Grand Raid 2015

Après être allé voir passer les coureurs du Grand Raid durant 4 années consécutives, je me suis décidé à m’inscrire au mois de mai dernier pour le parcours Hérémence-Grimentz. Et j’ai bien fait : c’est une course fantastique, un grand moment de bonheur sportif dans un environnement magnifique !

Grand Raid

Malgré plus de 5800 km et 76’000 m de D+ dans les jambes depuis le début de l’année, mon objectif restait d’arriver jusqu’à Grimentz, sans chuter, et si possible pas dernier. Réalisme et modestie forcée : depuis mon retour de voyage fin juillet, j’ai eu le souffle court et la pompe qui s’emballait à chaque fois que j’appuyais un peu lors de mes sorties à VTT.

C’était ma toute première participation à une course de quelque sorte que ce soit et j’ai donc pris conseil auprès d’amis plus habitués au rituel de la préparation. J’ai renoncé aux bons vins du Valais et à ma bière du soir les derniers jours. La veille, j’ai englouti une immense assiette de pâtes et me suis couché tôt : le réveil était réglé à 5h55. Pour le petit-déj, un grand bol de céréales sucrées, deux bananes et un kiwi.

Il est environ 6h15 lorsqu’on me dépose en voiture à Mâche, car la route vers Hérémence est fermée à la circulation en ce jour de course. L’aube est fraîche, l’air limpide, le ciel dégagé. Il suffit de se laisser descendre quelques kilomètres jusqu’à Hérémence, où règne une grande effervescence puisqu’un millier de cyclistes y prennent le départ. Les deux premiers blocs se sont élancés à 6h15 et 6h30. C’est notre tour et je m’enfile tardivement dans la ruelle déjà bondée. Les guidons se touchent, l’ambiance est cool, on échange quelques mots avec ses voisins.

Un peu après 6h45, les rangs de devant se desserrent et on peut monter en selle : c’est le départ ! Mais ça bouchonne pour sortir du village, alors on avance au pas, tandis que les premiers encouragements résonnent autour de nous. On s’engage sur une piste roulante et l’allure commence à accélérer. Le chemin est bon pour l’échauffement, avec quelques courtes montées, descentes et virages sur gravier.

Après Cerise, on rejoint la route qui nous mène jusqu’à Mâche où nous attend la première montée. Le village est magnifique, mais aujourd’hui je ne m’y arrête qu’un instant pour enlever une couche de vêtements. Il y a quelques bons pourcentages jusqu’à Riod, tantôt sur piste caillouteuse, tantôt sur goudron, donc ça chauffe et la file s’étire petit à petit. J’aime la montée et augmente mon rythme, tout en restant attentif au souffle, ce qui me permet de remonter lentement le peloton.

La piste forestière pratiquement plate sur laquelle on débouche au-dessus de Riod constitue l’un des tronçons les plus reposants de tout le parcours : on y roule entre 20 et 30 km/h sans forcer – et sans devoir scruter compulsivement le terrain comme en descente… Elle se termine en sentier juste avant de rejoindre la route de la Dixence où se trouve le premier ravitaillement. Curieux autant que désireux de faire un plein énergétique avant la montée vers Mandelon, je m’arrête quelques minutes. Je n’ai pas encore conscience que toutes ces minutes additionnées compteront pour plus d’une heure dix à l’arrivée. Un verre de Coca, une barre Isostar, de la banane, du kiwi et un premier gel constituent l’affreux mélange que j’ingurgite ici.

