un autre chemin dans la forêt, pas toujours balisé, débouchant finalement sur les pistes de ski de La Forclaz, qu’on traverse pour rejoindre le village. Au bas de celui-ci, on prend le sentier qui plonge sur les Haudères.

Rando raquettes Mase – Pralovin (1950 m) – Nax – Vernamiège – Mase:

Montée par le Mayen des Praz, la route de la Louère et un sentier dans la forêt, généralement « pisté » tôt le matin par les randonneurs à peaux de phoques. Ce sentier parcourt un versant très enneigé et se faufile souvent sous les branches chargées de neige, dans des passages étroits bucoliques.

On sort de la forêt juste avant d’arriver à Pralovin.

A Pralovin, il y a un petit mazot idéal pour la pause pique-nique. J’aime y rester un bon moment, assis contre la vieille porte en bois, les yeux perdus là-bas sur les Aiguilles Rouges d’Arolla, le Mt de l’Etoile, le Pic d’Artsinol et ma chère montagne de Mandelon-Vendes. Mais mieux vaut avoir une casquette, car le soleil est droit en face !

Descente vers Nax par le sentier forestier que j’aime parcourir à VTT. On croise de temps à autre les skieurs qui rentrent de la station Nax-Mt Noble. A Nax, prendre à gauche le chemin balisé en direction de Vernamiège/St-Martin, qui court à flanc de montagne dans un environnement d’arbres à feuilles caduques. Belle vue sur la vallée du Rhône et la ville de Sion.

Après avoir traversé dans la longueur le village de Vernamiège, on emprunte le « chemin des cerfs » qui surplombe la route de Sion.

Rando raquettes Eison – Volovron – Eison – Trogne – St Martin :

D’Eison à Volovron par le sentier du haut, retour par celui du bas. Petit banc pour le pique-nique idéalement situé contre le mur d’un chalet, en plein soleil, à Volovron. Panorama grandiose sur Evolène et les sommets de l’amont du Val d’Hérens.

De retour à Eison, on prend le chemin de Trogne, qui passe sous la ferme « Felliny », un peu en-dessous de la route.

Rando pédestre le long du Bisse de Clavau, entre St-Léonard, le tunnel en amont, puis Sion :

Magnifique randonnée à basse altitude, sur la rive droite du Rhône. La partie amont, depuis le chemin de Coloé sous Signèse, est parcourue en aller et retour (env. 1h30 de marche), dans un décor qui devient plus sauvage et vertical à mesure que l’on s’enfonce dans les gorges de la Liène, jusqu’au tunnel – que je n’ai pas osé traverser. La partie aval traverse un magnifique vignoble en terrasses, bordé de hauts murs de pierres sèches.

Début janvier, les températures sont rapidement remontées à des niveaux exceptionnels pour la saison, avec +5°C à 2000 mètres d’altitude. Associé à des conditions d’enneigement particulières, avec notamment une couche de fond ancienne transformée et très peu adhérente au sol, ce réchauffement a conduit à une situation critique du point de vue du risque d’avalanche sur tout le massif alpin. Le 5 janvier, tandis que je revenais tranquillement de Volovron dans la forêt, 3 randonneurs et leur guide, tous à skis, se faisaient ensevelir par une importante coulée sous la Pointe de Masserey, au-dessus de Mase. Ces quatre personnes sont malheureusement décédées.

Il était donc temps de redescendre en plaine, où les températures annoncées dépassaient les 10 degrés. Mes bagages n’étaient ainsi pas encore rangés que j’avais déjà sauté sur mon VTT pour filer, sans transition, dans ma brousse genevoise silencieuse…

A courir ainsi au dehors, je ne trouve guère le temps de compléter les itinéraires déjà publiés et de poursuivre le développement du site, malgré les nombreuses idées qui me viennent régulièrement à l’esprit, en particulier lorsque je roule ou marche dans la nature. Mais on ne peut pas tout faire.

J’espère néanmoins publier prochainement un article sur le Salève en hiver, ainsi qu’un autre sur l’équipement pour les randonnées cyclistes hivernales.