De Genève à St-Jacques-de-Compostelle, puis au Cap Finisterre, en 25 jours (été 2009).
Cet itinéraire ne suit pas toujours, voire pas souvent, le parcours officiel du pèlerinage vers St-Jacques. Il oscille toutefois autour des axes de la Via Podiensis en France (Le-Puy-en-Velay à St-Jean-Pied-de-Port) et du Camino Frances en Espagne (Roncevaux – Santiago – Cabo Finisterre).
J’ai souhaité conserver ma liberté au fil du chemin, pour plusieurs raisons :
- le GR65 est destiné aux marcheurs et il faudrait au moins un VTT pour s’y engager ;
- s’il y a beaucoup de pèlerins à pied sur les chemins creux et les sentiers, nous les dérangeons avec nos vélos ;
- s’il y a beaucoup de monde sur l’itinéraire officiel, ils me dérangent (j’aime le calme et le silence) ; le « business » autour du pèlerinage me gêne également (j’aime l’authenticité) ;
- je voulais visiter certaines régions hors Camino Frances (par exemple le massif des Picos de Europa).
J’ai donc pris les petites routes en direction de St-Jacques, musardé ici et là dans des régions magnifiques, puis me suis mis dans les rails du Camino, avec la foule (!), à Astorga. Ce fut, bien sûr, un magnifique voyage dans le temps et l’espace ! Car à cheminer ainsi en silence vers Compostelle, quels que soient nos motifs, on finit par se sentir lié à toute cette humanité qui a depuis des siècles convergé à pied vers la capitale galicienne…
Sur mon Camino, j’ai aimé :
- le Massif central, de Tournon-sur-Rhône (Ardèche) à Laroquebrou (Cantal)
- la vallée de la Dordogne
- la Navarre et le Pays Basque, de Roncevaux au barrage de l’Ebre (Embalse del Ebro)
- la Cantabrie et le massif des Picos de Europa, de ce même barrage à celui de Riaño (Embalse de Riaño), dans la province de León
- la traversée du massif des Montes de León, entre Astorga et Ponferrada
- quelques petites routes galiciennes dans les collines, ainsi que l’arrivée à Cabo Finisterre, au bord de l’océan.
Par contre, je n’ai pas aimé :
- la foule sur le parcours espagnol, et plus particulièrement en Galice, où il faut se lever toujours plus tôt et partir en courant pour espérer trouver un hébergement abordable à la prochaine étape ; mais il faut reconnaître que j’ai voyagé au mois de juillet, sans doute la pire période de l’année pour ce qui concerne l’affluence sur le Camino…
- l’approche de Santiago le long de la N-547
- les routes galiciennes ultra-dangereuses
En attendant que je trouve le temps d’écrire plus, vous pouvez voir un diaporama de photos géolocalisées en cliquant sur le lien suivant :
Bonjour
je vous félicite pour toutes les informations importantes que vous mettez à disposition .
Je souhaite faire le chemin de St Jacques, départ de Moudon.
au mois de septembre, ( en 3 semaines,2000km possible? ) je pratique le VTT environ 80Km par semaine,
J’ai encore beaucoup de choses à régler, choix du Vélo, pneu,
cartes, j’ai un GPS garmin 800. chargeur solaire! merci d’avances pour les tracés, et vos précieuses informations.
Salutations
Philippe Meier
Bonjour Philippe, et merci pour votre commentaire indulgent (il y a encore beaucoup de travail pour rendre ce site complet et efficace, mais je prefere rouler).
Vous avez un tres beau projet. Ce voyage a ete pour moi l’un des plus memorables. Je pense que c’est realisable en 3 semaines, mais cela signifie 100 km par jour et pas d’arret plus long qu’une nuit, sur un parcours plutot accidente (voir les valeurs de denivele sur cette page). A vous de voir. Personnellement, je pense qu’il vaut mieux ne pas se mettre la pression en terme de delai, car on voyage a velo pour se liberer du stress et non pour en accumuler davantage… Donc, soit etendre votre periode, soit ne pas se fixer de destination finale, et vous verrez bien ou vous arriverez en 20 jours.