Après le petit pont sur la Dixence, j’aborde le sentier avec précaution, car le sol est mouillé et les racines traîtres : les gars devant moi en font l’expérience et doivent mettre pied à terre à plusieurs reprises. De retour sur la route, c’est parti pour 700 mètres de montée jusqu’à l’alpage de Vendes, dont 500 sur le goudron jusqu’à Mandelon. J’aime énormément cette montée à travers les mayens puis la forêt et cela me donne des ailes : je remonte progressivement la file ininterrompue. Sur le bitume, les tags d’encouragement se succèdent, mais le plus beau, c’est vraiment celui-là :

Grand RaidNouveau ravitaillement à Mandelon, à l’issue duquel je franchis le premier seuil de chronométrage depuis le départ. Le truc fait « bip » quand je passe et quelques minutes plus tard j’entends le son du sms dans mon sac à dos. La puce incluse dans le « dossard » (plaque avec numéro) est donc bien active et mon chrono tourne. Avant de retirer ma plaque à l’issue de la course, j’ignorais qu’elle contenait la puce et par conséquent ne comprenais pas comment fonctionnait le chronométrage automatique…

La piste grimpe fort par endroits et les cailloux ainsi que l’humidité augmentent la difficulté. Mais ça passe sans problème en deuxième. Un peu plus haut, on doit franchir de grosses ornières boueuses (le terrain est rarement sec sur ce versant nord). Il faut bien choisir sa trajectoire à l’avance et… foncer. Mais aujourd’hui, cela ne suffit pas et de nombreux coureurs sont victimes de crevaison à cet endroit, pour une raison inconnue. Sur quelques centaines de mètres je dépasse une bonne dizaine de personnes occupées à changer de chambre à air. C’est totalement incompréhensible ! Quelqu’un aurait-il semé des clous dans la boue ?

Tout en continuant ma route, je jette régulièrement un coup d’œil à mes pneus pour m’assurer qu’ils restent bien gonflés et scrute le chemin avec encore plus d’attention. La mésaventure de tous ces camarades gâche la fête de ce tronçon magique, sur chemin roulant et au milieu d’un panorama grandiose : mon passage préféré entre Hérémence et Grimentz.

A Vendes, c’est un peu le chaos. Ceux qui ne connaissent pas le parcours (et ne sont pas des champions) tentent de rester sur leur vélo, mais ça finit généralement mal, vélo de travers et pieds dans la boue. Le passage est délicat : grosses pierres, chemin creusé, flaques et boue quasi permanents. Moi, je porte toujours le vélo à cet endroit, et donc aussi le jour de la course.

Un peu plus loin, à partir de la gouille, on peut de nouveau rouler. Ce passage sur le flanc d’une pente assez raide donne de bonnes images – les photographes y étaient donc installés.

Grand Raid

Grand RaidSi on avait le temps, on pourrait jeter un coup d’œil vers la Dent Blanche et le Cervin… ainsi que sur le Pas de Lona, juste en face – ya que la vallée à traverser ! On est à 2200 mètres d’altitude, Evolène à 1350 m, et le Pas de Lona à 2787 m…

Grand Raid

Grand RaidGrand RaidOn progresse en file indienne et donc si quelqu’un met pied à terre, il faut le faire aussi. Lorsque je me promène sur ce parcours, je parviens à rouler ici et là, et je pousse ou porte mon vélo dans les passages difficiles – le grand plateau touche au franchissement des plus grosses pierres, sauf peut-être si on est un champion (?). Mais en ce jour de Raid, les coureurs devant moi poussent tout le long, alors je fais pareil.

C’est également à ce moment qu’on entend résonner les premiers « Nendaz ! » derrière nous et qu’on se range sur le côté pour laisser passer des plus costauds que nous. Personnellement, je ne vois aucun problème à abandonner quelques secondes pour permettre à un gars (ou une fille) en train d’en baver méchamment sur un plus long parcours d’atteindre son objectif en compétition sportive. Tant que la demande reste polie et la conduite respectueuse de la sécurité de ceux qui se laissent dépasser, bien évidemment.

Ce point particulier constituait d’ailleurs ma principale réticence à m’inscrire au Grand Raid. N’étant ni très compétiteur, ni rapide, je redoutais de voir débouler des mecs hurlant derrière moi, particulièrement dans les descentes ou sur les passages en single au bord du précipice (Volovron-Eison). Expérience faite, je dois dire que je n’ai pas rencontré de comportement anti-sportif ou dangereux. Par contre, j’ai perdu pas mal de temps dans les descentes (où je suis lent) à me cantonner presque systématiquement à droite pour laisser passer les autres, même quand cela voulait dire rouler dans la caillasse et les trous alors qu’à gauche ça aurait été nickel.

C’est donc dans la longue descente de Chemeuille à Evolène que j’ai commencé à prendre du retard. J’ai eu comme d’habitude les mains ankylosées par les secousses, ce qui m’a forcé à m’arrêter une ou deux fois pour faire circuler le sang et regagner de la dextérité – sans quoi je ne parviens plus à manier les freins.

Juste avant Lanna, le parcours bifurque vers la forêt et conduit dans un passage raide suivi d’un sentier coupé en plusieurs endroits par des racines et des gros cailloux. Certains passent tout droit, sautant les obstacles, moi je descends de vélo, en prenant garde à ceux qui arrivent derrière.

Après avoir traversé la Borgne, c’est l’arrivée à Evolène où il y a foule. Le ravitaillement est installé au centre du village, près de l’église. J’avale un deuxième gel, ainsi que des fruits et barres de céréales, puis fais le plein en eau. Tandis qu’on reprend des forces, un certain nombre de coureurs se fraient tant bien que mal un chemin pour continuer sans arrêt.

Depuis Evolène, on se lance dans la plus longue ascension du parcours : plus de 1600 m de montée sur 20 km pour atteindre le fameux Pas de Lona. La première partie est facile et c’est sur cette section entre Evolène et Eison que je réalise ma meilleure performance : le 90e chrono sur 290 dans ma catégorie (senior 2), ou le 347e sur 909 hommes toutes catégories confondues. J’aime bien la piste qui monte à Volovron et la parcours souvent lorsque je suis en Valais. Du coup, je dépasse lentement mais continument une partie de ceux qui m’ont dépassé, très vite, à la descente.

Il y a encore un ravitaillement à Volovron, mais je n’y prends que de l’eau – le suivant est tout proche. Je redoute un peu le sentier qui suit en ce jour de grand trafic, car il court à flanc d’une pente très raide et comporte quelques passages où une chute pourrait se révéler dangereuse. C’est le cas notamment dans le premier quart où l’on aborde un virage en dévers, sur gravier, au bas d’une pente accusée. Je guette donc un « trou » dans la file des coureurs et m’élance, sans doute bien plus vite que d’habitude. Sans subir de pression de la part de mes poursuivants, je prends même un certain plaisir à dévaler ce tronçon magnifique dans la forêt, les deux virages en lacet et le final dans ce bois vert fluo où tout semble doux.

Grand RaidCette courte danse dans la forêt nous coûte néanmoins 200 mètres d’altitude. On va commencer à les reprendre à la dure, dans la montée vers Eison-La Crêta. Le chemin traverse les pâturage et comporte quelques sérieux pourcentages, ainsi que des passages détrempés, donc glissants. Le sucre que j’ai ingurgité fait toujours effet et je reste sur le vélo, à l’exception d’un passage où ma roue arrière patine.

Eison est mon village préféré dans le Val d’Hérens, alors je m’y arrête pour me ravitailler. L’ambiance est ici aussi très chaleureuse, les bénévoles nous tendent ce que l’on demande avec le sourire et nous adressent leurs encouragements.

Le sentier conduisant vers la route de l’A Vieille débute par un escalier, au centre du village. On traverse ensuite le bas d’un pâturage avant d’entrer dans la forêt de mélèzes. Ce single est très cool, mais il faut parfois appuyer fort pour franchir quelques passages raides. Juste avant d’atteindre la route, c’est la foire aux racines.