Notez bien que le parcours que j’ai effectue ne correspond pas exactement au trace « officiel » de Chemin de St-Jacques (voie du Puy-en-Velay GR65 et Camino Frances). Si vous souhaitez parcourir le chemin « officiel », vous pouvez vous procurer les guides necessaires dans une librairie. Par ailleurs, seul un VTT vous permettra d’emprunter le sentier pedestre, et encore pas partout, surtout si vous avez des bagages – mais je ne pourrai pas vous renseigner, puisque j’etais la plupart du temps sur la route goudronnee.
Pour les pneus, si vous optez pour un velo de randonnee (roues 26″ ou 28″), un seul choix : Schwalbe Marathon Mondial. Cher. Mais increvable.
Bonne preparation !
Raphael, de Göteborg, Suede (en route pour le Nord)
Bonjour,
Comme chaque été, je planifie un voyage à vélo. J’avais d’abord pensé faire la route du Rhin mais des intuitions de dernière minute m’ont réorienté vers le Chemin de Compostelle. Habitant en Suisse, je partirai de Genève et je dispose d’un mois complet pour réaliser cette expérience. Ma principale interrogation est la monture adéquate à ce périple : Jusqu’ici j’ai toujours voyagé en vélo de route, fourche avant fixe et pneus de route plutôt fin de 28 pouces. A priori, les chemins de St-Jacques, aussi nombreux soit-ils, nécessitent un VTT ou en tout cas un VTC équipé de roues tout-terrains et une fourche téléscopique ? Je souhaiterai avoir votre avis sur la possibilité de faire ce voyage avec un vélo de route et sur les difficulté type de ce tracé.
Merci de vos précieux conseils.
Jean-Philippe
Bonjour Jean-Philippe, et merci pour votre message que je trouve au retour de mon voyage en Italie, Sardaigne et Corse.
Si par « vélo de route » vous entendez vélo de course, je vous dirai que cela me semble assez difficilement réalisable. Il vous faut au moins un VTC.
J’ai fait le chemin de Compostelle avec un VTC équipé de roues 28 pouces et sans fourche téléscopique (vous en trouverez une description sur le site). Je n’ai toutefois pas suivi le chemin « officiel », mais plutôt des petites routes aux alentours, voire carrément en dehors du parcours lorsque j’en avais marre de la foule des pèlerins ou souhaitais traverser des régions plus intéressantes – comme par exemple le massif des Picos de Europa.
Si toutefois vous voulez rester en permanence sur le parcours balisé pour les piétons, alors oui, vous serez plus à l’aise avec un VTT peu chargé. Mais il vous faudra quand même le pousser ou le porter sur certaines sections, voire faire un détour par la route pour passer les tronçons totalement impraticables à vélo.
Il est facile, tant en France qu’en Espagne, de trouver des routes secondaires calmes : procurez-vous les cartes Michelin mentionnées dans l’article sous la rubrique « Références ». La seule région délicate, du point de vue de la sécurité, sera la Galice : les routes sont dangereuses et les conducteurs se fichent totalement des cyclistes !
Et surtout : mettez des pneus anti-crevaison !
Bonne préparation et bonne route – mais si vous le pouvez, attendez qu’il fasse moins chaud…
Buen camino,
Raphael, de retour de la Via Francigena
Bonjour Raphaël,
Merci pour vos conseils. Je viens de faire équiper mon vélo de type « crosswave » (Merida S-Presso 300), et je l’ai modifié en changeant de potence, de pneus et d’une tige de selle amortissante. J’ai déjà parcouru 700km avec ce vélo l’année passée et je n’ai pas eu de problèmes majeurs si ce n’est que le guidon, trop bas, m’a procuré des douleurs dans la nuque et les bras. Concernant la route, je me suis procuré un guide que l’on ma conseillé : « La voie du Puy à vélo et le Camino Frances par vélo guide, de Marie-Hélène et Pierre Costes ». Conseillé par une amie qui l’a faite à vélo, je crois que ce guide propose des alternatives intéressantes aux chemins et sentiers destinés aux marcheurs…. On verra bien, mais après étude du sujet, je crois que mon vélo est suffisamment bien équipé pour affronter le voyage. Certes, à terme je projette d’acquérir une vraie randonneuse équipée pour des trajets qui, force d’apprécier de plus en plus ce genre d’expéditions, se font de plus en plus long…
Merci et bonne route pour votre prochain départ !
Jean-Philippe
Bon voyage à vous sur le Camino !