La montée vers l’A Vieille est longue et la route n’est goudronnée qu’au tout début, mais la piste est ensuite en relativement bon état – quoiqu’il faille quand même bien choisir sa trajectoire pour ne pas être trop secoué. Comme il est 11 heures passées, je m’attends à voir arriver derrière moi les premiers bolides de Verbier. D’ailleurs, on entend les motos. Quelques instants plus tard, sans un bruit, Urs Huber et Lukas Buchli, roue dans la roue, me dépassent à une vitesse incroyable, suivis quelques minutes plus tard par Karl Platt. Les numéros 1, 3, et 2… la hiérarchie est respectée – même si cette année Urs devra céder la première place à Lukas sur le podium.

Un peu après le quatrième virage en lacet, on atteint la limite de la forêt et la piste file tout droit vers le torrent, au-delà du Tsalet d’Eison. Encore deux lacets et c’est l’arrivée à l’alpage de l’A Vieille, où une buvette sympathique vient d’ouvrir cet été. J’ai dû m’arrêter un moment au cours de cette montée pour me tartiner de Bépanthène, car je commençais à ressentir des brûlures au contact de la selle – l’effet a été immédiat, c’est vraiment une pommade miracle ! Malgré cela, mon chrono a été meilleur ici encore (164e/290 ou 550e/909) que mon rang final, et ce sera aussi le cas dans la montée vers Lona (145e/290 ou 502e/909).

Je fais une fois de plus le plein de glucides et de liquide à l’A Vieille, avant de m’engager sur le sentier. Il y a beaucoup de spectateurs qui pique-niquent alentours. Si au début on peut encore rouler, le chemin devient vite chaotique et creusé, par conséquent il faudra pousser le vélo jusqu’à Lona. Il y a bien quelques passages moins raides, mais la fatigue commence à se faire sentir et l’on y pense à deux fois avant de remonter en selle pour cinquante mètres.

Dans la butte au-dessous du fameux pierrier, ça bouchonne un peu. Plusieurs sentiers s’entrecroisent, mais ils sont tous creusés et encombrés de gros cailloux. Par conséquent, ça ne sert pas à grand chose de chercher le « meilleur » passage : c’est difficile partout. Alors on pousse et ceux qui savent le faire portent le vélo sur les épaules.

Puis vient LE « pierrier » – qui n’est d’ailleurs pas vraiment un pierrier. Des passages à plus de 40% en dévers et un sol souvent meuble, particulièrement après le passage de tant de monde. Je m’essouffle et dois faire quelques courtes pauses, durant lesquelles je m’accroche à mes freins pour être sûr que le vélo ne va pas céder à la tentation de la gravité. Vers le sommet, le public forme une sorte de « haie d’honneur » et nous encourage sans relâche (sympa, les plaques nominales). Encore quelques mètres…

Grand Raid

Grand RaidDeux mille sept cent quatre-vingt sept ! L’altitude du Pas de Lona. Mais ce n’est pas le point culminant du Raid, puisque le Basset de Lona que l’on distingue au loin s’élève cinq mètres plus haut : 2792 m. Qu’importe, la montée la plus physique est derrière. Je mange et bois, puis enfile un pull à manches longues et des gants, car il y a de la descente jusqu’au lac de Lona et des nuages au-dessus du Basset, la dernière montée. Ici aussi le public est nombreux et je vois même des tentes de camping – certains ont-ils passé la nuit à cette altitude pour voir passer les premiers concurrents au réveil ? Il y a aussi des musiciens qui jouent du cor des Alpes.

Le sentier qui descend vers le lac de Lona a été élargi et probablement « nettoyé » de ses pierres, car il est très roulant.

Grand Raid

Grand RaidAu bout, on rejoint une piste carrossable qui monte en plusieurs lacets au Basset de Lona. C’est la dernière montée de l’épreuve, mais elle est caillouteuse et comporte quelques passages raides, par conséquent beaucoup poussent leur vélo. Pas moi, car c’est ma dernière chance d’améliorer mon temps – ensuite, il n’y a que de la descente.

Au Basset se trouve un dernier mini-ravitaillement. Pas le meilleur poste : il est dans l’ombre du gros nuage et peu de coureurs s’y arrêtent. La descente jusqu’au barrage de Moiry est longue, mais le panorama est grandiose et la couleur des eaux du lac envoûtante. A l’exception d’un certain nombre de passages très caillouteux, la piste ne présente pas de difficulté particulière – si ce n’est que vers le bas la pente conduit directement dans le lac (mieux vaut ne pas sortir de la piste !).

Grand Raid

Grand RaidIl faut ensuite descendre au niveau du pied du barrage par un chemin qui dévale en plusieurs lacets la pente de la rive gauche. Outre un court passage raide et un peu exposé, cette descente secoue pas mal, car le terrain est « abîmé » par le passage (et le freinage) de tant de cyclistes – ça me rappelle un peu la « tôle ondulée » qu’on affrontait en Peugeot 504 dans le Sahara…

Le sentier se poursuit sur la rive droite, d’abord à flanc de pente (gare au dévaloir rocheux), puis dans le fond de la vallée, où il traverse à plusieurs reprises le cours d’eau. Les gués sont évidemment pierreux et en ce 22 août 2015 il y a bien 20 à 30 cm d’eau selon les passages. J’ai passé le premier mais suis resté planté de l’autre côté, mis le pied dans l’eau au milieu du deuxième 🙂 et foncé dans le troisième, ce qui m’a encore plus trempé que si j’avais traversé en poussant le vélo…

Grand Raid

Grand RaidReste à franchir l’autre « pierrier » du parcours, sur la rive gauche, via un chemin assez large et évidemment plein de grosses pierres, mais sans autre difficulté. Là, j’ai dépassé un gars qui portait son vélo sur l’épaule et un pneu à la main – deuxième crevaison de la journée ? Au-delà du petit pont qui nous ramène sur la rive droite, on rejoint une piste caillouteuse merdique qui nous amène en descente jusqu’à Grimentz. Avec la fatigue, un accident est vite arrivé. C’est le passage que j’ai le moins aimé.

Après le dernier pont, il faut prendre de l’élan pour franchir le « raidillon » caillouteux qui conduit à l’arrivée – et freiner vite juste après, car il y a du monde.

Pour cette première participation, il m’aura fallu 7h36 pour rallier Grimentz, ce qui me classe 193e sur 290 senior 2, ou 630e sur 909 hommes toutes catégories confondues. Je suis très content d’être arrivé au terme de la course sans être totalement épuisé.

Grand RaidA la station de lavage, je nettoie mon vélo puis graisse la chaîne avant de descendre à la poste pour prendre le car du retour vers Sion. Le premier bus est plein et j’attends le suivant une grosse demi-heure en causant avec un Australien qui me demande de lui traduire les infos que nous donnent les chauffeurs. Je lui ai dit qu’il existait un chouette chemin pour aller jusqu’à Vercorin, d’où l’on peut descendre dans la vallée du Rhône et rejoindre Sion à vélo, ce qui l’a tenté. Moi aussi, j’étais tenté de retourner à Mase à vélo et me sentais en mesure de le faire, à mon rythme, mais finalement les 35 francs que j’avais payés lors de l’inscription pour le transport m’en ont dissuadé. L’an prochain, je ne prendrai pas de billet retour à l’avance, puisqu’on peut payer directement dans le bus. Cela me permettra, le cas échéant, de rentrer à Mase à vélo.

J’ai beaucoup aimé cette journée d’effort dans une ambiance exceptionnelle et tiens à remercier les bénévoles du Raid ainsi que le public qui nous a encouragés sur le parcours. C’était magique !

Merci également à Artur de Cycles Ferrero (Sion) et Mathieu de Viscacha Bike (Genève) qui prennent si bien soin de mon VTT qu’il n’a toujours pas une ride malgré l’approche des 20’000 km au compteur !

Bravo à Lukas Buchli qui a battu le record du Verbier-Grimentz (et vaincu « Monsieur Grand Raid », Urs Huber) en arrivant à Grimentz en 6h03 – soit une moyenne de 20.6 km/h pour 125 km et 5000 m de dénivelé !!! Et félicitations à tous/toutes ceux/celles qui ont roulé ce jour-là sur le Grand Raid.

A l’année prochaine !

Matricule 6048
(L’itinéraire téléchargeable se trouve ici)

2 réflexions sur « Grand Raid 2015 »

  1. Bonjour Raphaël,

    C’est sûr que tu as BIEN FAIT de t’inscrire! Et ça m’a amusée de lire que tu t’es parfaitement laissé prendre au jeu…
    Vivre une course, c’est excitant, joyeux, convivial, sainement euphorisant. A peine a-t-on repris son souffle et pris sa bonne douche, qu’on commence déjà à rêver de la suivante… C’est cool que tu aies aimé cette première expérience, l’ambiance, la bienveillance, la communion tacite entre tous les passionnés. L’unique bémol de ces grands rassemblements, c’est qu’exceptionnellement il faut fermer les yeux sur l’impact environnemental de ce à quoi on participe; même si les pratiques évoluent petit à petit dans le bon sens, le bilan global de n’importe quelle course ne doit par être vraiment clean.

    Hérémence-Grimentz me semble déjà être un sacré voyage, BRAVO d’avoir bien géré ton parcours pour une première fois et d’être arrivé au but très honorablement!
    Bravo aussi pour ton récit, comme toujours si minutieux et plaisant à lire. Il n’a pas réussi l’exploit de me motiver à essayer le VTT, mais j’ai trouvé intéressant de découvrir quels stress et quels plaisirs vous connaissez sur votre cheval de fer.
    Un dimanche de juillet, je suis montée en baskets au Pas de Lona; et évidemment nombre de « grandraideurs » répétaient le « pierrier », en poussant leur vélo avec plus ou moins de bonheur… Je me suis dit qu’ils étaient héroïques, mais que résolument je préférais la course à pied.
    Quoi qu’il en soit, vive le sport sans moteur dans la nature!

    Merci à toi pour les kilomètres d’écriture qui nous racontent tous tes kilomètres à vélo, et bonne récupération!

    Avec mes amicales pensées,

    Florence

    • Salut Florence, et merci pour ton message.

      Je suis bien content que mes « kilomètres d’écriture » parlent à d’autres sportifs/sportives amoureux de la nature. Ce serait encore mieux s’ils parvenaient à motiver les mous, les accros à la bagnole ou à la téloche, les inconditionnels du boulot, les traders, les autres débiles qui nous envoient dans le mur… et certains de mes amis ! Du coup, l’objectif de mes efforts serait vraiment atteint.

      Oui, tu as raison quand tu dis que ces événements sportifs ont un impact sur l’environnement. Toutefois, pour ce qui concerne le Grand Raid, celui-ci m’apparaît relativement modeste. Quelques tentes de ravitaillement ça et là, des déchets intégralement collectés les jours suivants, des panneaux et filets de protection démontés rapidement et des sentiers qui ne trahissent plus, à peine une semaine plus tard, le passage de ces milliers de roues (sauf dans certaines descentes où le freinage a provoqué des « vaguelettes » dans le terrain). Bien sûr, des bagnoles ont roulé pour apporter tous ces cocos au départ, et les ramener après l’arrivée… Mais au final, le seul élément tout à fait contestable a été le transport en hélico de VIPs et autres flemmards sur les différentes étapes de la course. Ça, oui, c’est lamentable, et j’espère bien que cette pratique va cesser : les spectateurs montent à pied dans la montagne et s’ils sont fatigués, ils restent chez eux ou viennent en bagnole dans les stations et villages voir passer le Raid !

      Ceci dit, je suis sûr que le Grand Raid (comme d’autres courses du même genre) motive énormément de monde à s’entraîner régulièrement, à rouler en montagne, à passer de belles journées seul ou entre amis, sans consommer, sans bouffer de pub – bref sans nourrir le foutu monstre. Et rien que pour ça, je l’aime !

      J’espère que tu as passé un bel été et te souhaite bon courage pour la reprise.

      Amicalement,
      Raphael

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.